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Groupe: |
Blaze Bayley |
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Date: |
09 Avril 2016 |
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Lieu: |
Luynes |
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Chroniqueur: |
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Voilà encore une belle démonstration de pourquoi il faut se faire violence et aller voir des artistes en live quand ils passent pas trop loin de chez vous. En l'occurrence il s'agit ici d'un n-ième concert dans la sympathique salle du Korigan, à Luynes, tout près de Aix-en-Provence, une salle que tous les metalleux du Sud connaissent très bien. Ce soir, la salle accueille Blaze Bayley, "l'ex chanteur d'Iron Maiden" rappelle l'affiche. C'est une salle qui a d'ailleurs réalisé de sacrés changements avec la suppression de l'escalier d'accès aux loges (qui servait aussi de perchoir à l'ami et photographe attitré, Phil), avec du coup plus d'espace dans la salle, plus de place sur scène, les anciennes loges, sont devenues un grand bar avec, c'est une des spécialités de la salle, un très grand choix de bières en bouteille (en plus de la pression). On note aussi que l'espace merchandising est maintenant en haut dans la continuité du bar, et du coup l'ancien recoin merchandising est devenu parfaitement adapté à la table de mixage. En arrivant avec Phil, nous remarquons qu'il y a pas mal de voitures garées, c'est une bonne surprise pour ce samedi soir. Comme à l'accoutumée, un food truck a fait le déplacement et propose un burger - frites et mayo, le tout "maison" pour un prix raisonnable. Nous cédons à la tentation, après nos deux heures de route, ça fait du bien. Mais du coup, nous ratons le début du premier groupe à intervenir ce soir, et que je ne connais pas du tout, Damas. Nous saluons l'organisateur du concert, Seb Bailly, qui avec son association, French Heavy Metal Connection, œuvre pour le metal et organise de belles dates, pour nous amis du Sud, mais pas que, puisque la date de Blaze Bayley "Chez Paulette" à Nancy, c'est aussi lui. Il faut dire qu'il a tissé des liens d'amitié avec l'ami Blaze et que celui-ci vient régulièrement visiter son ami et nous gratifier d'un petit concert au Korigan au passage. A la billetterie, c'est Ludivine, la responsable de la salle, fidèle au poste, qui nous tend nos accreds avec le sourire. C'est parti !
Le son est un peu brouillon (ou mes oreilles pas encore habituées), et il m'est difficile de bien entendre le chant de Michel. Je ne capte pas de suite qu'il chante en français, sa voix est un peu éraillé, elle rappelle un peu celle de Daniel Puzio (Vulcain) par moment. Michel explique que leur premier album est quasiment fini, et qu'il s'appellera Là où s'arrête le silence. D'ailleurs il en porte déjà le t-shirt. Le batteur fait preuve d'une belle technique, ses acolytes se retournent régulièrement vers lui, pour synchroniser les fins de morceaux ou les breaks. Ils sont venus avec leurs fans, et l'ambiance est plutôt bon enfant. Ils jouent encore environ trente minutes, avant de quitter la scène en débarrassant une partie de leur matos.
Setlist de Damas :
Entre les morceaux, il nous fait un peu de pub pour leur deuxième album, Flying With Pain, déjà sorti et disponible au stand merchandising. Une grosse moitié de la setlist est d'ailleurs constituée de titres de cet album. Les deux guitaristes alternent les solos, le jeu de Jeremy à la batterie est particulièrement précis, celui de Julien aux claviers pas toujours audible. Au final, quand ils terminent leur set, la salle est bien pleine et prête à accueillir Blaze. Je remarque pas mal de t-shirts d'Iron Maiden, comme quoi le passage de Blaze au sein de la vierge de fer (cinq ans et deux albums) a quand même été apprécié d'un certain nombre d'entre nous. Tant pis pour les autres.
Setlist de Style Trip : Quand le concert commence, Blaze entre en scène et attaque le chant de Infinite Entanglement. La vache ! Quelle voix et quel coffre ! En live, c'est impressionnant ! Le morceau, extrait du dernier album, est encore plus énorme sur scène. Le son de Chris à la gratte est aussi monstrueux. Il est tout seul et assure comme une bête. Il faut aussi dire que sa section rythmique est au top. La basse de Karl claque, il joue la plupart du temps aux doigts et utilise pas mal de power chords pour appuyer Chris quand il fait part en solo.
