C’est en Europe Centrale, et plus particulièrement en Autriche qu’on retrouve Autumn Bride, groupe de metal symphonique, pour nous présenter son second album après un Undying passé un peu sous les radars. Le groupe n’étant pas signé sur un gros label, ceci explique peut-être cela. Il n’empêche que ces derniers continuent leur route pour sortir du lot, ce qui n’est pas évident à la lecture de ce qui va suivre, même si je reste assez concilient avec ce groupe. A part l’arrivée de Ken Straetman à la basse, le groupe est plutôt bien stabilisé depuis 2015 avec un noyau dur composé de Suzie « Alison » Q au chant, Alex Schmid à la guitare et Maximilian Fingernagel à la batterie, et cette stabilité offre une garantie et un travail soigné sur leur production.

Bedtime Stories commence assez fort avec Underworld avec du gros son et des lignes de guitares bien rentre dedans, et pourtant la voix de Suzie est trop mixée en avant du reste ce qui dégrade l’ensemble. D’autant que si son timbre vocal est parfait, il lui manque ce petit quelque chose, cette sorte de supplément d’âme qui fera sortir le groupe de l’ombre. Le groupe va enchainer avec The Wolf et Bedtime Stories, les deux titres marqués par une rythmique puissante qui assure et sauvent le morceau, avec mention spéciale au solo de guitare sur The Wolf, il est punchy au possible, ce serait dommage de ne pas le mentionner.

Pour résumer, heureusement que les parties de guitare sauvent cet album qui serait d’une platitude sinon… H.eart.h souffre du même problème avec une voix toujours trop mise en avant malgré, une fois n’est pas coutume, de bonnes parties de gratte et de batterie, rehaussées d’une mélodie et d’un refrain efficace.

Je passe très très vite sur la ballade Your Hand, ouais ben vous irez écouter par vous-même, pour passer directement sur Foreign Flames qui s’apparente comme le meilleur titre de l’album, message envoyé directement par mes oreilles. Ce morceau est bien plus énergique que le reste, les guitares sont plus acérées et se marient cette fois-ci à merveille avec le chant et ce refrain magistral. Et que dire de ce final dantesque ! Franchement là y’a rien à critiquer, ça fonctionne du feu de dieu. Le groupe parachève son œuvre sur Northwind qui suit les traces de Foreign Flames, donc là aussi on passe un bon moment en leur compagnie, surtout avec Maximilian qui joue une partition de batterie à la perfection, cette frappe donne le côté puissant qui manque malheureusement assez souvent sur cet opus.
Dommage que le groupe se réveille aussi tard sur cet album, il faut vraiment attendre la fin pour y prendre son pied, le reste est trop guimauve et gentillet pour qu’il trouve leur place au soleil. Mais de bonnes choses font entrevoir le bout du tunnel, et s’il reste pas mal de boulot à accomplir c’est de bon augure et encourageant pour la suite.

Tracklist de Bedtime Stories :

01. Lilith (intro)
02. Underworld
03. The Wolf
04. Bedtime Stories
05. Ashes To Ashes
06. Sparks
07. H.Eart.h
08. Your Hand
09. Foreign Flames
10. Northwind