Sticky Boys

Interview date

23 Novembre 2014

Interviewer

Didier

I N T E R V I E W

Interview Tom et JB


Bonjour à vous, pouvez vous nous présenter le groupe, pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

JB : Allez je m'y colle. Sticky Boys est un trio de hard rock ou de rock 'n' roll, composé d'Alex, guitare, chant, de Tom à la batterie et de moi-même donc, JB, à la basse.

Et comment le groupe a t-il été créé ?

JB : Le groupe s'est formé en 2008 autour de Tom et d'Alex en duo guitare batterie. Ils en avaient marre de faire plein de groupes avec plein de monde, avec des musiciens qui ne venaient pas aux répétitions, d'autres qui avaient piscine, enfin des trucs comme ça... Ils se sont dits, on se met tous les deux et on fait du Rock 'n' Roll. C'est comme ça que la sauce a un peu pris et en 2009 j'ai rejoint le groupe pour quelques dates en Allemagne et je suis resté.

Tom : On est tombés amoureux très vite. [rires]

D'ou vient ce nom étrange, vous êtes des mecs plutôt collants ?

Tom : Ca vient d'une époque où on était des mecs sacrément collants en fait. On était connu comme le loup blanc dans nos quartiers, à Paris, dans tous les rades où on trainait, on passait des nuits entières et on était très très sales. On répétait dans des troisièmes sous-sols, où ça moisissait de partout et du coup on était physiquement assez poisseux. Du coup quand on a cherché un nom, on s'est dit que ça nous irait bien.

JB : Depuis on prend des douches hein... [rires]

Vous êtes en trio, c'est la formation idéale pour vous ? Jamais ressenti le besoin d'un autre gratteux ?

Tom : Ha c'est parfait là. On a trouvé un équilibre. C'est pas facile à trouver un équilibre entre les musiciens, là on l'a et c'est pour ça notamment qu'on ne veut pas rajouter un deuxième guitariste. On a adapté notre son, nos chansons, et même toute l'ambiance. On sait qu'un des trucs qui fait l'ADN du groupe, c'est le naturel, l'enthousiasme, et la bonne humeur, tous les trois ensemble. Si on casse ça, on n'a plus rien, et du coup on tient absolument à cette richesse là, et on préserve cet équilibre et notre petit ménage à trois.

En tout cas, ce groupe respire la grosse déconade, est-ce que c'est une image ou la réalité ?

Tom : On s'amuse bien [rires]. C'est la réalité, et depuis longtemps. On a commencé à être cons avant de faire de la musique [rires]. On a toujours aimé la fête, la bonne humeur, la bonne ambiance, et pour nous c'est synonyme de Rock 'n' Roll. Que ça soit chez AC/DC, chez Twisted Sister, Manowar ou Nuclear Assault... le metal en général nous a toujours séduit pour ce côté authentique, sincère, pas prise de tête et bons déconeurs.

En tout cas vous avez un bon gros son, c'est quoi votre secret ?

Tom : C'est Francis Caste. Sur album, on a été aidé et guidé par Francis Caste au studio St Marthe qui nous a pris chez lui pour l'enregistrement du premier album. Nous on y connaissait rien du tout en son studio. On arrivait là comme des bleus, on était un peu paniqué. Il nous a pris en main et guidé. On a appris énormément de choses et ensemble on est arrivé à ce son qu'on a sur le premier album. Ca nous a donné un grand coup de pied aux fesses, et ça nous a forcé a faire plus attention à notre son, à écouter un peu plus, et trouver un équilibre entre tous les sons, et a essayer de reproduire ce son sur scène. Donc assez normalement on est arrivé pour le deuxième album, toujours chez Francis Caste, avec des idées beaucoup plus claires sur ce qu'on voulait comme résultat. Et du coup il nous accompagnés et a encore fait un super boulot avec ses doigts de fée.

Sur certain morceaux du dernier album la basse claque d'une façon démoniaque, là encore y'a un truc ?

JB : Tout est dans l'attaque, c'est dans les doigts mec [rires]. Non je rigole un peu mais on a passé beaucoup de temps avec Francis pour essayer d'avoir cette basse tranchante et agressive, qui remplit quand même l'espace, parce qu'on est un trio.

Tom : C'est ça qu'on voulait justement quand on est arrivé en studio pour le deuxième album. On avait fait plein de dates en trio et on s'est rendu compte que le premier album ne sonne pas vraiment trio. La basse est vachement en retrait, il y a un mur de guitare devant, et donc naturellement ça appelle une seconde guitare sur scène. On s'est donc dit qu'on allait faire un album honnête avec nous-mêmes, on est un trio donc on va mettre la basse plus en avant, en allant chercher dans des influences qui nous plaisent de punk des années 70 et 80, où ils ont justement ses basses, super présentes et bien claquantes.