Blaze est un peu à l'étroit dans sa veste en cuir et avec ses grosses pattes et son crâne chauve qui dégouline, il a un sacré look. Il gesticule pas mal, mine les problèmes mentaux de son héros, il est sur scène comme au théâtre et nous, on est bouche bée.Devant Blaze se trouve un groupe de fans qui chantent en chœur, devant moi, au premier rang, il y a une jeune fan en chaise roulante que Blaze viendra saluer plusieurs fois. De temps en temps, il attrape un des fans par derrière la nuque et vient coller son front au sien, sorte de communion. Les autres titres de son dernier album sont tous des tueries et qui prennent un sacrée dimension en live.
A Thousand Year ou Human, par exemple. Blaze nous remercie en français, il dira plusieurs fois quelques mots en français, il est vraiment très sympathique. Il joue aussi un certain nombre de classiques de ses anciens albums solo comme Kill & Destroy ou Robot et bien sûr Silicon Messiah. Bien sûr aussi, tout le monde attend quelques petits Iron Maiden ; et il y en eut puisque le groupe joue Futureal ou encore Virus, un morceau que je ne connaissais même pas qui n'est sorti que dans une compilation, mais surtout Fear Of The Dark et Man On The Edge.
Tous les deux remportent un succès massif auprès de la foule. Le groupe est vraiment bien en place, avec un show réglé comme une pièce de théâtre quand, par exemple, Blaze et Chris se chamaillent pour accéder au devant de la scène, Chris empêchant Blaze de passer avant de se lancer dans un solo. Blaze fait comme s'il était fâché, il tente de revenir, se fait bloquer par Karl, tente encore et ... bing, c'est le moment du solo de batterie de Martin, qui est plutôt sympa et pas trop long.
Karl et Chris nous feront aussi une petite démonstration de jouer sur le manche de la guitare de l'autre, pas mal du tout. En tout cas, ils se marrent bien et Blaze aussi. Plusieurs fois, Blaze explique qu'il adore "la belle France", et notamment avant de nous déclarer qu'en France il est chez lui et d'attaquer une autre tuerie du dernier album, Calling You Home. Il explique aussi qu'il a aujourd'hui récupéré les droits sur toute sa musique et qu'il est un artiste indépendant, qu'il est son propre label, et qu'il nous remercie, puisque grâce à nous, il peut vivre son rêve. Blaze est un homme comblé. Chris est impressionnant de facilité et outre un gros son, il assure ses solos de façon magistrale. J'espère que Blaze saura garder stable ce line-up, qui est parfait. Blaze nous fait aussi pas mal participer et chanter avec lui, notamment sur un morceau, Manhunt, de Wolfbane, son premier groupe. Ils quittent la scène mais reviennent rapidos pour un rappel constitué d'encore deux morceaux d'Iron Maiden (Como Estais Amigo et Lord Of The Flies), qui me semblent bien pâlichons à côté de l'atomique final constitué encore d'un morceau du dernier album, Dark Energy 256. Je ne sais pas si cette énergie est Dark, mais moi je l'ai trouvée surtout très positive. Ca m'a filé une patate de dingue. Blaze Bayley est certainement un artiste à (re)découvrir, en live et sur son dernier album. Le résumer à "ex-chanteur de Iron Maiden" est finalement assez réducteur, car c'est un super chanteur, un super compositeur, un super frontman et un sacré bonhomme tout court !
Le temps de boire un coca de récupération, nous voilà prêts pour reprendre la route. Il est plus de 0h40, je vois la foule massée devant le stand merchandising, et Blaze qui prend un bain de foule, qui risque de durer un moment. Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir été impressionné. Il nous avait dit pendant le concert qu'il n'avait pas de limousine ni d'hôtel cinq étoiles, mais qu'il serait avec ses musiciens, au merch puis au bar avec nous. Il a tenu promesse. Quand je pars, je vois que Blaze se pencher pour faire un selfie avec la jeune femme en fauteuil...
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