La nuit a été courte, la pluie soutenue d'hier m'a rendu malade après l'interview du groupe Disconnected programmé ; à midi je vais sous The Valley pour y voir My Own Private Alaska.

En fait je suis là par curiosité dans le groupe il y a Matthieu Miegeville ex-Psykup et aussi vocaliste dans Cancel The Apocalypse comme ce gars est souvent impliqué dans des projets décalés je me suis dis que peut-être que cela allait me plaire.

 

 

Ils sont quatre sur scène tous assis deux pianistes un batteur et un chanteur Matthieu. Au début je suis pris par la curiosité, les pianistes prennent leur pieds, par contre Matthieu reste figé vocalement dans une posture de hurleur sans variation dans son chant. A partir du deuxième titre, j'avais l'impression d'écouter le même morceau donc à la moitié du set, je suis sorti du chapiteau. Et je me suis dirigé là où mon estomac m'a mené.

 

 

 

 

 

Après avoir mangé, je suis dans The Valley affalé contre les barrières du pit je n'avais pas prévu de rester mais je me suis dit "écoute les premiers morceaux et tu verras". J'allais oublier le principal c'est le groupe suédois Hällas qui est programmé, et que je vais découvrir.

 

Les musiciens de Hällas entrent sur scène ; leur code vestimentaire est typé très seventies comme leur musique d'ailleurs, un Hard Rock, qui est à la fois progressif et psychédélique. Comme le public, je suis emballé dès le premier titre, Tommy Alexandersson qui cumule le poste de bassiste et de chanteur sur cette compo assez épique avec des intonations qui font penser à Rikard Sjöblom le chanteur de feu Beardfish. Les deux suivants me donnent l'envie de rester tout le set, surtout Stygian Depths dont certains passages claviers/guitares prennent des couleurs pourpres profondes. Voila un titre qui aurait pu me faire fuir s'il avait été joué en tout premier, c'est Carry On son refrain répétitif qui me prend vite la tête.

 

 

Mais je reste car je sens que le meilleur va venir, déjà avec la compo qui suit Tear of a Traitor puis The Astral Seer ce titre est un chef d'œuvre ; plus haut je faisais allusion à Deep Purple mais je pense que l'influence d'Uriah Heep est toute aussi importante. Depuis le début, le public écoute religieusement les contes de Hällas, qui avec son titre Astral Riderva va faire monter le set en intensité. Le final qui est l'éponyme Hällas avec sa rythmique en intro digne du Status Quo des seventies est une belle pièce planante avec de beaux passages Space Rock.

 

 

Le public est aux anges, les musiciens de Hällas ont fait une prestation magistrale. Pour moi, ce voyage à la fois cosmique et spirituel était très agréable, je suis heureux d'être resté et d'avoir fait une nouvelle découverte grâce au Hellfest.

 

 

 

 

 

 

Deuxième jour au Hellfest et l'occasion de profiter de la présence (annoncée tout juste quelques jours avant) des frenchies de Nightmare.

Après les deux dernières années qui ont affecté le monde de la musique (entre autre), le groupe est bien heureux de pouvoir enfin défendre sur scène son très réussi Aeternam, sur une mainstage qui plus est ! Madie ne cachera d'ailleurs pas son émotion et nous dira qu'elle est impressionnée car il s'agit de son tout premier Hellfest.

 

 

Comme un fait exprès, à la seconde où le groupe monte sur scène, la pluie fait son retour... mais il en faudra plus pour décourager le groupe et - surtout - ses fans. L'accueil, un peu timide dans les premiers instants (aussi parce qu'à ce moment-là, tout le monde n'est pas encore arrivé), est finalement assez chaleureux et, en me retournant après les premiers titres joués, je me rends compte que la foule est assez fournie. Ca fait plaisir car Nightmare mérite qu'on s'intéresse à lui. Les nouvelles compos passent très bien l'épreuve du live, ce mélange de riffs bien heavy, de modernité et tradition, avec des mélodies soignées et accrocheuses livrées par une Madie bien en voix font mouche. Le groupe est en place, c'est carré. Enfin, Yves Campion, bassiste depuis les premiers jours, nous fait un peu peur en chutant deux fois de suite sur scène mais non, il ne flanchera pas et assurera la suite du set comme un guerrier.

