Soulfly

Date

08 Mars 2014

Lieu

Paris

Chroniqueur

fimbultyr

L I V E R E P O R T

Quelques jours après Sepultura, c'est au tour de Soulfly de se produire à Paris. Etrangement, pas de véritable première partie, mais un DJ. DJ Mike Rock... Inutile de s'appesantir sur ce sujet, passons directement à Soulfly.
La majeure partie du public est acquise corps et âme au groupe, et la température dans le pit commence à monter. Certains "fans" des premiers rangs ont réussi à attraper le pied de micro de Max et piller ses médiators (pour ce qu'il joue, ce n'est pas très grave). A partir de là, la sécurité décide de ne plus rien tolérer et éjecte sans ménagement tous ceux qui montent sur scène.

Les deux premiers titres joués ce soir, Bloodshed et Cannibal Holocaust, sont tirés de leur dernier album, Savages, et suffisent largement à faire péter un plomb au public. Coté setlist ce soir, tout a été fait pour notre plaisir. Un savant mélange de compos de Soulfly et de titres de Sepultura, plus une chouette reprise de Nailbomb (vieux side project de Max), Wasting Away et un petit bout de The Trooper, de Maiden, et on obtient une setlist nerveuse, efficace et survoltée.
Tout ça, c'est sympa, mais qu'en est-il des musiciens ? On retouve donc un Max Cavalera vieilli, en petite forme vocale mais à qui il reste cette passion et cette symbiose avec le public qui font sa force. Le tenant du titre de bassiste, Tony Campos, est irréprochable : il assure parfaitement, on pourrait aller jusqu'à dire qu'il porte le show à lui tout seul. Derrière la batterie, on aperçoit un petit gringalet du nom de Zyon Cavalera, fils de Massimilio Antônio Cavalera. S'il fait ce qu'il a à faire, on ne peut pas dire qu'il en fasse plus. Son jeu purement académique entrave certains morceaux, tel Territory. Pour ce qui est de Marc Rizzo, il reste fidèle à lui même : apportant de-ci de-là des modifications subtiles aux titres joués, il ajoute un véritable plus au concert. Son aisance visible donne une véritable impression qu'il s'amuse sur scène, pour le plus grand bonheur du public.
Les classiques de Sepultura, qui occupent tout de même un quart de la setlist, mettent le feu dans la fosse : Refuse/Resist, Roots, Bloody Roots, Toops of Doom... Que du bonheur !


Le concert s'achève sur le début de The Trooper, toujours sympa même si on ne sait pas trop pourquoi...
Pour finir, à titre de post-scriptum, je vous livre une phrase que j'ai entendue en sortant de la salle et qui m'a bien fait rire : "Sympathique, ce cover band de Sepultura, je ne comprend pas pourquoi ils s'obstinent à placer leurs compos sur la setlist !" A vous de voir ce que vous en pensez !

 

Setlist Soulfly :

Bloodshed 
Cannibal Holocaust 
Prophecy 
Back to the Primitive 
Fire / Bring It / Defeat U 
Territory  (
Sepultura cover)
Execution Style 
Troops of Doom  (
Sepultura cover)
Downstroy 
Babylon 
Living Sacrifice 
Blood Fire War Hate 
Wasting Away (
Nailbomb cover)
Arise / Dead Embryonic Cells  (
Sepultura cover)
Plata o Plomo 
Master of Savagery 
Roots Bloody Roots  (
Sepultura cover)
Refuse/Resist  (
Sepultura cover)
Rappel :
Jumpdafuckup / Eye for an Eye  
(followed by "The Trooper" snippet)

 

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