Morbus Chron

Interview date

24 Février 2014

Interviewer

Azagtoth

I N T E R V I E W

Interview Dag (par mail)


Salut. Premièrement, laisse-moi te dire que je suis très content de faire cette interview. Je suis très fan de ce que vous faites (ndlr : un peu de fayotisme ne nuit pas, voyons).

Merci !

Première question : je présume que peu de gens connaissent Morbus Chron (et c’est vraiment dommage, d’ailleurs). Pourrais-tu nous parler un peu de l’histoire du groupe ?

Ca a commencé en toute humilité avec Robba et Edde, comme des jeunes ados qui s’amusent avec leurs guitares dans la salle de répèt’ de leur école. C’est en découvrant Autopsy qu’ils se sont dit que le death metal était la voie à suivre et qu’ils ont commencé à écrire leurs propres morceaux. Ils avaient besoin d’un bassiste, ils ont alors rencontré Adam par hasard et lui ont demandé s’il se sentait capable de remplir ce rôle. Il n’avait jamais joué de basse auparavant, mais il a quand même essayé ; avec lui et Stefan, le batteur, c’est le line-up qui a enregistré la démo cassette "Splendour Of Disease" en 2009. Peu de temps après que Stefan ait quitté le groupe, Adam (qui était en fait batteur depuis le début) a pris sa place et m’a parlé du poste de bassiste vacant. Je ne me souviens pas s’il m’avait posé la question quand j’ai répondu que je tenterais le coup, mais je n’avais jamais touché à une basse non plus ! On a enregistré un vinyl 45 tours, un album et un 33 tours depuis. Et "Sweven", bien entendu.

Votre premier album, "Sleepers In The Rift", était clairement ancré dans le death old school suédois. Et pourtant, j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose de plus dans votre musique, quelque chose d’original qui m’a autant frappé que l’album de "Necrovation" de 2012. Votre son a continué d’évoluer depuis, et je trouve qu’il y a plus de complexité mélodique et rythmique avec en parallèle l’utilisation du son clair et d’effets sur les guitares. On a toujours des éléments extrêmes « classiques » combinés à quelque chose qui m’a paru nouveau et que j’ai du mal à décrire. Un feeling rock psyché des années soixante ou soixante-dix peut-être ? Qu’est-ce qui vous branche en ce moment ?

Il y a un tas de trucs différents qui nous branchent… mais je ne peux pas te dire ce qui a inspiré notre son. Robba a écrit neuf des dix titres de l’album et a élaboré tout le concept de l’album ; et il n’avait pas spécifiquement d’autre musique en tête au cours du processus créatif. C’est apparemment ce qu’il arrive à pondre alors qu’il ignore tout des codes du genre. Je sais cependant qu’il aime Pink Floyd, tu as donc certainement vu juste ; mais on n’a rien rajouté de spécial à notre recette.

L’album sort chez Century Media, tout comme votre EP précédent. Un gros changement, puisque vous avez jusqu’ici travaillé avec, disons, des labels plus underground (Dybukk, Me Saco Un Ojo et Pulverised). Comment avez-vous obtenu ce contrat avec eux ?

Jerry, de Detest Records, qui nous a signé pour le 45 tours conjointement avec Me Saco Un Ojo, travaille maintenant chez Century Media et a parlé de nous aux décisionnaires du label.

C’est une fois de plus avec Fred Estby que vous avez enregistré. On dirait que c’est votre candidat idéal, puisque c’est la troisième fois que vous travaillez avec lui. Comment l’avez-vous rencontré et comment avez-vous été amenés à travailler avec lui ? A-t-il été impliqué dans l’écriture de l’album ?

En fait, c’est la deuxième fois qu’on bosse avec lui ; mais c’est certainement notre homme, oui. Il est sympa et c’est très facile de travailler avec lui, il arrive à retranscrire ce qu’on recherche. Il n’a rien écrit pour ou avec nous, mais il connaît la musique et nous fait des suggestions, nous donne des conseils quand on en a besoin.

Que signifie “Sweven” ? De quoi parlent vos textes ? Qui les écrit ?

C’est du vieil anglais qui signifie « rêve » ou « vision ». C’est effectivement ça, le thème de nos textes ; un rêve. Ils sont intriqués avec la musique pour raconter une histoire assez délirante de transcendance. Robba les a tous écrits.

Un mot sur le graphisme de la pochette. Si le rendu est assez différent de celui du précédent album, il a néanmoins été réalisé par le même artiste, Raúl González. Lui avez-vous spécifiquement demandé de dessiner une couverture en rapport avec les textes des morceaux ? Ou a-t-il travaillé seulement à partir du titre de l’album ?

Il a réalisé une illustration pour chaque morceau, basée sur les paroles et quelques démos des titres, pour s’imprégner du thème de l’album. On lui fait confiance, on ne lui a donc rien demandé de spécifique ; après, on a bien sûr fait quelques suggestions de temps à autre. La couverture du précédent album n’a pas été commandée par nous, c’était une de ses anciennes peintures qu’on a eu la chance de pouvoir utiliser.

On dirait que vous allez tourner avec le groupe de death français Necrowretch, des copains de Century Media. Apparemment il n’y a qu’une seule date en France, je ne suis pas sûr de savoir où exactement (ndlr : infos facebook contradictoires au moment de l’interview). Où sera-ce ? Est-ce votre première fois chez nous ?

Un endroit qui s'appelle le Grillen à Colmar. C’est notre première venue en France, on n’a jamais fait de tournée et on ne joue pas souvent de concerts en général. On a hâte !

Quoi pour la suite ? Avez-vous déjà programmé un nouvel album ?

On n’a rien de prévu pour l’instant. On attend les réactions à la sortie de l’album, et on verra après ce qui se passe.

Un dernier mot pour nos lecteurs et merci pour l’interview.

Merci !


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