Le boss (aka Didier) m’a exprimé sa surprise quand j’ai demandé à chroniquer 7 Weeks.  Eh ben oui, ce n’est pas ma came habituelle. Le stoner, c’est sympa, mais simplement quand c’est bien exécuté. Là c’est le cas, enfin jusqu’à présent.

J’avais bien accroché sur le dernier album, Carnivora, sorti en 2013, en fait surtout la chanson éponyme, très très réussie. Je les ai vus deux fois en concert et ai discuté avec leur (grand) chanteur guitariste bassiste Julien Bernard, très abordable. Julien m’avait même signalé qu’il avait eu l’impression pendant un concert à Cannes d’avoir Alain Johannes des Queens of the Stone Age devant lui (en fait c’était moi, à part la coupe de cheveux…).

7 Weeks, groupe limougeaud fondé en 2006, nous sert après deux EP et trois LP, un nouvel EP (cinq titres), Bends, en attendant de sortir leur futur LP.

A la première écoute, je suis un tantinet déçu… En fait, c’est un EP pas aussi soigné que le LP précédent. Le son n’est pas assez bien masterisé à mon goût. Je suis décu par les premiers morceaux, l’accent français est moins bien dissimulé, notamment sur les passages parlés et non chantés (là, ça ne trompe pas). C'est donc le cas de My Own Private Limbo, idem sur Cry Blue.

Sparks est très colorée "Desert Rock". On peut imaginer un film (genre Thelma & Louise) dont cette chanson serait le background. L’EP est très bien rattrapé par la piste Turn Away qui sort bien son épingle de jeu. Ca tourne autour d’un groove de batterie (avec un feeling de 3:4 en 4:4 puis d’un jeu habile de charley). La mélodie du refrain est vraiment sympa.

La chanson éponyme (j’aime bien ce mot, pas vous ?), bien qu’ayant le statut de Carnivora, n’a rien d’extra. Enfin, Cry Blue, bien que lente, peut vous transporter grâce à son accompagnement bien senti.

Au final, sur cet EP, pas grand-chose de nouveau. Les 7 Weeks savent composer. Les chansons ont de la gueule… mais pas de lifting à signaler.

Tracklist de Bends :

01. My Own Private Limbo
02. Sparks
03. Turn Away
04. Bends
05. Cry Blue