Originaire de Toulouse et Paris, A Shape nous envoie dans la face son deuxième
album après Inlands sorti en 2017. Deuxième album pour le quatuor composé
de Sasha Andrès à la voix, Eric Pasquiet à la
guitare, Mat Le Gouge à la basse et Antony Serina aux drums.
Avec A Shape, préparez vous à faire un voyage dans les bas fond de la
noise poisseuse et sale qui pue le bon son brut de décoffrage.
En fait, quand on se plonge pour la première fois dans l’univers de A
Shape, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. On peut même être
rebuté, repoussé par les expérimentations riches et variées du groupe,
freiné par ce son qui sature et cette ambiance générale sombre et poisseuse. Mais
quand on va plus loin, on voit un travail audacieux et efficace sur les ambiances, un noise rock
barré aux guitares acérées, un son qui se veut parfois très noise,
d’autres fois plus indus, et la voix de Sasha change aussi au gré de la
musique. Parfois agressive et hurlée avec un timbre de voix éraillée,
d’autres fois plus fragile et émotive, mélodique et touchante. La musique de
A Shape est bien plus audacieuse qu’elle n’y parait. Cela est notamment
vérifié par le saxophone de Quentin Rollet qui renforce le
côté sombre, envoûtant et surprenant de cet Iron Pourpre. Le monotron
toujours joué en guest par Quentin, apporte lui une touche indus glaciale et
rétro. A Shape va là où il veut aller, ne se fixe aucune limite et
ça donne quelque chose qui peut paraître décousu aux premiers abords mais qui
finalement se révèle être jouissif. Cet album fourmille d’idées,
d’expérimentations, combine la noise à l’indus, le saxophone a la guitare, le
Pourpre au rouge foncé. La palette de couleur est multiple et cet album saura se montrer grand
à quiconque aura été digne et l’aura écouté avec
l’attention qu’il mérite.