Artiste/Groupe:

Avatarium

CD:

The Girl With The Raven Mask

Date de sortie:

Octobre 2015

Label:

Nuclear Blast

Style:

Doom Metal

Chroniqueur:

Florentc

Note:

18/20

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Nouveau venu sur la scène du doom, Avatarium a déjà sa petite notoriété avec seulement un album et deux EP au compteur. Notoriété due en partie au fait du deal immédiat avec le rouleau compresseur Nuclear Blast. Mais pas que... Si vous avez pu déjà écouter un tant soit peu ce groupe, vous comprendrez que Avatarium rime avec talent pur. Car si le groupe suédois est nouveau en tant que nom, sur le papier le line up a sacrément de la gueule, de l'expérience et de l'envergure pour prétendre à être en haut de l'affiche. Fondé par Leif Edling, bassiste du mythique Candlemass, et Marcus Jidell (Evergrey), avouez que ça le fait. Et Jennie-Ann Smith, inconnue jusque là, faisait déjà des merveilles au chant. Bien hâte alors d'entendre The Girl With The Raven Mask.

Et ça commence très très fort avec la chanson qui donne le titre à l'album. Riff énorme, une basse qui vibre comme jamais, un clavier seventies et Jennie-Ann Smith qui d'emblée nous scotche sur place. Le refrain est un modèle du genre, les choeurs en fond rappeleront le Immigrant Song de Led Zeppelin. Ce titre fait penser clairement à All I Want, à savoir un titre enlevé, heavy, énergique, mais qui ne sera pas représentatif du reste de l'album, en terme d'ambiance, pas en qualité. Un must. La suite est bien plus lente voire dépressive, à l'image de The January Sea, d'une sincérité bluffante, avec des harmonies instrumentales et vocales sublimes, tristes, où tous les musiciens sont au sommet. Le second single, Hypnotized n'est pas en reste non plus et porte extrêmement bien son nom en se révélant très entêtant. Pearls And Coffins est brumeux, très jazzy dans son introduction, avec Jennie-Ann Smith tout en subtilité et intimiste. Le titre explose rapidement, pour nous offrir encore un grand moment de musique, avec cet orgue hammond digne des grandes heures de Crosby, Stills, Nash & Young. La fin du titre me fait penser à un générique de fin de western, superbe.

 

Assurément, la première partie frôle la perfection. Les quatre derniers titres (sur huit titres seulement en tout, mais longs et intenses) sont plus complexes et rentrer dedans demande pas mal d'écoutes. Ghostlight est un mastodon au rythme aussi lourd qu'un éléphant ; là, on est dans du gros doom à la Candlemass ! Run Killer Run, très heavy, nous explose les tympans avec une nouvelle fois un mur de guitare dès l'introduction. Avec une sono de qualité, c'est le pied total. On redescend encore d'un cran avec Iron Mule, plus "calme" (le groupe aime alterner, visiblement) sans pour autant tomber dans l'ennui. Toujours aussi prenant. On termine sur un The Master Thief des plus intimistes, très jazz et lent, qui clôt superbement cette oeuvre.

Tout au long de l'album, on sent l'influence de Candlemass évidemment, mais aussi de Led Zeppelin, Deep Purple ou encore Black Sabbath pour faire court. Bref, les sixties et les seventies sont LES références de Avatarium ; mais là où les Suédois font fort, c'est qu'ils arrivent malgré tout à se créer leur propre identité et leur propre son, au lieu de singer simplement leurs idoles. Si la sonorité de leur musique est ancrée dans ces années-là, la production et l'ensemble sonnent modernes. La basse est omniprésente, les claviers enjolivent chaque titre à la perfection, la guitare est ultra tranchante et la prestation de Jennie-Ann Smith est à tomber par terre. Quelle classe ! Ruez-vous sur cet album, en tous points fabuleux.

Tracklist de The Girl With The Raven Mask :

01. Girl With The Raven Mask
02. The January Sea
03. Pearls And Coffins
04. Hypnotized
05. Ghostlight
06. Run Killer Run
07. Iron Mule
08. The Master Thief