Artiste/Groupe:

Benighted

CD:

Obscene Repressed

Date de sortie:

Avril 2020

Label:

Season Of Mist

Style:

Brutal Death Metal

Chroniqueur:

Deicide5000

Note:

15/20

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Benighted sort son nouvel album, intitulé Obscene Repressed, le 10 avril 2020 via Season Of Mist.  Cela fait presque trois ans que son prédécesseur Necrobreed (2017) est sorti. Ce petit frère n’est pas mort-né même si ce genre de thème hante les paroles de Benighted.

Quel hommage aux personnels soignants en cette période de confinement ! Non, je ne parle pas de l’auto-reprise par Jean-Jacques Goldman de sa propre chanson Il Changeait La Vie dont il a adapté les paroles. Si cela vous a fait vibrer, eh bien, pas de jugement ni de conclusion hâtive, mais ce n’est pas pour autant que vous apprécierez cet opus. Confiné dans l’esprit tortueux de ces Stéphanois, il est difficile de s’en sortir indemne. C’est encore inspiré d’histoires d’inceste, d’oppression, de maladies mentales, bref que de trucs pas vraiment sains (mais chacun son truc).

La première chanson, dont l’album porte le nom, est rentre-dedans sans finesse, je passe (elle commence bien, ma chronique…).

Nails est sans doute un sommet du genre, c’est un morceau technique et qui possède plusieurs mouvements et ne se réduit pas à du “prêt à vomir”. Julien Truchan (chant) fait du grand Julien. Si en revanche, le dégoût ne vous fait pas peur, matez donc le clip associé.



Brutus, à l’opposé du cliché pas très brutal (c’est simplement le fils de César), commence très gentiment et enchaîne sur du Benighted rageur. La basse est grind à souhait.



Kévin Paradis (batterie) nous délecte de ses blasts en tous genres mais aussi de la richesse de son expression musicale. J’adore la gratte sur The Starving Beast (quelle entrée en matière !), moins rentre-dedans mais bien posée, et c’est rare pour eux. Sebastian Grihm (Cytotoxin) les rejoint au chant sur celle-ci.

Implore The Negative est l’occasion d’une intro à base de percussions sur lesquelles Jamey Jasta (Hatebreed) rajoute son style hardcore. Ce n’est pas la plus méchante mais la guitare est quand même bien vicieuse (merci Emmanuel Dalle).  



Une touche jazz fusion style Al Di Meola à la gratte sur Muzzle rend le morceau assez unique.

Casual Piece Of Meat, comme son nom ne l’indique pas, n’est pas si anodine. Quel sens d’urgence ! Je recommande ainsi que Scarecrow qui va faire du dégât dans la fosse. Mom, I Love You The Wrong Way est dignifiée d’un solo bien léché. Bound To Facial Plague, ou comment je rafraîchis une fin d’album.

Et le finish ? “Give me a nice scream Corey” (et non “Give me an ice cream Corey”) se transforme en “Give me a gruik Julien”… eh oui, c’est la façon de Benighted d’adapter un morceau enragé de Slipknot.

Pas de scoop, Benighted ne se trahit pas. Au contraire, il élargit son panel en ne quittant pourtant pas son focus à délivrer des cocktails molotov à bonne température. Encore un album taillé pour la scène et qui va faire couler le sang dans les circle pits.


Tracklist de Obscene Repressed :

01. Obscene Repressed
02. Nails
03. Brutus
04. The Starving Beast
05. Smoke Through The Skull
06. Implore The Negative
07. Muzzle
08. Casual Piece Of Meat
09. Scarecrow
10. Mom, I Love You The Wrong Way
11. Undivided Dismemberment
12. Bound To Facial Plague

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