Ancient Rites

Artiste/Groupe

Ancient Rites

CD

Dim Carcosa

Date de sortie

2001

Style

Epic Heavy Black Sympho

Chroniqueur

Orion

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Ancient Rites était considéré comme un groupe de Black Metal. Mais ça, c'était avant ce Dim Carcosa, paru en 2001.
Car, après avoir écouté cet album, dire qu'Ancient Rites joue du Black Metal est bien trop restrictif, pour ne pas dire complètement erroné.

Une superbe intro au piano et cordes rejoints par un duo de voix féminine et masculine nous accueille (The Return). Nous voilà déjà envoûtés. Evidemment, ça n'allait pas durer ! Dès Exile (les Litanies de Satan), introduit pas un vers du célèbre poème de Baudelaire, en français s'il vous plait, tiré des litanies de Satan (d'où le titre du morceau), les choses redeviennent bien plus métalliques. Mais on est bien loin du Black Metal de l'album précédent (Fatherland). Les Belges n'ont pas lésiné sur les moyens. Les orchestrations sont assez présentes et la voix de Gunther Theys est plus variée qu'avant. Il chante (bon, pas tout le temps, sa voix reste quand même bien marquée par le Black Metal) ! L'influence de son autre groupe, Danse Macabre, y est sans doute pour quelque chose. Groupe dans lequel officie également le principal compositeur des musiques de cet album, le guitariste Jan Yrklund. Ce morceau annonce déjà un album varié où la mélodie tient une place importante.
Attention, ça blaste quand même sacrément. Victory or Valhalla, le second morceau, démarre sur les chapeaux de roues. Même si le tempo ralentit sur les couplets et que les orchestrations prennent encore une fois une place importante, quelques accélérations nous rappellent les origines musicales d'Ancient Rites. Et le tout est parfaitement en osmose. And the Horns Called for War ne fait pas dans la dentelle non plus après un départ trompeur, très mélodique. Le tempo devient furieux mais la mélodie reste omniprésente, surtout à l'arrivée des orchestrations sur le refrain. Un morceau fabuleusement épique, comme la plupart des compos de cet album, qui illustre parfaitement les paroles de Gunther, récits guerriers et épopées historiques. Chaque texte est d'ailleurs expliqué par son auteur dans le livret (il aurait par contre été souhaitable d'imprimer les textes sur des fonds plus clairs car certaines parties sont quasiment illisibles).
Et nous ne sommes pas au bout de nos (bonnes) surprises. North Sea où se mêlent influences heavy, black et même folk est tout simplement somptueux. Les violons sont de sortie pour l'aspect folk et un refrain haut en couleur vient parachever l'oeuvre. Influences folk qui se font également sentir sur le break de Götterdämmerung (le reste du morceau est très agressif) et surtout sur On Golden Fields qui est, à mon avis, le sommet de l'album avec son refrain en voix claire et son final majestueux. Agressif, mélodique, épique : ce titre compile toute la maestria du groupe.
Le petit instrumental Remembrance rappelle l’intro de l’album, tout au piano cette fois-ci, et marque une pause bienvenue après le furieux (Ode to Ancient) Europa et avant le magnifique (encore) Lindisfarne, ou le chant black alterne avec des puissants passages en voix claires. Ca pourrait être du Viking Metal.
Le tout en douceur Dim Carcosa qui conclut l’album referme ce superbe voyage dans le temps. Et là, l’évidence s’impose à nous : Ancient Rites a mis au monde un album tout simplement monumental.

Donc, au diable les étiquettes ! Ancient Rites nous propose avec Dim Carcosa de l'excellente musique, très inspirée. Le groupe sortira encore l’album Rubicon en 2006 (cinq ans d'attente quand même !) et depuis, plus rien. Mais bon, comme il leur faut du temps pour sortir un album, tout espoir de les voir revenir n'est pas perdu.

 

Tracklist de Dim Carcosa :

01. The Return 
02. Exile (Les Litanies de Satan)  
03. Victory or Valhalla (Last Man Standing) 
04. ...and the Horns Called for War
05. North Sea
06. Götterdämmerung (Twilight of the Gods)
07. (Ode to Ancient) Europa
08. Remembrance  
09. Lindisfarne (Anno 793)  
10. On Golden Fields (De Leeuwen Dansen) 
11. Dim Carcosa 

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !