Artiste/Groupe:

Akhlys

CD:

The Dreaming I

Date de sortie:

Avril 2015

Label:

Debemur Morti Productions

Style:

Black Metal Esotérique

Chroniqueur:

Mythos

Note:

17/20

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Side project de Saad Alcameth, Akhlys avait, de fait, déjà tout pour me plaire. Nightbringer m’avait déjà foutu une bonne grosse claque, de celles qu’on redemande en disant poliment : « oui merci je veux bien, maître ; encore une autre, s’il vous plaît ! ». Alors un projet parallèle d’une des têtes pensantes du groupe américain, il ne fallait pas me le répéter deux fois ! Et sur Debemur Morti de surcroît, partagé par Blut Aus Nord sur son mur Facebook, en plus ! Bref, la totale.

En commençant ma chronique de cette manière, on pourrait croire qu’Akhlys débarquerait sur la scène musicale, mais ce n’est du tout le cas. Le groupe avait déjà sorti un album en 2009, appelé Supplication, mais qui s’en souciait à l’époque ? Pas grand monde… En plus, il ne s’agissait pas de BM mais de Dark Ambient (à écouter ici). Donc, The Dreaming I est en fait le second opus d’Akhlys, mais le premier « véritable » Black, si l’on omet cette parenthèse ambiante.

Force est de constater qu’Akhlys a fort évolué ! On se rapproche -logiquement- de Nightbringer, dans cette tonalité complexe et extrême. Saad Alcameth, accompagné de Ain pour la batterie, nous balance un album puissant, saisissant et hypnotique. Un objet un peu mystique sur les bords (normal, avec Nightbringer…), qui propose des pistes « sophistiquées », non dans le sens raffiné du terme, mais plutôt dans le côté construction et harmonisation des instruments. Les riffs sont très souvent dissonants, le cri de Saad toujours aussi perçant et malsain, et la batterie martèle à en perdre les pédales. Poussif.

Puis, jouissif.

Jouissif.

Jouissif, jusqu’à la sublime Consummation, un sommet de Black Metal ésotérique. Une pépite qui balance Saad dans le top des compositeurs du genre. Agencement, maîtrise du rythme, de la métrique, du sens des mélodies, des sensations de l’auditeur. Bref, un pur régal qui nous en ferait presque pleurer de plaisir sur près de dix-sept minutes… Boum, la voilà la claque que tu redemandais ! Fallait pas emmerder tonton ! Et vlan, retourne dans les jupons de ta mère, elle sera contente, tiens !


J’éviterai de me lancer dans une description de Consummation, tant j’ai peur de la faire tomber et de la faire éclater. Comme le cristal d’un verre aux pouvoirs magiques, laissez-là juste vous absorber, vous envoûter. Mais vous pouvez l'écouter ici.

Jouissance puis persévérance. C’est ce qui se passe sur la suivante The Dreaming Eye, dans la continuité de la précédente. Pour finir sur l’ambiante Into The Indigo Abyss qui, de fait, rappelle le premier opus Supplication dont je parlais au début.

Saad Alcameth réalise là un très bel album, puissant, envoûtant, complexe et maîtrisé. L’album presque parfait. « Presque », car pas encore à la hauteur du dernier Nightbringer, mais une bien belle prouesse de Black tout de même ! A mettre entre toutes les mains des fans du genre.


Tracklist de The Dreaming I :

01. Breath And Levitation
02. Tides Of Oneiric Darkness
03. Consummation
04. The Dreaming Eye
05. Into The Indigo Abyss