Merd-Doom, que ça fait suer de se retrouver dans la rue avec cette tronche de premier de la classe...
Sans parler du vent frais qui s’insinue dans la nuque, des petits poils coquins, gratteurs patentés des oreilles et des trous de nez.
Rien de moins important que le rendu capillaire, nous sommes bien d’accord, car dans notre monde merveilleux du Metal, un vague shampoing aux œufs de temps en temps suffirait amplement à dépasser le stade de l’acceptable.
D’ailleurs, la conscience collective des visiteurs des Portes du Metal, prône naturellement la pousse assumée, anarchique, et ce jusqu’à l’étouffement neuronal.

Tout cela est vrai, soit.
Mais, le jour, où nous envisageons cette petite coupe rafraichissante, sonnera avec une importance toute particulière.
Puisque ces jours sont rares.

Donc, cela accentue encore bien plus ce sentiment de frustration.
Car ce qui fait râler dans ce cas précis, on trouve à minima, l’espoir gâché, le temps laissé dans l’aventure (mot extrapolé), des conversations rasoirs et aliénantes, une coupe aux ciseaux dans le budget, une personne qui te tripote (et ça cela fait grave suer) ... et j’en passe une pelleté ++

Et alors que les deux affaires ne semblent souffrir d’aucune comparaison possible, voilà pourtant que je ressens un sentiment proche de la même frustration avec la nouvelle galette d’un de mes groupes préférés.
Il est vrai que je l’attendais ce Death, Where Is Your Sting d’Avatarium. Parce que les artistes nous avaient habitués à des albums remarquablement personnels, inventifs, émouvants et puissants.
Parce qu’ils ne donnent jamais dans la facilité.
Et c’est parfois le risque quand on veut se renouveler.

Je ne serai pas prolixe cette fois, car je me suis fait suer grave, alors que je ne pouvais l’imaginer.
Un premier morceau passe tout juste la barre de l’assez bien, il s’agit du Death, Where Is Your Sting.

Un deuxième morceau laisse enfin apprécier la voix envoutante et enveloppante de la magnifique grande prêtresse, Jennie-Ann Smith, avec un solo grave classe de surcroit, hélas il s’agira du seul.
Il s’agit de A Love Like Ours, dans lequel on trouve de jolis passages enlevés joués par des instruments classiques.

Une autre piste tutoie le dessus de la moyenne, il s’agit de Transcendent, dont l’ouverture sur une mélodie classique est intéressante.
De plus, les arrangements y sont soignés, mais toujours pas de quoi accélérer la pousse capillaire...

J’apprécie également la rythmique du God is silent, peut être parce qu’il s’agit de la seule proche du monde Doom (avec Stockholm).
Mais ni la voix, ni le manque d’harmonie dans la composition ne lui permettent d’être supporter plus de trois ou quatre écoutes.

Pour le reste, ou la la, l’ensemble reste assez pénible à entendre.
Même les guitares, incontournable marque de fabrique du groupe, restent tristes à mourir sans jamais réellement toucher le cœur de l’auditeur (écoutez les derniers instants de Mother Can You Hear Me Now).

Mer-Doom, ça fait suer de se retrouver devant ce Death, Where Is Your Sting, avec cette tronche de frustré un tantinet désabusé.
Bon, amis fans du Groupe, soyons optimistes, après avoir touché ainsi le fond, un groupe de cette classe et possédant un tel potentiel ne pourra que remonter rapidement la pente.

Consolons-nous aisément, la nature est bien faite, on s’habituera bien vite à notre propre image (qualité primordiale de nos cerveaux), et puis ça repousse toujours plus vite que ce que l’on imaginait ...
Consolons-nous également, Avatarium est lancé dans une immense tournée mondiale, leurs interprétations et leurs prestations scéniques sont exceptionnelles...

Pour sortir vraiment grandi de cette double peine, on se projettera vite sur un concert intimiste d’Avatarium avec un bon gros bonnet vissé jusqu’aux yeux.
On sait que ce sera grande classe !

Tracklist de Death, Where Is Your Sting :

01. A Love Like Ours
02. Stockholm
03. Death, Where Is Your Sting
04. Psalm For The Living
05. God Is Silent
06. Mother Can You Hear Me Now
07. Nocturne
08. Transcendent