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Myrath
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I N T E R V I E W
Interview Elyes et Morgan (face à face)Salut Morgan, merci d'accorder cet entretien au webzine auxportesdumetal.com. Quand es-tu arrivé dans Myrath et dans quel groupe jouais-tu avant ?J'ai intégré Myrath pour une tournée avec Orphaned Land en septembre 2011, j'étais auparavant dans Eths. J'ai fait une école, la M.A.I. (Music Academy International) à Nancy, avec Malek. On se connaît depuis 2006, j'ai appris quand ils m'ont recruté que ça faisait un moment qu'ils souhaitaient jouer avec moi, ils m'ont appelé, à la base je ne devais faire qu'une session, pour cette tournée avec Orphaned Land. Donc, ça s'est fait très rapidement !Hyper rapidement oui, ils m'ont appelé environ trois semaines avant la tournée, on a fait une petite série de répétitions avant et puis c'était parti. A l'heure actuelle, y a-t-il un projet de DVD qui serait en place ?Oui, on en a parlé mais je ne peux pas en dire beaucoup plus, on bosse dessus. Ça pourrait être divers concerts ou un seul ?Je ne sais pas, on va voir si on en filme un en entier ou si on tente quelque chose sur plusieurs dates, ça pourrait être plus dynamique, plus sympa, on y réfléchit sérieusement. En Blu-Ray également j'espère !Je ne sais pas, on n'est pas allé aussi loin dans le projet, mais je pense qu'on va le décliner sur tous les supports possible. Un nouvel album est-il sur les rails ?Il est sur les rails oui, on est en train de composer, il est actuellement bien dégrossi, je ne sais pas quand on va entrer en studio mais c'est relativement imminent. Les titres sont déjà bien avancés, on doit faire encore un bon gros tour dessus, on ne vit pas tous au même endroit, on s'envoie un peu les fichiers, on en discute. Il va y avoir la phase où l'on va tous se voir pour voir comment ça tourne. « Tales Of The Sands » possédait un son énorme, Kevin Codfert (Adagio) en était le producteur, est-il toujours présent pour le nouvel opus ?C'est un grand allié du groupe, il est là depuis le début, il sera encore là pour cet album. Y aura-t-il des invités sur l'album ?On n'en a pas encore parlé, rien n'est prévu à ce niveau-là. Allez-vous poursuivre l'inclusion des instruments traditionnels, étendre leur présence ?Oui, c'est un peu la force aussi de Myrath, il y a de très bons musiciens, autant en profiter. [Elyes nous rejoint] Salut Elyes. « Tales Of The Sands », si on le compare au précédent album, proposait des compositions souvent plus courtes mais toujours aussi riches, variées et efficaces. Allez-vous de nouveau proposer des compositions plus longues ou rester dans un format de chansons plus courtes ?Elyes : C'est vrai que pour « Tales Of The Sands », on a essayé de faire des chansons plus courtes mais trois dépassaient les cinq minutes. Morgan : ce n'est pas calculé comme ça, on ne dit pas « là ça va être court » ou « là ça va être long ». Les titres plus courts ont un côté plus pratique dans les concerts, on peut ajouter ou enlever un morceau, si on en a un de huit minutes, c'est plus difficile. Elyes : On va rester dans la même optique que « Tales Of The Sands » mais ça va être plus direct, ça va dépoter un peu, ça va être un peu nouvelle tendance, un peu Djent, mais on va garder notre touche. Elyes, peux-tu nous parler du parcours de Myrath depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui ?Le groupe s'est formé en 2001, avec des amis d'enfance, en Tunisie, c'était un groupe de reprises, essentiellement de Blues, après ils ont évolué un peu. Je n'étais pas présent, Morgan non plus, le groupe s'appelait Xtazy, il y avait Malek, c'était donc un groupe de Blues. Ensuite ils ont décidé de faire des reprises de Death. J'ai intégré le groupe en 2002, on a commencé à faire des reprises de Children Of Bodom, ensuite, petit à petit, Sonata Arctica, Stratovarius. Pendant quatre années, on n'a fait que des covers de Symphony X. En 2005, Malek est parti faire la M.A.I. En 2006, on a ouvert pour Robert Plant et Adagio, c'était lors du Festival Méditerranéen de la Guitare à Carthage, c'était un honneur d'ouvrir pour eux. On n'a jamais cru que ça allait dépasser ça. Kevin Codfert, le claviériste d'Adagio, nous a dit qu'il souhaitait collaborer avec nous, ça changeait. On a commencé avec l'album « Hope », nous étions très jeunes, genre dix-sept, dix-huit ans, il y a avait nos influences, pas encore cette maturité musicale, on venait juste de faire des covers, premier album c'est normal. Ensuite il y a eu « Desert Call », on a essayé de trouver ce qu'on voulait, d'avoir notre propre signature, ensuite il y a eu « Tales Of The Sands » et