Dans la continuité de ma découverte des salles de concert metal du Sud Ouest, ce soir c'est le Bootleg sur Bordeaux. Je retrouve un pote d’Orthez, ancien batteur de Sol Niger, attiré par le Trepalium national. Bon, ça m’agace, ce soir il fait froid sur Bordeaux. Le Bootleg a eu la bonne idée de nous donner 20h00 comme heure de début mais n’ouvrira ses portes qu’à 20h30. Bande d’égoïstes qui laissent leurs clients dans le froid plutôt que de les laisser s’abriter. Non seulement vous êtes en retard mais en plus vous roulez pour l’industrie du médicament, bravo ! Bon, à part ça, ce soir c’est une spéciale Bordeaux avec Simplixity et Juggernaut, sauf pour la tête d’affiche qui est poitevine.
Simplixity
Il est 20h45, le premier groupe ouvre la soirée devant une salle encore clairsemée (et en plus c’est pas grand le Bootleg, donc ça doit faire 20-30 pékins au début du concert). Ce soir est sensé être le dernier concert du batteur. Simplixity enchaine les titres à forte dose de polyrythmes. D’autant plus que l’un des deux guitaristes manque à l’appel. Le groupe des frères Fantoni (Amaury au chant et Damien - le gratteux malade ce soir) se démène. Mais je ne connais pas suffisamment leur répertoire donc je ne me suis pas rendu compte si le manque de puissance venait du répertoire ou du manque de son (un gratteux en moins, ça fait ça aussi).

Pour son dernier concert, Jean Fernandes, le batteur, fait une belle démonstration de finesse dans son jeu. Le gusse a un répertoire large. Il se la joue à la Gene Hoglan (légendaire batteur de Dark Angel, Death, Testament et j’en passe) et est ambidextre. Une cymbale ride de chaque côté et pas seulement pour la frapper en single stroke. Chapeau. Le tout dans une grande décontraction.
Dans le set, on a droit à des previews car le groupe prépare son deuxième album et nous en livrera donc quelques extraits. On a quand même droit à un kif Pearl Jam, sur la chanson Everything Depends On Everyone. Amaury s’accroupit et nous livre un chant clair pas très maîtrisé. Dommage, ça rend vachement mieux sur Youtube (sauf cette chanson en particulier). Le set finit vers 21h20.
Setlist de Simplixity :
01. How to begin (1r Album) 02. Eternal Quintessence Of Universl Gathering (1r Album) 03. Consider AI (2ème Album) 04. Unken Reflex (2ème Album) 05. Everything depends on everyone (1r Album) 06. Colossal (1r Album) 07. Omniversal Resilience (2ème Album)
Juggernaut
Vingt minutes plus tard, place à des vrais gros bourrins : le chant est death, les musiciens péchus. On est là en présence d'un groupe bordelais fondé en 2002 qui connaît son set à merveille. C’est du deathcore puissant. Là, on monte nettement en gamme, c’est vraiment le niveau au dessus. Le son est puissant, l’exécution très carrée. Juggernaut compte en ses rangs Karol Diers, le nouveau batteur de Gorod, donc vous avez compris que ça va bastonner.

Leur chanteur est plutôt pro dans sa maîtrise du growl et du pig squeal. Leur style est brutal (quelle surprise !) et rapide. Il rencontrera malheureusement des difficultés avec la technique avec une perte de son.

Au final, un set efficace, façon bulldozer.
Setlist de Juggernaut :
01. Crumbling Foundations 02. Disfigured 03. The Sovereign Invasion 04. Stillness 05. Parasomnia 06. The Last Certainty
Trepalium
Les stars de la soirée entrent en scène à 22h45. La classe ! Harun Demiraslan, le guitariste chevelu (l’autre a la tête rasée), arrive avec sa dégaine jazzeux (chemise, gilet, pantalon de ville) et sa tignasse dissimulée sous son béret. Cédric Punda alias « KK », le chanteur, arbore ses grosses dreadlocks, la tête rasée sur les côtés, le visage maquillé façon tête de mort. Tous sont habillés façon “scène” à l’exception du batteur, "quitte à suer, autant suer dans mon short".

C’est pro, y a pas à dire. Dès le départ Trepalium nous transporte dans son univers de groove, jazz, death. Attention, ça fait bien mal. L’énergie est au rendez-vous mais pour moi, le style est très répétitif. C’est bien exécuté mais ça ressasse dur. La recette est un peu toujours la même. Mais c’est bien exécuté et ça fait mouche.

KK (il aurait pu trouver mieux comme nom de scène, non ?) fait une spéciale dédicace à la foule en identifiant parmi elle des membres de Noein (Jenni dans les premiers rangs), Otargos et Gorod.

C’est bouclé à 23h50, le show aura à peine duré une heure. C’est peu pour une tête d’affiche, non ? D’autant plus que KK annonce la couleur : “on ne fait pas de rappel”, moi je trouve ça moyen, mais bon, c’est leur choix.

Setlist de Trepalium :
01. Moonshine Limbo 02. Guédé Juice 03. Sick Boogie Murder 04. Possessed By The Nightlife 05. Inner Hell 06. Prescription of Crisis 07. Fire On skin 08. Insane Architect 09. Damballa’s Voodoo Doll 10. H.N.P 11. Vesania 12. Decayed Emotion 13. Daddy’s happy 14. Usual Crap
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