 

 

Le duo de guitaristes (Matts Asselberghs et Franck Milleliri) décoche de beaux riffs puissants et solos inspirés, les différents membres haranguent la foule et l'invitent régulièrement à se faire entendre. En plus de cinq très bons titres extraits de l'album Aeternam, Nightmare va piocher par deux fois dans le disque Dead Sun et ne fera qu'un seul détour par la période où les frères Amore officiaient en son sein (avec le bien heavy Eternal Winter). Au final, quarante-cinq minutes qui passent bien vite. On a hâte de revoir le groupe en début d'année prochaine en première partie de Rhapsody Of Fire et accompagné d'Existance.

 

 

 

 

 

Je suis dans The Valley pour Slift  un groupe français que je ne pouvais pas rater tant j'ai aimé leur dernier album Ummon. Rangé ce trio dans la case stoner me semble réducteur ;certes il en a les codes mais leur musique est tout de même bien plus que ça.

Les trois musiciens entrent sur scène avec le titre Ummon, sur scène Slift est un concentré d'énergie de rock pur, cela me fait penser à celle de Grand Funk ou d'Hendrix en live. Sur le morceau suivant Its Coming, les parties d'impro à la guitare sont d'une intensité incroyable, pareil sur le Titre Mystère encore sans nom, peut-être un jour qui sait.

 

 

Le public se laisse embarquer par ce flow de musique sincère, Altitude Lake est dantesque c'est ça le rock ! Je ne sais pas qui est le lion le tigre ou l'ours dans le groupe mais ce trio est constitué de grand musiciens ! Ils finissent par Lions, Tigers & Bears une pièce de plus de quinze minutes tous les zicos vont avoir droit à leur passages et bidouillages en tout genre, quel moment on est happé par cette orgie sonore. Hé, vous là-bas, au fond vous avez fait un super taf le son n'a jamais été aussi bon sous The Valley !

 

 

Tous les titres joués ce soir sortent de l'excellentissime Ummon à part le Titre Mystère bien entendu ! Merci ! Merci quelle prestation !  Le public  en feu les ovationne longuement, quelle claque on a pris !

 

 

 

 

 

Il est maintenant temps de se diriger vers la scène Altar afin de découvrir dans des conditions live un groupe qui m'a fait forte impression il y a deux ans de cela avec son album Lamenting Of The Innocent, je veux bien entendu parler des Suédois de Sorcerer. Au passage, il est sympa de revoir ensemble sur scène Kristian Niemann et Anders Engberg vingt ans après la tournée pour l'album Secret Of The Runes de Therion (ils étaient respectivement guitariste et chanteur au sein de ce groupe à l'époque).

 

 

C'est donc parti pour trois quarts d'heure de bon gros heavy aussi mélodique que sombre et pesant avec quelques passages d'une rare beauté... Le combo n'a pas beaucoup de temps pour convaincre (et beaucoup de ses compos sont assez longues), il pioche donc intelligemment dans son répertoire afin de montrer ses différentes facettes. L'attaque est efficace avec Hammer Of The Witches, un titre plutôt direct et enlevé, idéal pour entamer le set. Sirens enfonce le clou, dans une lignée somme toute assez proche, avant que Sorcerer ne mette en avant son côté plus doomesque avec l'épique Abandoned By The Gods.

 

 

J'aime beaucoup l'atmosphère installée par les musiciens, Kristian est habité par sa partition, on le sent vibrer et prendre un réel plaisir quand il joue... l'autre guitariste Peter Hallgren, est forcément très statique puisque blessé à la jambe, il fait tout le concert assis et participe aux chœurs avec entrain. Quant à Anders Engberg, en plus d'être un très bon chanteur, il adopte une attitude assez décontractée... Il a les qualités d'un bon frontman et fait preuve de conviction tout en restant assez cool et souriant... il a une sorte de flegme qui me rappelle un peu la personnalité de Russell Allen (Symphony X). Il chambrera un peu au passage son guitariste blessé ("on est obligé de transporter toutes ses merdes").

