L I V E R E P O R T
Ce soir, c'est l'occasion de voir ou de revoir un groupe élevé au rang de légende : Napalm Death!
Pourquoi programmer un groupe d'ambiant avant de faire passer un groupe de Death-Grind ? Pas très logique mais bon, après tout pourquoi pas.
Ne disposant pas d'un son magnifique, les cinq Islandais de Momentum délivrent une musique calme et assez sympathique, avec certains passages à quatre voix bien inspirés. Les quelques tentatives de musculation de la musique sont toutefois malvenues, et le public reste en majorité indifférent à leur set.
Un jeune groupe qui nous vient d'Israël, c'est assez rare pour qu'on s'y intéresse. Hammercult, qui a récemment sorti son deuxième album, Steelcrusher, avait réussi à sortir un skeud à la fois très classique et relativement innovant. Leur set commence avec l'intro de leur dernière sortie, le titre éponyme, et malgré un son brouillon, enchaine avec des morceaux piochés dans leurs deux albums.
Avec un visuel et des thèmes assez manowariens dans le style de "Nous sommes tous des frères du Metal, unis dans la victoire blablabla", Hammercult apporte une réelle motivation et on peut dire que le public était convaincu. Des soli assez bien inspirés viennent diversifier les morceaux, ce qui compense le côté déjà-vu des riffs et la faiblesse des breaks. Le groupe remplit son office, contente une bonne partie du public et nous laisse un souvenir somme toute assez agréable. A noter que Alexander Backsach, guitariste rythmique qui vient de Alpha Tiger, a remplacé au pied levé Aria Aranovich, absent de la tournée pour raisons de santé, et a appris l'ensemble du set en quelques jours.
Setlist de Hammercult :
01. Steelcrusher 02. Diabolic Overkill 03. Metal Rules Tonight 04. Lt the Angels Burn 05. We are Hammercult 06. Into Hell 07. Black Horseman 08. Stealer of Souls
Et maintenant, le plat de résistance de la soirée, les Anglais de Napalm Death ! Nul n'est assez fou pour s'attendre à être surpris ce soir, car leur set n'a pas bougé d'un iota depuis pratiquement deux ans, avec une setlist inamovible et des discours d'intro de certains morceaux déja entendus maintes fois. Mais ce n'est pas pour cela que les gens s'attendent à être déçus, comme en témoigne l'excitation grandissante qui suinte de la fosse pendant toute la durée de l'attente. Quand soudain, les premières notes de Multinational Corporations, tiré du premier album du quator, Scum, retentissent. Album extrêmement mis en avant, avec neuf titres joués provenant de cet album, sur les vingt-six joués ce soir.
Barney ne manque pas à sa réputation de machine de guerre, et ses mouvements frénétiques de la tête et des bras inspirent plus d'un mosher. Il est d'ailleurs assez surprenant de voir l'énergie déployée par Mark Greenway comparée à celle de ses camarades, qui restent extrêmement statiques.
Le frontman ne cessera pas de réclamer plus de vocals, mais il n'en verra jamais la couleur. Les chœurs assurés par Mitch Harris seront la seule chose de la soirée à bénéficier d'un son correct, même si curieusement cela ne gâche en rien le concert. On retrouve avec plaisir certains grands classiques tels que Human Garbage, Life?, Scum, Suffer the Children. On voit tout de même que Danny Herrera, dès le milieu du set, semble avoir de plus en plus de mal à tenir le coup.
Après la reprise attendue de Nazi Punks Fuck Off des Dead Kennedys, le concert s'achève sur l'enchainement de Greed Killing et de Siege of Power, pour clôturer une date parisienne qu'il eut été dommage de manquer.
Setlist de Napalm Death :
01. Multinational Corporations 02. Silence Is Deafening 03. Everyday Pox 04. The Wolf I Feed 05. Unchallenged Hate 06. Suffer the Children 07. When All Is Said and Done 08. Errors in the Signals 09. Breed to Breathe 10. Human Garbage 11. Success? 12. On the Brink of Extinction 13. Social Sterility 14. Self Betrayal 15. Protection Racket 16. Taste the Poison 17. Necessary Evil 18. Mass Appeal Madness 19. Scum 20. Life? 21. Deceiver 22. The Kill 23. You Suffer 24. Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys' cover) 25. Greed Killing 26. Siege of Power
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