Artiste/Groupe:

Beast In Black

CD:

Dark Connection

Date de sortie:

Octobre 2021

Label:

Nuclear Blast Records

Style:

Power Anime Pop Metal

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Note:

13/20

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Séance de rattrapage de fin d’année. Plus trop de nouveautés à chroniquer sous le coude, je reviens quasiment deux mois en arrière pour me pencher sur ce Dark Connection de Beast In Black que - je l’avoue - je n’ai pas follement eu envie de commenter au moment de sa sortie. Mais bon, j’ai un peu de temps, un internaute a récemment demandé si on allait en parler, je suis sympa, je m’y colle. Vous l’avez deviné, avec cette introduction pas très subtile, je ne suis pas un grand fan de Beast In Black... mais attention, je ne crache pas dessus non plus. En fait, il y a même des jours où j’aime bien. Ce groupe finlandais sait parfois me donner le sourire et la pêche. Comme dit à l’époque de leur From Hell With Love, il incarne assez bien la notion de plaisir coupable. 

Les grosses mélodies popisantes et les sonorités arborées par le groupe vont continuer de diviser et faire grincer quelques dentiers (un collègue - dont l’identité restera secrète - a récemment utilisé les termes "infâme", "horrible" et "inaudible" pour qualifier la bête). Si vous n’avez jamais accroché à ce groupe auparavant, passez votre chemin : Anton Kabanen et ses sbires n’ont pas levé le pied. Dark Connection, c’est toujours du metal ultra festif grandement influencé par les 80s, l’eurodance, la japanimation et les musiques de jeux vidéos. La proposition est ce qu’elle est. Soit vous trouvez ça fun, soit ça vous donne envie de vomir.

Si vous êtes là, c’est probablement (bien que pas forcément) parce que vous aimez ce groupe et avez envie de savoir ce que vaut ce troisième opus dont le concept SF saute aux yeux (dès la pochette colorée qui donne déjà un avant-goût de ce qui nous attend). Eh bien, il est dans la lignée de ses prédécesseurs. L’attaque est énergique, pour ne pas dire tonitruante avec un Blade Runner qui fleure bon les premiers Battle Beast (on a toujours la voix Dirkschneiderienne de Kabanen sur le refrain). C’est du power mélodique direct, servi par une grosse production moderne, aux synthés toujours bien en avant, emmené par ce qui reste le gros point fort du groupe : l’incroyable vocaliste Yannis Papadopoulos dont l’étendue et la puissance restent impressionnantes. Dès Bella Donna, les influences pop se font nettement plus présentes (cf. les lignes de chant) mais ce n’est rien, le paroxysme en la matière sera atteint un peu plus tard sur One Night In Tokyo dont les arrangements "dance" d’une autre époque semblent vouloir nous faire replonger en plein Eurovision. A part ça, Beast In Black sait toujours pondre de grosses mélodies fédératrices (Highway To Mars et ses "Woho Woho" font mouche, Moonlight Rendez-Vous est hyper catchy, To The Last Drop Of Blood est également très entraînante) et rappelle régulièrement que parmi ses influences se trouvent également le heavy metal ou le hard rock (il s’agirait de ne pas l’oublier), notamment en balançant des solos bien effervescents. On reconnaîtra volontiers un peu de Judas Priest et (surtout) de Rainbow dans la furieuse Revengeance Machine dont le riff principal rappelle fortement celui de Kill The King. Par contre, une fois la première moitié de l’album passée, on détecte quelques longueurs ou redondances... A la toute fin, on a le droit à deux reprises qui permettent de varier un peu le propos : Battle Hymn de Manowar et They Don’t Care About Us de Michael Jackson. Bien exécutées, elles me permettent de vanter une fois de plus les qualités vocales de Papadopoulos : pouvoir se mesurer ainsi à Eric Adams ou du Michael Jackson n’est pas à la portée du premier venu. 

Dark Connection, c’est une grosse boule d’énergie, bardée de hits, totalement décomplexée et fun. On accroche au délire ou pas... A son écoute, il n’est en tout cas pas compliqué de comprendre le pouvoir de séduction qu’un tel disque peut exercer. Surtout par les temps qui courent. L’évasion qu’il propose en fait un compagnon idéal pour faire la fête, se vider la tête. Oui, c’est un peu criard, franchement kitsch, un poil long aussi (treize pistes, cinquante-neuf minutes)... il faut être en forme, ne pas craindre l’indigestion et se trouver dans le bon état d’esprit. Fans d’animé, de musique de jeux vidéo, de metal ultra mélodique teinté de pop/rock des années 80 et de sonorités électroniques parfois illégales, vous pouvez vous ruer sans crainte sur ce troisième album de Beast In Black (et ajouter quelques points à ma note) !
 

Tracklist de Dark Connection :

01. Blade Runner
02. Bella Donna
03. Highway To Mars
04. Hardcore
05. One Night In Tokyo
06. Moonlight Rendez-Vous
07. Revengeance Machine
08. Dark New World
09. To The Last Drop Of Blood
10. Broken Survivors
11. My Dystopia
12. Battle Hymn
13. They Don’t Care About Us

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