 

 

Il se trompera aussi au moment d'annoncer Abandoned By The Gods (en présentant Lamenting Of The Innocent, jouée plus tard dans le set, également longue, épique et bien doom... avec un final mélancolique de toute beauté) et sera tellement occupé à brandir un drapeau avec le nom du groupe tout en arpentant la scène qu'il oubliera de revenir à temps pour reprendre le chant à un moment (le retard sera de quelques secondes à peine, on lui pardonne aisément). The Dark Tower Of The Sorcerer sera l'unique représentant de l'album By The Shadow Of The Inverted Cross et le concert s'achèvera sur The Sorcerer, titre qui nous fait remonter aux origines du groupe (au début des années 90). Une prestation classe qui donne envie d'en voir plus. Vivement le prochain album et une tournée que l'on espère européenne.

 

 

 

 

 

 

Me voila sous une Temple blindée pour y voir Arcturus le groupe culte de metal avant-gardiste norvégien  construit autour de Steinar Sverd Johnsen, claviériste et compositeur du groupe. Sur scène autour de lui ce soir, il y a du beau monde tout d'abord la légende Hellhammer à la batterie, l'extravagant ICS Vortex au chant que certains ont pu voir le week-end dernier avec Borknagar, à la basse Hugh « Skoll » Mingay et à la guitare l'excellent Knut Magne Valle. La dernière et seule fois que j'ai vu Arcturus c'est ici et je n'avais pas été complétement conquis par leur prestation j'avoue ils n'avaient pas aidé par le son...

 

 

Le set commence par Evacuation Code Deciphered son intro au clavier permet à tous de se mettre en place, puis vient la voix du grand Vortex autant par la taille que le talent habillé d'une combinaison qui ressemble à une camisole de force, il faut dire que des fois il est un peu timbré, sur les parties musicales il s'assoit souvent à l'angle de la batterie nous jetant de drôles de regard. Sa voix est vraiment étonnante le public adhère complétement. Il faut dire que la setlist que nous présente les cinq musiciens ce soir contient un grande partie de classiques du groupe dans le désordre Master Diguise, Painting My Horror, Alone, The Chaos Path tirés de leur album culte Masquerade Infernale ; à chacun de ces titres joués, The Temple s'est enflammé.

 

 

Mais dans l'ensemble la prestation était homogène ; le solo de Hugh sur Game Over a eu sa clameur de la part des fans. Et cette fois-ci le son était au rendez-vous, puis Collapse Génération a eu aussi son succès auprès des fans. Ils finiront par To Thou Who Dwellest in the Night une vieillerie tirée de leur premier album  Aspera Hiems Symfonia et qui sera applaudie comme il se doit.

Ce final ravi le public, Vortex y est encore gigantesque, on eu droit à du grand Arcturus  ce soir. Les Norvégiens nous ont fait une prestation magistrale, ils sortent sous les ovations d'un public heureux.

 

 

 

 

 

Aujourd'hui samedi, c'est le jour des vocalistes hors pairs, et Myles ne démérite pas. Le gars est d'une précision incroyable et cela semble très facile pour lui. Se présentant sous le nom de Myles Kennedy and Friends, le trio ne compte pas de célébrités notoires (Myles mis à part)... Il est vraiment venu avec ses potes, on ne sait pas qui ils sont mais ils font le job avec conviction. Certains ont peut-être été déçus, ils s'attendaient sans doute à des invités de renom... mais bon, il n'y avait pas écrit Myles Kennedy and GUESTS sur le programme, ça aurait dû mettre la puce à l'oreille. Dommage tout de même que Slash ne soit pas passé faire un tour (vu qu'il allait jouer quelques heures plus tard avec Guns N' Roses), surtout que Myles a joué World On Fire (issu de l'album du même nom)… en solo !

 

 

Un concert sympathique, simple, sobre, humble… mais pas renversant, les titres intimistes du premier album étant à mon sens bien plus réussis que ceux de The Ides Of March (mais nettement moins adaptés au live il est vrai).

 

 

 

 

 

 

Je ne compte plus les fois que j'ai vu les Italiens de Fleshgod Apocalypse en concert et je n'ai jamais été déçu. C'est confiant que je rentre sous The Temple même si se sera la première fois que je vois le groupe sans Tommaso Riccardi au chant, poste repris depuis son départ par Francesco Paoli. Le show commence comme d'habitude nous avons un afflux de samples mais le tout reste cohérent, les musiciens jouent vraiment Paolo Rossi à la basse à toujours autant charismatique et ses parties chantées sont toujours impeccables.