pour le prochain on est très heureux d'avoir Morgan avec nous, on le suivait depuis 2006 quand Malek a fait la M.A.I. Il nous manquait quelqu'un comme lui, humainement et aussi techniquement, on va faire un autre album, on est optimiste. Justement, ce nouvel album pourrait arriver à quel moment ?Elyes : On va commencer la pré-prod dans deux semaines puis, on n'est pas dedans mais il y aura ensuite le côté management, business, signature. Ça peut être un peu plus long.Ce qui est sûr c'est que nous sommes des musiciens, notre rôle est de travailler la musique. A la base, quelles sont vos influences ? On a notamment déjà parlé de Symphony X.Elyes : Oui, on a commencé à découvrir le Prog, le Power avec Symphony X, ça fait partie de nos influences, c'est normal, mais maintenant ça a changé, il y a Morgan aussi, il a sa propre touche, c'est bien, ça fait un autre métissage. Pour « Hope », « Desert Call » oui, ça rappelle Symphony X, c'est peut-être aussi grâce à ça que ça a fait un petit buzz, un groupe tunisien qui était influencé par Symphony X. Comment se passe la vie actuellement en Tunisie, deux ans après la Révolution ?Elyes : Je ne sais pas trop (Morgan indique qu'Elyes a déménagé à Paris) mais j'ai des amis qui habitent là-bas et je suis toujours en contact avec mes parents mais juste un truc, méfiez-vous des médias, récemment j'ai regardé un reportage et ça m'a choqué, les médias peuvent changer la vérité, on dirait que c'est le chaos, mais non, ce n'est pas ça la vérité. Comment cela se passe-t-il pour le Metal en Tunisie ?Elyes : En Tunisie on a plein de groupes qui sont très talentueux, le problème c'est qu'il n'y a pas de producteurs, pas de maisons de disques, pas de gens qui vont entretenir ces groupes, les encadrer, les emmener en studio, leur montrer comment ça se passe le milieu, c'est ce qui manque, il y a énormément de bons musiciens, je cite par exemple un groupe qui s'appelle Barzach. La scène Metal tunisienne est riche de bons musiciens mais ça manque d'encadrement. On a eu notre chance, grâce à des personnes comme notre manager, le père de notre guitariste Malek, on vient de le perdre, c'est grâce à lui qu'on a pu faire ça, ça a été un modèle pour nous, notre père. C'est grâce à lui que le groupe a pu plus ou moins décoller. Peut-on trouver des albums de groupes tunisiens que vous pourriez nous conseiller ?Elyes : Non, il n'y a pas la culture Metal, pas la culture du studio pour enregistrer le Metal car il n'y a que des studios conçus pour enregistrer de la musique Pop, de la variété ou de la musique traditionnelle. Pas mal de groupes essayent de s'enregistrer, de s'autoproduire, de se mettre sur Facebook, sur des sites comme ça pour dire qu'ils existent. Quel est votre meilleur souvenir lié à Myrath ? Et le pire ?Morgan : Je suis arrivé dans le groupe à un moment où ça commençait à bien décoller, avec des dates toujours énormes, des tournées super, il y a bien plus de bons souvenirs que de mauvais ! Pour en citer un bon, la tournée avec Orphaned Land ce n'était pas n'importe quoi, je n'ai pas vécu de mauvaises dates, elles étaient toutes monstrueuses, j'ai assisté à l'explosion du groupe et ça c'est cool. J'en profite pour vous féliciter pour votre formidable prestation au PPM, avec un public totalement réceptif et un son excellent, ce fut énorme !Morgan : Ça faisait cinq mois qu'on n'avait pas joué, on était bien motivé et la salle, le public, ça donne envie. C'est vrai que ce fut très plaisant ! Vous allez jouer à Raismes en septembre, nous nous y reverrons, mais en dehors de cette date, de l'album et du DVD, quelle est l'actualité de Myrath, à plus ou moins long terme ?Morgan et Elyes : On a quelques dates en France, en mai, plus dans le centre et le Sud, on a le ProgPower à Atlanta en septembre, une semaine avant le Raismes Fest, une tournée sud-américaine (le Chili, le Brésil, l'Argentine), le Chili c'est bon, on attend les autres. Et puis il y a le festival à Dubaï. Qu'écoutez-vous en ce moment ? Auriez-vous un super album à nous conseiller ?Elyes : Il y a un groupe qui s'appelle The Mars Chronicles, c'est l'autre projet de Morgan, c'est un groupe qui décoiffe franchement. Actuellement, j'écoute tout ce qui est Djent, du heavy, mais s'il y a quelque chose qui me plaît, j'écoute. Il faut en tout cas découvrir l'album de The Mars Chronicles, c'est une claque ! Merci infiniment pour cet entretien, je vous laisse le mot de la fin !Morgan : Merci à toi pour les questions, ce fut bien cool. Elyes : Et merci aussi pour les compliments, franchement ça fait chaud au cœur. Venez donc discuter de cette interview, sur notre forum ! |
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