Vous chantez en anglais avec un très bon accent, c'est quoi votre secret ?

Tom : Ouais on a un secret mais on est sympa on le partage. Alors tous les groupes qui ont un accent pas terrible, écoutez bien et faites comme nous, vous allez voir ça rend très bien. En fait on s'est rendu compte que l'anglais a une mélodie propre, une rythmique propre, il y a des syllabes appuyées des intonations, qui, si on ne respecte pas, donnent n'importe quoi. Il faut absolument faire coller avec la mélodie et le rythme de la basse et de la batterie. Et pour ça, tous nos textes, on les fait réciter par des Anglais ou des Américains natifs. Ils nous récitent les textes, les enregistrent et nous les envoient. Avec ça, on repère où sont les intonations, et on ne se contente pas de reproduire ça, mais on adapte les lignes mélodiques pour que le phrasé colle avec l'instru.

JB : En plus, on pioche dans plusieurs accents et on a écouté de l'Américain, de l'Anglais, du Gallois, toute une palette d'accents différents.

Si vous deviez faire un bilan de votre premier album, commercialement et artistiquement, vous diriez quoi ?

Tom : On dirait que ça nous a ouvert la porte à plein de choses incroyables, que l'on aurait jamais imaginées, ni même rêvées quand on avait vingt ans. Le fait de faire plein de dates partout en France, de partager avec le public, ça nous semblait inaccessible, et tout ça grâce à un album dont on est très fier, que ça soit au niveau du son ou de l'écriture. Après, comme je le disais, c'est un album qui sonne assez classique : Airbourne, AC/DC, c'est à dire des chose avec lesquelles on était les plus à l'aise à l'époque. Mais maintenant, on est plus à l'aise dans nos baskets, donc on peu explorer des influences un peu différentes. Même si notre cœur de musique ça reste AC/DC et consort.

J'ai pu voir ce clip que vous avez fait pour la SNCF, racontez nous un peu cette aventure originale ?

JB : Ca nous est tombé dessus, dans la boite mySpace à l'époque. On a été contacté par une boite de pub qui bossait pour la SNCF et qui recherchait un groupe pour faire une surprise Gare de l'Est. C'était dans le cadre d'une campagne plus vaste, dont le but était pendant une journée de faire plein de surprises aux usagers, en fonction de ce que les usagers aimaient. Par exemple il y avait un fan de Kung Fu, ils ont amené des moines Shaolin et des ninjas pour faire des combats devant lui. Un autre était célibataire et quand il descend du train il y a une vingtaine de top modèles qui lui tombent dessus. Et donc il y avait cette fameuse Sylvie, fan de hard rock qui arrive et nous on fait de la musique. Ils nous ont contactés, nous ça nous a fait marrer, on a dit oui tout de suite. Le réalisateur est arrivé tout penaud avec des photos de Mötley Crüe, car il voulait un groupe un peu plus glam mais bon ça nous faisait marrer alors on a dit ok, pas de problème. On s'est grimé et on a joué le truc à fond. Nous, ça nous a beaucoup amusés, eux ont été très contents du résultat. Donc quand on nous en parle encore pas mal, ça ne nous embête pas du tout, parce que c'est un très bon souvenir, cette pub SNCF. Et ça nous a fait aussi une belle carte de visite, très rapidement, avec des images de qualité, notre morceau qui était mis en avant.

Et est-ce que ça a eu des retombées ?

Tom : Ca a eu des retombées aussi, par exemple c'est grâce à ça que les gens du Hellfest nous ont vus et ont pensé à nous en 2011, pour la soirée de warm up au Metal Corner, avec quand même 6000 personnes ! Tu sais, on marche comme ça, au coup de cœur. Quand un projet nous branche, on rentre dedans sans se poser trop de questions. On nous a dit "est-ce que ça n'est pas une prise de risque, est ce que vous n'allez pas vous décrédibiliser ?", mais on ne résonne pas comme ça, et si le contact passe avec les gens, si le projet est drôle et ça nous amuse de le faire, si oui alors, on fonce.

Parlons un peu de votre musique, car le style a de nombreuses influences toutes aussi sympatoches les unes que les autres. Par exemple sur certains morceaux vous sonnez clairement comme du Motörhead, c'est une référence qui vous touche ?

Tom : Bien sûr, ça nous parle complètement !

D'autres riffs font plutôt penser à du AC/DC, c'est une influence importante pour vous ?