 

 

 

 

Changement de style radical avec Epica. On passe d'un concert très sobre à une scène ornée de serpents mécaniques géants et d'effets pyrotechniques généreux. Epica a une heure pour convaincre et le groupe donne tout avec un show visuellement spectaculaire mais aussi beaucoup d'entrain et de bonne humeur.

 

 

Simone est en voix (c'est clairement la journée des chanteurs aujourd'hui... même si un bémol se présentera plus tard dans la soirée, je vous laisse anticiper et deviner de qui il s'agit) et impressionne. Les guitaristes et le bassiste arborent un sourire qui en dit long sur leur plaisir d'être au Hellfest et headbanguent énergiquement... Mais celui qui en fait le plus, c'est sans doute le claviériste, véritable trublion, courant tout autour de la batterie pour rattraper son clavier posé sur des rails (il le fait tourner régulièrement aussi, fait des bonds dès qu'il en a l'occasion, bref, on ne sait plus s'il s'agit d'un concert ou d'une séance de sport).

 

Grosse dose d'énergie et d'enthousiasme donc et je dois dire que, vu le metal symphonique proposé, je n'en attendais pas autant. Musicalement, tout est hyper précis. Epica maîtrise complètement son propos et les fans ne s'y trompent en les acclamant comme il se doit.

 

 

 

 

 

 

Comme les milliers de personnes qui sont dans The Temple je me faisais une joie d'y accueillir Igorrr, mais à cause de problème technique de longue durée, le show va commencer avec presque vingt minute de retard. Il y règne un vent de mécontentement sous le chapiteau mais cela reste bon enfant. Le show commence enfin ; à la place de Laure Le Prunenec et de Laurent Lunoir au chant, nous avons la soprano grecque Aphrodite Patoulidou et JB Le Bail (ex-Svart Crown, Dirty Back Summer) tous deux arrivés lors de l'été 2021.

 

 

Sur son perchoir Gautier Serre aux machines est tel un chef d'orchestre. A la batterie le métronome est toujours Sylvain Bouvier, et le riffeur de service doit être normalement le guitariste Martyn Clement (Joe La Mouk, Hardcore Anal Hydrogen). Le concert ne durera qu'une petite trentaine de minutes mais cela m'a tout de même permis de jauger les petits nouveaux Aphrodite et JB, leur intervention et interprétation étaient à la hauteur de leur prédécesseurs, un petit bémol pour la tenue de JB, je pense que beaucoup dans le public auraient aimé le voir en peau de bête. Mais bon, il est surtout là pour son charisme et ses talents de hurleur qui sont indéniables.

 

 

Aphrodite a autant de charme que Laure et au niveau vocal elle est aussi impressionnante, le truc en plus est qu'elle a une attitude plus rock. Nous avons eu droit à un bon show, le public sort content, la prestation d'Igorrr fut courte mais intense ! A revoir absolument dans de meilleures conditions !

 

 

J'ai toujours considéré notre belle musique comme un effort de groupe, et rarement pensé que le mérite d'un groupe ou d'une prestation revenait à un membre en particulier... mais il faut bien reconnaître que la chanteuse Floor Jansen a élevé le concert à un autre niveau ce soir-là.

 

 

Peu de vieux titres c'est vrai, mais un concert rythmé et rondement mené avec quelques tueries (Planet Hell, Dark Chest Of Wonders, Last Ride Of The Day...) et une Floor en état de grâce. Il fallait ça pour éponger l'énorme perte scénique de Marco Hietala, pas encore compensée par son discret remplaçant (Jukka Koskinen) et le toujours sympathique Troy Donockley.

 

 

Durant une heure et demie, le groupe a enchainé les morceaux de toute beauté et les gros riffs, avec une bonne grosse demi-heure finale absolument démente (l’enchainement Last Ride Of The Day, Ghost Love Score, The Greatest Show On Earth) qui a collé les frissons à quiconque de bonne foi a assisté au show. En plus la pyro était au top. Mic drop, meilleur concert du fest.

 

 

 

 

 

 

 

Je suis là pour voir un locataire quasi permanent de The Valley, le groupe allemand Kadavar.

Le trio commence avec le brûlot Lord Of The Sky, crâne rasé et baccante épaisse ; Tiger entame ses mouvements tentaculaires, derrière sa batterie il a toujours un jeu spectaculaire et élégant.

