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Axel Rudi Pell
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C H R O N I Q U EAxel Rudi Pell, guitar-hero germanique, est un homme étrange dont la discographie semble régie par des rituels bien précis. Avec une régularité inébranlable, le guitariste nous a servi une tripotée d'albums quasi interchangeables (à une époque pas si lointaine, même les pochettes se ressemblaient pouvant ainsi créer la confusion chez le chaland pas très concentré : "mais il n'est pas déjà sorti cet album ? Ah non, c'est le nouveau..."), ce qui ne veut pas dire que certains d'entre-eux ne sont pas de qualité... Et il en va de même pour ses fameuses compilations de ballades, puisque nous nous intéressons aujourd'hui au quatrième épisode de la série si judicieusement intitulée The Ballads. Comme à chaque fois, nous avons le droit à une poignée d'inédites histoire que le fan possédant déjà tous les albums trouve un intérêt à ce disque. Ce coup-ci, il s'agit donc de Where The Wild Water Flows, compo originale, et de deux reprises, Holy Diver du regretté Dio, et Hallelujah de Leonard Cohen (reprise un nombre incalculable de fois, notamment par Jeff Buckley). Tout cela s'écoute plutôt bien mais Holy Diver suscitera peut-être la polémique dans la mesure où la version proposée par Mr. Pell transforme le fabuleux hymne heavy metal que tout le monde connaît en ballade dominée par le piano... Cependant, c'est le concept de l'album qui veut ça et ensuite, on devine que la démarche est guidée par la volonté de rendre un bel hommage à Ronnie James Dio. A ce titre, la prestation de Johnny Gioeli est loin d'être ridicule. Sa voix chaude et puissante se montre également à la hauteur sur Hallelujah... en revanche, les choeurs de "chti nenfants" sur le refrain et une orchestration très 80's ne sont pas du meilleur effet. A part ça, vous trouverez une sélection de ballades disponibles sur les albums Mystica, Diamonds Unlocked (disque entièrement constitué de reprises), Tales Of The Crown, et le tout récent The Crest. Certaines d'entre-elles ne sont pas désagréables, mais toutes mises bout à bout... hum, il faut peut-être vous attendre à ressentir une réelle et compréhensible lassitude. Il faut dire (et c'est bien le problème chez Axel Rudi Pell) que le guitariste a pour habitude de composer des chansons qui ont une facheuse tendance à se ressembler. Alors, avez-vous envie de vous ingurgiter soixante-quinze minutes de ballade ? C'est la question que vous devrez vous poser avant de fondre (ou non) sur ce Ballads IV qui, malgré des qualités d'interprétation évidentes (encore une fois, quel chanteur !), des mélodies agréables et une production irréprochable, me semble tout de même légèrement dépourvu d'intérêt.
Tracklist de The Ballads IV : 01. Where The Wild Waters Flow Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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