Tom : C'est la plus importante. C'est ce qui nous unis le plus, tous les trois. C'est "High Voltage". Tu prends cet album là, du début à la fin, il n'y a pas une note mal choisie, tout est parfait. L'ambiance du groupe est parfaite, elle correspond exactement à ce qu'on aime, enfin récemment ça devient un peu difficile pour eux mais à l'époque en tout cas, ça a toujours été entre-guillemets des branleurs. Ils bossaient énormément pour arriver à ce résultat, mais ils arrivaient sur scène, en mode rien à foutre, un déguisé en nana, habillés n'importe comment, à faire des blagues, les photos promos, il n'y en a pas une qui est raccord, on sent qu'il n'y a pas de stratégie, pas de marketing, ils essayent pas de te vendre leur camelote. Ils sont sur scène et ils font ce qu'ils aiment, donc oui cette référence-là, elle nous parle.

Je trouve aussi que sur "Juicy Lucy", vous sonnez très D.A.D, je ne sais pas si vous connaissez ces mecs-là ?

Tom : On est retombé dessus récemment, on connaissait un petit peu. Alex surtout.

Ca c'est pour le côté hard rock de Sticky Boys, mais étrangement, vous sonnez souvent aussi très punk, et notamment dans le dernier album il y a des morceaux qui sonnent un peu comme Clash. Là encore c'est une référence qui vous cause ?

Tom : Ah ben oui. C'est dans les papa du Rock.

Et enfin je trouve que l'esprit des Ramones souffle sur ce nouvel album, avec des titres courts et super rentre dedans, c'est un groupe qui a été important dans votre son ?

Tom : On est très fier de notre morceau de 1'52 [rires]. Tu sais qu'on l'a fini la veille de rentrer en studio.On arrivait pas à le finir. Il faisait quatre minutes au départ, et il était beaucoup plus lent. Et ça ne marchait pas. Alors on a eu l'idée de monter le tempo, encore, encore, et on est arrivé a le jouer très vite mais on a vu que du coup il faisait plus que 1mn52, mais on s'est dit : Eh ben tant pis.

Pouvez vous nous expliquer le titre et l'artwork du dernier album ?

Tom : En fait, de tourner un peu partout, ça nous amusait d'être considérés comme des artistes. C'était un peu en décalage avec ce qu'on est, un peu pompeux. Les artistes ont des loges, les artistes ont des traitements de faveur, il nous a semblé qu'on en faisait beaucoup autour des artistes. Les petites vedettes c'est pas trop notre trucs, et du coup, on a voulu jouer avec ce concept d'art. Qu'est ce que c'est que de faire de l'art ? Si c'est de l'art à la truelle, comme des cochons, comme sur la pochette de l'album avec un bonhomme comme si on avait quatre ans, avec trois traits et un rond, si c'est ça alors oui on est des artistes. Si artiste c'est rouler en limousine et prendre des jets privés... enfin tu me diras on nous l'a jamais proposé [rires].

JB : Moi j'aime pas l'avion.

Comment vous avez bossé sur ce "Make Art" ? Compo, textes ?

JB : Toujours un peu de la même manière en fait. Alex arrive avec des idées de riffs et de lignes de chant. Les thèmes, on les travaille ensemble, mais c'est Tom qui s'occupe de la rédaction. Ensuite tous les trois on monte ça ensemble pour en faire une chanson.

Tom : Toi tu t'occupes aussi pas mal de l'arrangement.

JB : Oui, j'aime bien la partie arrangements, les harmonies des chœurs...

Tom : Il a une meilleure oreille que nous. Nous ça fait quinze ans qu'on va à des concerts sans bouchons, alors on a plus les oreilles très fines.

JB : C'est vrai que je suis le seul à porter des bouchons quand on va en concert.

Franchement ce fut un coup de cœur pour nous, je trouve que vous vous êtes forgés un son taillé pour l'export, est ce que c'est le cas ?

Tom : Alors oui c'est distribué à l'étranger, il y a de la promo et tout ça mais ce qui est très difficile, c'est que, contrairement à la France où ça fait maintenant cinq ans qu'on travaille, qu'on a joué partout, qu'on a rencontré les associations, les médias, on commence à peine à l'étranger depuis l'année dernière. Et ça prend beaucoup de temps de développer cette relation de confiance avec les gens localement un peu partout. On y travaille. 2015 sera une année charnière pour nous à l'étranger, car on a maintenant quelqu'un qui s'occupe de nous booker dans toute l'Europe. On croise les doigts et on espère jouer partout en Europe.

Quels sont les retours sur ce second album ? Presse, fan ?

Tom : Il y a un petit effet de surprise, pas mal de gens parle de punk, comme si la surprise grossissait un peu le trait. Parce que, finalement, cet album ressemble dans l'esprit pas mal au premier, avec des influences un peu différentes. Quoiqu'il arrive, on a que des retours super positifs, alors évidemment on est touché, ça nous fait plaisir, on est fier aussi. On ne sait pas encore s'il se vend bien, on saura ça la semaine prochaine. Le premier s'était bien vendu, pour un groupe comme nous, entre 1800 ou 2000 exemplaires.

