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Cathedral
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L I V E R E P O R T
En voilà une salle originale et sympathique ! Le Divan du Monde est un petit bijou, peut-être la salle la plus singulière que j'ai vu à ce jour. Décoration un peu kitch, rideau violet, balcon, on se sent plus dans un théâtre que dans une salle de concert. Si ce n'est que la scène est pleine d'amplis, et autres réjouissances. En ce 20 novembre, c'est Cathedral, accompagné de The Gates of Slumber, qui squattent les planches du Divan. Formé en 1998, le groupe a sorti quatre albums et une poignée de split et démo. Je les découvre ce soir et croyez moi, j'en suis ravi! Sans être particulièrement originaux, les ricains font dans l'efficacité. Le son est très correct pour une première partie, et les types assurent leur set. Malheureusement le groupe est trop statique sur scène, seul le bassiste assure un peu de mouvement. A leur décharge, la scène est réduite ce qui limite grandement la possibilité d'occuper l'espace. Les morceaux s'enchainent, on alterne entre le pachydermique et la lourdeur, avec comme constante la puissance. The Gates of Slumber est un groupe que je vous recommance chaudement ! Le premier morceau joué, Funeral of Dreams, est aussi extrait de The Guessing Game, et on voit immédiatement que le passage du studio à la scène est parfaitement maîtrisé. Les claviers sont joués par un bonhomme inconnu (qui ne fait pas officiellement parti du groupe et dont j'ai oublié le nom). Le son est à nouveau très bon, et ça joue très propre. Lee Dorian semble très en forme, gesticulant et grimaçant. Durant tout le concert il prendra des poses étranges, allant jusqu'à gober son micro ! La setlist couvre partiquement l'ensemble de l'oeuvre du groupe, regroupant pratiquement tous les classiques. Les solos sont maîtrisés, et la rythmique plus qu'efficace. Le duo basse/batterie est aussi imparable qu'en studio. La voix de Lee Dorian est simplement parfaite, une leçon de chant ! Sur les morceaux récents il a sa voix calme et chantante, et quand le groupe s'aventure dans ses premières offrandes, il retrouve son grognement douloureux et maladif, plein de désespoir et de tristesse. Sur Ebony Tears, on remonte le temps de vingt ans, pour retrouver l'ambiance malsaine et sans espoir de ce qui doit être un des albums les plus lourd de tous les temps : Forest of Equilibrium. La salle est plongée dans une torpeur comative par la puissance que dégagent les accords Gary Jennings. Entre autres classiques on aura le privilège d'avoir un rappel de folie : Ride et Hopkins (The Witchfinder Genral). Sur ce dernier morceau Lee Dorian entre dans la peau du personnage, désigant les sorcières présentes dans la salle. Il manque sans doute quelques morceaux pour satisfaire tout le monde, mais comment faire autrement quand depuis vingt ans on ne produit que des chefs-d'oeuvre ?
Setlist de Cathedral :
Rappel:
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