Je ne connais Angelus Apatrida que de nom. Je me souviens avoir écouté un single, que j’avais bien aimé -un truc avec "guillotine" dans le titre- mais c’est bien tout. Donc quand ce Aftermath sort, avec sa chouette pochette, je l’écoute ! La raison ? Le manque, ami lecteur. 2023 est une année sympathique, avec moult sorties intéressantes sauf dans un style, et pas des moindres pour moi. En effet, à mon grand dam, je suis en manque de thrash. Et quand je suis en manque, j’ai besoin de ma dose, quitte à me contenter d’autre chose.
Et j’ai plutôt bien fait de prêter une oreille à ce disque, vu que les écoutes furent somme toute agréables. Pas parfaites, pas jouissives -on y reviendra- mais agréables. Faut dire qu’au bout du huitième album, heureusement que le groupe maîtrise un peu son sujet. M’enfin, j’en sais trop rien puisque je n’ai écouté aucun des albums précédents ...
Agréables car, comme je l’ai dit, le groupe maîtrise. Un thrash souvent bien speed comme j’aime -rien que le premier titre fonce pied au plancher-, avec un chanteur qui rappelle tantôt Chuck Billy ou Hetfield et quelques incursions dans le côté Slayer de la force, notamment sur la bien old-school I Am Hatred. Mais le groupe ne se contente pas de repomper les anciennes gloires. En effet, Angelus s’offre le luxe de balancer de gros refrains très modernes et teintés metalcore, un peu à la Trivium, ce qui n’est pas pour me déplaire. Tiens, prenez Cold ou Gernika par exemple, ça illustre parfaitement mon propos. Et je ne saurais trop vous recommander d’aller écouter To Whom It May Concern, le meilleur titre du disque, très mélodique. Je pourrais tout à fait acheter l’album rien que pour ce morceau.
Malheureusement, l’album est trop long. Il aurait peut-être fallu supprimer un titre ou deux, pour revenir à un huit/neuf titres de quarante minutes un poil plus digeste. D’autant plus que tout ça est bien homogène, le groupe ne sortant que très rarement de sa petite formule. Un morceau comme What Kills Us All, par exemple, aurait tout à fait pu passer à la trappe sans que ça ne pose problème.
Donc voilà. Malgré ses quelques défauts, j’ai passé un agréable moment avec ce Aftermath. Il ne fera clairement pas date dans mon esprit, mais tout va bien : j’ai eu ma dose.
Tracklist de Aftermath :
01. Scavenger 02. Cold 03. Snob 04. Fire Eyes 05. Rats 06. To Whom It May Concern 07. Gernika 08. I Am Hatred 09. What Kills Us All 10. Vultures And Butterflies