On a déjà vu des des hard rockeur excellents ne pas avoir le reconnaissance d'un Airbourne. Je pense à Koritni, Electric Mary, et d'autres... Vous avez une approche pour réussir ?

Tom : Notre approche c'est de ne pas chercher à réussir. C'est plus simple. On s'en fout en fait. Enfin non, on ne s'en fout pas, ça fait toujours plaisir quand ça marche mieux que quand ça marche moins bien. Quoi qu'il arrive, on a ça dans le sang et dans les doigts. Il faut qu'on fasse du Rock 'n' Roll, il faut qu'on soit sur scène et il faut qu'on soit sur les routes. Si on rencontre un petit public on fera des petites salles, et on se régalera comme ça, et si on rencontre un plus large public, ça sera très bien. On voit qu'il y a plein de groupes qui ont le même état d'esprit, qui ont eu des périodes de creux énormes, où ils faisaient des salles complètement vides pendant quinze ans, et qui continuent parce qu'ils aiment ça, et puis dix ans plus tard, ça ré-explose, tu sais pas pourquoi... Donc du coup, si tu cherches à percer, gagner, réussir, je pense que tu te trompes d'objectif.

JB : Et tu vas au delà de grandes déceptions...

Oui mais il faut quand même crouter, vous arrivez à vivre de la musique aujourd'hui ?

Tom : Non bien sûr, on a des jobs à côté. Comme la plupart des groupes en France mais surtout dans le reste du monde en fait. Parce qu'en France, on a le statut d'intermitent qui permet plus ou moins facilement de vivre de ça. A l'étranger, il n'y a pas ça, et tu soupçonnes même pas le nombre de groupes qui bossent à côté en fait.

Vous arrivez à gérer les deux vies ?

JB : On prend des congés pour tourner.

Tom : Après faut faire des choix, et choisir entre aller se faire dorer la quéquette au Cap d'Agde [rires] ou partir sur les routes faire du Rock 'n' Roll avec les copains. Nous on a choisi...

Vous tournez pour la promo de "Make Art", expliquez nous ça ?

Tom : Ca se passe très bien, il y a du monde, enfin c'est variable. C'est la première fois qu'on vient dans le Sud. On a déjà fait quatre dates et on a été surpris, on s'attendait à rien, on était loin de chez nous, et finalement on a eu entre 50 et 100 personnes à chaque date, donc c'est pas mal. Et quand on joue dans des endroits où on est plus connus, comme Nantes, Lille ou Paris, il y a toujours plein de monde.

On est très heureux de vous découvrir à l'affiche du Hellfest 2015. Expliquez-nous comment ça s'est fait... et ce que ça vous fait ?

Tom : C'est en rapport avec le travail de galérien accomplit depuis cinq ans, les kilos de gomme de pneus, les litres de gasoil, cramés sur les routes. Le fait qu'on a continué, progressé, essayé de ne jamais décevoir, toujours faire plaisir, toujours partager avec les gens, au final tu te rends compte que ça paye. L'annonce nous a fait super plaisir, j'ai passé trois jours sur un petit nuage.

Mainstage ? Le matin ? Allez vous préparer une setlist spéciale ?

Tom : Oui, on sera sur une MainStage, le matin, c'est plus que déjà pas mal. Ca fait quinze ans qu'on va à des festivals, là on va partager avec les gens différemment. On va trouver la meilleure setlist possible en fonction du temps imparti, et on verra si on fait une surprise ou une blague...

Sinon vous avez déjà tourné à l'étranger ? C'est prévu pour "Make Art" ?

Tom : On a joué une fois en Tunisie, on y est allé en avion, et JB était liquide...

JB : Faut que je prenne des médicaments, mais c'est pas bon.

Tom : Là, avec le booker, on vise l'Allemagne, la Belgique, et puis l'Italie, l'Espagne, même si c'est un peu dur là bas en ce moment, ils n'ont plus beaucoup de fric. L'Angleterre aussi bien sûr, même si c'est un peu différent là bas. Ils ont un peu, à tort ou a raison, l'impression d'être le berceau du Rock 'n' Roll. Et du coup, avoir des groupes français, ça ne les fait pas forcément fantasmer. Mais voilà, on va aller leur montrer que les Français aussi ont des Marshall ! [rires]

Des groupes dont vous pourriez faire la première partie ?

Tom : Ca, ça se discute tout le temps, et puis de temps en temps tu décroches un truc. On a fait Gotthard, c'était bien, on a fait Pop Evil, c'est américain, pas très connu en France. On a d'autres plans, mais rien de fait pour le moment.

Merci à vous, un dernier mot ?

JB : Merci à tous et merci à ceux qui ont acheté nos album et à bientôt sur les routes !

Tom : Ouais attendez nous, si on n'est pas encore passé par chez vous, vous ne perdez rien pour attendre, on arrive !


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