Benighted



Artiste/Groupe

Benighted

CD

Asylum Cave

Date de sortie

Mars 2011

Style

Brutal Death

Chroniqueur

florentv

Note florentv

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Benighted s'est forgé un statut de groupe phare dans la scène extrême en France au moyen d'un brutal death des plus sauvages. En 2007 le groupe confirmait définitivement sa position avec Icon, concept album parfaitement réalisé. Quatre ans après, Asylum Cave a la dure responsabilité de passer derrière un des meilleurs albums d'extrême sorti en France ces dernières années.

De nouveau, Benighted fait appel au concept album, avec cette fois l'affaire Fritzl comme thème. Dans les grandes lignes l'album retrace l'histoire vraie (!) de Joseph Fritzl qui, pendant 24 ans, a maintenu sa fille enfermée dans un abri anti-atomique, la violant réguilièrement et ayant eu sept enfants de celle-ci. Vous vous en doutez sûrement, on ne va pas faire dans le propre.
Après une sonnerie de réveil, et un speech enjoué et agaçant d'un animateur radio, un mur de son déferle soudainement. Asylum Cave, premier titre de l'album, met les choses au clair, Benighted est toujours aussi ravageur. Si ce n'est pas plus. Julien (chant) qui avait déjà prouvé l'étendu de sa palette vocale, use et abuse de son organe (vocale s'entend) tout au long de l'album. Tantôt criarde typée grind, tantôt gargouillante dans le pur style brutal death, sa voix est, semble-t-il, modulable à volonté. Comme sur Icon, Benighted alterne passages de brutalité avec quelques moments moins saturés. Mais jamais de réelle accalmie dans cette tempête sonore. Asylum Cave regorge de riffs assassins soutenus par une solide charpente de blast et de double pédale. Le jeu de batterie est d'ailleurs moins inventif que sur Icon. Autre petite baisse de régime par rapport à ce que le groupe a fait avant : le son. Il est toujours excellent, mais, sans doute volontairement, moins net et précis, ce qui, malheureusement, donne un côté plus brouillon à certains morceaux.
Néanmoins les compos restent d'une grande qualité, avec quelques passages absolument géniaux. Fritzl et son riff central d'une violence soigneusement maîtrisée en est l'exemple le plus parlant. Le concept est lui présent à tout moment, sur Fritzl toujours, Julien passe à l'allemand, les titres des morceaux reflètent des aspects de la macabre affaire autrichienne. Comme sur Icon, Benighted y va de sa petite incursion vers des styles autres, les sons électro sur le début de The Cold Remains et les scratchs sur Drowning en témoignent.  

Légèrement en deça de ce que l'on aurait pu attendre de la part des stéphanois, Asylum Cave n'est pas pour autant une déception. On y retrouve tous les ingrédients qui font la renomée du groupe : sauvagerie, brutalité et maîtrise parfaite des instruments. Besoin de décompresser ? Asylum Cave est pour vous.

 

Tracklist de Asylum Cave :

01. Asylum Cave
02.
Let The Blood Spill Between My Broken Teeth
03.
Prey
04.
Hosile
05.
Fritzl
06.
Unborn Infected Children
07.
The Cold Remains
08.
A Quiet Day
09.
Shadows Descent
10.
Swallow
11.
Lethal Merycism
12.
Drowning

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