Artiste/Groupe:

Bad Kingz

CD:

Take Me To Your Kingdom

Date de sortie:

Octobre 2022

Label:

M&O Music

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Didier

Note:

16.5/20

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La chronique de ce premier album du groupe franco-anglais Bad Kingz n’a failli jamais exister sur notre site. En effet, j’ai buggé et pas réussi à décrypter le nom du groupe sur la pochette au moment de le rentrer dans notre base de “sons à chroniquer”. Bon, finalement c’est Madame qui m’a aidé et grand bien lui en a pris car j’ai pris un sacré pied à l’écoute de ce Take Me Into Your Kingdom. Le groupe est un trio franco/anglais composé de Chris Savourey (Karelia, Heavenly, Broken Edge) à la guitare, de Alex Sire à la basse et du chanteur Tomas Baptista. Le groupe, originaire de Besançon, qui œuvre dans le bon vieux hard rock, disons classique (ou vintage), celui que nous autres, les plus de cinquante-cinq ans vénérons. Donc si tu es amateur de groupes mythiques tels que Led Zeppelin, Thin Lizzy, Gary Moore, Free, Ted Nugent ou encore Triumph, prête donc une attention particulière à cette chronique car l’album contient dix morceaux pour trente-huit minutes de pure vintage hard rock. 

Dès les premières mesures de They Came Here To Stay (que l’on espère prémonitoire) on se dit que le chant de Tomas, l’Anglais du trio (au moins, ’y a pas de soucis de prononciation) a clairement la tonalité des stars de l’époque. Pas mal de confrères le comparent à Robert Plant, mais curieusement je trouve que sa voix fait immédiatement penser à celle de Rik Emmett de Triumph (surtout sur le titre homonyme). Bon en même temps, comme Chris assure une guitare assez Led Zeppelin-ienne, l’effet est ébouriffant et la comparaison raisonnable. Sur ces deux premiers morceaux, le duo guitare/chant impressionne. La section rythmique est à la hauteur, pourtant on ne sait pas qui bat la mesure ; il y a bel et bien une batterie, rassurez-vous. It’s A Long Way Down sonne plus The Cult, j’adore : chant et guitare au top, la maîtrise des refrains accrocheurs est totale sur ces trois premiers morceaux, dommage pour le fade-out final de celui-ci.

Belle gifle blues avec I’m Seeing Blue qui suit. Les bougres ont du bagage dans les styles originels, c’est bon ça. La voix de Tomas démontre des capacités hors-norme, le reste groove-sa-mémé, on ne peut que penser au vieux Led Zep des premiers albums, on frissonne. Le toucher de manche de Chris sur le solo est magnifique. Les amateurs de Gary Moore apprécieront, je pense.

On replonge dans un trip hard rock riffé à la AC/DC (couplet) avec The Mirror. Gros solo de guitare encore, beaucoup d’effets de voix très typés années 60/70 ; certains diront qu’il en fait un poil trop, mais bon, je leur rétorquerai qu’il y arrive, lui au moins.   

Avec Friend, on découvre un autre côté intéressant du groupe qui est sa facilité à aborder des styles différents, comme ici un morceau carrément acoustique (guitare/voix) qui rappelle des albums type MTV Unplugged de Scorpions ou Extreme. Je cite ces deux groupes pour la partie vocale, mais la guitare de Chris n’a pas à rougir de la comparaison non plus, même avec Nuno Bettencourt. C’est un superbe morceau bâti autour d’une magnifique ligne mélodique, que le groupe avait sorti en clip pendant le confinement et que je vous laisse découvrir :

Une pirouette et nous voilà repartis dans le mid-tempo bluesy à souhait de Fire All I Need : ça sonne sudiste (ajout de guitare acoustique), c’est encore excellent. C’est marrant, le riffs d’intro et du break sonnent très Just Got Paid de ZZ TOP. Hear Me Now revient plutôt dans la ligné hard rock 70s des trois premiers morceaux, plus mid-tempo, avec un refrain assez posé, contrastant avec un jeu de guitare frénétique à la Jimmy Page. Rebuild semble avoir une production un peu différente du reste (moins bonne) ou alors j’ai les oreilles qui défaillent. Mais j’aime beaucoup la ligne du chant de Tomas qui prend des risques et impressionne encore.

La fin est ultra culottée, car l’album se termine sur Horizon Of Hope, un morceau instrumental plutôt pas mal gaulé. Je trouve ça dingue car, sur les neuf précédents morceaux, le chant a particulièrement été mis en avant, alors que là, le groupe prend un peu tout le monde à contre-pied : pas de chant, mais un bon gimmick de guitare à la place. Bien joué !

Une belle surprise de fin d’année qui risque fort d’avoir de l’importance au moment de faire le bilan de l’année 2022. Que vous soyez un vieux fan de hard rock classique ou un jeune fan de hard rock vintage, ou quelque part entre les deux, si des voix puissantes et haut perchées ne vous effraient pas, si vous aimez la guitare électrique en bons gros riffs, en solos énervés et même en acoustique, penchez-vous sur cette petite pépite. Allez, je vais être sympa, je vous la reprends si toutefois elle ne convenait pas…

Tracklist de Take Me Into Your Kingdom :

01. They Come Here To Stay
02. Take Me Into Your Kingdom
03. It’s A Long Way Down
04. I’m Seeing Blue
05. The Mirror
06. Friend
07. Fire All I Need
08. Hear Me Now
09. Rebuild
10. Horizon Of Hope

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