La basse de Dragon claque ; c'est l'intro de Last Living Dinosaur un classique, le public fait retentir sa joie, comme d'habitude, Lupus est peu bavard entre les morceaux pas de temps, ils enchainent avec Into the Wormhole puis Doomsday Machine ce hit du groupe sera le déclencheur des premières vagues de slammers vers la scène, et de l'explosion de The Valley ; à partir de là l'ambiance ne va plus retomber. Lupus avec sa guitare nous annonce en trois notes The Old Man même, s'il n'est pas considéré comme un grand chanteur, sa voix reconnaissable fait vraiment partie de l'identité du groupe au même titre que le jeu de Tiger.

 

 

Suit Come Back Life, en voila encore un moment très chaud, j'adore le thème à la guitare, Lupus est un sacré soliste, cela headbangue et slamme à tout va quel morceau ! Suit Black Sunet si je vous dis qu'après ça, les trois germains ont enchainé Die Baby Die et Pale Blue Eyes vous allez me répondre cela devait être la folie dans le public, oui vous avez raison nous sommes en transe comme nos trois musiciens. Encore une débauche d'énergie positive (pas trop j'espère) avec All Our Thoughts, Kadavar va terminer ce super concert sur une cover des Beatles Helter Skelter que le groupe va totalement s'approprier, quelle version !  

 

 

Sur scène Kadavar est une valeur sûre, Dragon, Tiger et Lupus envoient lors de leurs prestations toujours une énergie positive communicative. Je ne suis jamais sorti déçu d'un concert des Allemands, et comme tous les fans présents ce soir, cette fois-ci encore je sors la banane aux lèvres !

 

 

 

 

 

 

Cas compliqué. Ils se sont fait dézinguer par la presse, aussi serais-je un peu plus nuancé. N'étant plus fan du groupe depuis trente ans, mes attentes pour ce concert n'étaient pas délirantes, on peut même dire que la curiosité l'emportait sur l'envie. Néanmoins, passés les deux premiers titres poussifs et approximatifs, la machine s'est bien lancée avec Welcome To The Jungle et Back In Black (le passage d’Axl chez AC/DC a laissé des traces). Une setlist énergique, un groupe ultra pro et un Axl aléatoire, mais finalement pas si mauvais (note de Blaster : mais pas si bon non plus).

 

Le vrai problème vient de la longueur du set qui oblige à faire du remplissage pour ne pas épuiser les musiciens, chanteur en tête et qui génère donc de loooooongs temps morts (note de Blaster : trop de reprises et des morceaux dont on aurait pu se passer comme le pénible Absurd). Et même comme ça, Axl est bien à la peine sur le dernier tiers du set, avec un moment particulièrement pénible sur Coma. Le public a souffert pour lui, en tout cas moi oui.

 

 

L'autre souci majeur vient du manque absolu de communication avec le public. C'est un concert de rock bordel, le groupe se doit d'haranguer la foule, faire taper dans les mains, faire chanter etc... Rien de tout cela ce soir (à part sur un Knocking on Heaven's Door interminable). On voit juste un groupe pro mais froid faire son show sans se soucier de son audience. Sur scène, idem : zéro connivence. Bilan mitigé donc, un groupe généreux sur la quantité mais qui rate le plus important. Dommage.

 

 

 

 

Un de mes groupes préférés sur album, mais rarement génial en live soyons honnêtes... (pas taper !). Allions-nous avoir le fameux set Somewhere Far Beyond annoncé depuis un bout de temps ? Le backdrop ne laisse pas planer le doute : oui ! Je ne suis généralement pas fan des albums joués intégralement, préférant les setlists plus variés. Mais quand l'album est culte, sous représenté régulièrement dans les setlists et qu'il ne dure que quarante minutes, difficile de faire la fine bouche !

 

 

Un show résolument old school donc, aucun titre post 1998, et parfaitement adapté à un festival. Hansi est très en voix, la paire de gratteux toujours aussi fabuleuse. Dommage d'avoir puni le bassiste sur son piédestal au fond de la scène, il pourrait apporter un peu d'énergie aux membres d'origine bien trop statiques (pas facile de gigoter en jouant des parties aussi complexes à leur décharge). Un excellent set, chanté de A à Z par une foule acquise à la cause du gardien aveugle, se terminant par un Valhalla et un sing along d'anthologie.