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Whyzdom
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L I V E R E P O R T
Le 10 mai, dans le quartier de la Bastille à Paris, il y avait de l'animation. Outre le concert gratuit pour les trente ans de l'élection de Mitterrand à la présidence avec Yannick Noah et Alpha Blondy (pour ne citer qu'eux), il y avait aussi une soirée metal à quelques mètres de là. Effectivement, Whyzdom donnait son premier concert avec sa nouvelle recrue, Clémentine Delauney et était, à cette occasion, accompagné par Azylya et Elyose. Une soirée placée sous le chant féminin donc. Tout commence donc par Azylya, jeune formation Belge venant pour la première fois à Paris. D'entrée de jeu, le groupe se démarque avec une mise en scène étudiée : petit speech avec gros livre à l'appui, une chanteuse masquée pour l'intro, une poupée tenue par les cheveux lors du premier morceau puis jeté sur scène... Mais avec un univers comme celui-ci, Azylya n'arrive pas à convaincre toute la salle qui reste assez timide, malgré une Jamie-Lee Smit qui va la chercher et qui communique avec. La jeune femme fait preuve d'une bonne attitude scénique et maîtrise bien sa voix, malgré quelques fausses notes par moment, que l'on attribuera au stress. Les Belges présentent les morceaux présents sur leur premier EP, une musique sympathique et bien ficelée, mais qui manque de pêche pour le live. Le groupe souffrira d'un son qui n'était pas toujours optimal, ne permettant pas au public d'entendre suffisamment la jeune femme au chant. Cependant, pour le chanteur du groupe, le micro est plutôt bien réglé et l'on peut alors prêter une oreille attentive à une voix qui a encore besoin d'être travaillée, mais qui est déjà intéressante. Le metal mélodique joué ce soir est sûrement un peu trop sombre et pas assez entraînant pour le public venu à la Scène Bastille, mais il n'en reste pas moins qu'Azylya a du potentiel et qu'avec un peu plus de bouteille, le groupe devrait pouvoir en faire un peu mieux profiter les divers spectateurs. Vient ensuite le groupe Elyose qui va diviser le public en deux catégories : ceux qui sont à fond dedans, autrement dit les fans, et ceux qui n'adhèrent pas à ce metal électro. D'ailleurs, sur scène, Elyose met plus en avant sa partie metal qu'électro, contrastant ainsi avec les titres en version studio. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la formation qui entre bientôt en studio pour son premier album sait mettre le feu et l'ambiance dans une salle. Une musique entraînante, un rythme qui ne se relâche pas et même un morceau sans batterie avec un beat électro qui fait bien bouger pendant que le batteur vient donner un coup de gratte. Mais si la musique se veut réussie et que Justine a fait des progrès, il apparait évident aux yeux de beaucoup que la demoiselle a encore des soucis de justesse et que sa voix n'est pas toujours adaptée aux compositions du groupe. Appelés en renfort, les différents effets vocaux ne permettront pas de cacher ces imperfections trop présentes lors du set. On regrettera aussi un problème avec le micro de Ghislain que l'on entendra pas du tout lors de ses interventions... Mais cela ne semble pas déranger les fans outre mesure puisque beaucoup répondent aux différents appels de Justine et sont aussi dynamiques que la jeune femme, qui se donne et a pris de l'assurance sur scène. Elyose quitte la scène, laissant un public divisé mais aussi impatient de voir le groupe tête d'affiche. La question que beaucoup se posaient à la Scène Bastille était : que va donner Whyzdom sans Telya et avec Clémentine ? Question bien évidemment légitime et à laquelle les fans ont obtenu une réponse très rapidement. Une entrée en fanfare pour les membres du groupe puis l'on retient son souffle lorsque la jeune femme entre sur scène dans une robe spécialement conçue pour la soirée et assortie, bien évidemment, à celles portées par les jeunes femmes formant le Dark Whisper Choir. C'est sur Everlasting Child, un morceau assez compliqué, que le public découvre le potentiel de Clémentine et que la jeune fille s'est adaptée aux lignes de chants déjà écrites, sans les changer pour se faciliter la vie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la prestation de la jeune femme en est bluffante ! Bien sûr, quelques faussetés ou de petites difficultés sur certains passages se font entendre ici ou là, mais pour une première scène avec un groupe et donc une première interprétation en live, la jeune femme s'en sort dignement. Il est d'ailleurs très appréciable d'entendre une voix adaptée aux compositions et à l'univers du groupe, et une chanteuse qui passe d'un registre à un autre sans trop de difficultés. Tout au long du set, de seulement huit morceaux (bien qu'ils soient longs, le public en aurait voulu plus), Clémentine ne fait que conforter le choix du groupe, qui a véritablement gagné au change. Le groupe, moins théâtral, plus naturel, affiche une réelle complicité qui fait plaisir à voir. Tous savent communiquer avec le public, toujours à leur manière et Clémentine, elle aussi, a trouvé son moyen de faire, peut-être trop conventionnel pour certains, mais sans jamais que cela n'arrive à un moment inopportun. Elle ira jusqu'à créer la surprise en gruntant sur Atlantis, un moment fort apprécié dans la salle. Et côtoyant les anciens morceaux, trois nouveaux titres issus du prochain album, Blind? sont joués. Dans la continuité de ce qui a été fait par le groupe précédemment, le côté sombre des compositions ressort et la voix de Clémentine correspond au ton de celles-ci. Les choeurs, déjà présents sur le premier album, semblent aussi être de rigueur sur les nouveaux morceaux. Choeur qui est constitué de nouveaux membres et qui, tout comme la jeune chanteuse, assure pour une première scène ! Plus de puissance, plus de cohérence dans les voix, ici aussi Whyzdom gagne en qualité et on ne peut que les féliciter ! Daughter Of The Night retentit, c'est l'heure du dernier morceau, idéalement placé, sur lequel Clémentine montre encore quelques petites faiblesses. Le public en redemande mais la salle ayant des horaires stricts, le groupe quitte la scène sous les applaudissements. Whyzdom a gagné son pari, une chanteuse à la hauteur de leur musique, avec de la technique et du charisme, un approche différente mais plus adaptée à la musique. Seul regret, la taille de la scène, bien que cela ait permis de sentir une cohésion et une complicité entre les membres, il aurait été agréable de voir cela sur une scène où le groupe pouvait plus s'exprimer, tout en restant dans les limites du raisonnable ! Tracklist de Whyzdom : 01. Evelasting Child Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum ! |
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