Memories Of A Dead Man

Interview date

06 Juin 2012

Interviewer

amber_of_death

I N T E R V I E W

Interview Ben et Pierre


Nous vous remercions de répondre à cet interview pour le webzine "Aux Porte Du Metal" Tout d’abord, pouvez-vous présenter le groupe ?

Ben & Pierre : Memories Of A Dead Man est un groupe de la région parisienne (Paris / Chelles / Mitry / Meudon / Arpajon), nous avons déjà plus de 250 concerts à notre actif et pour influence des groupe tels : Tool / Neurosis / Deftones / Envy / Underoath / Opeth ou Nine Inch Nails... Nous essayons d'allier les sonorités lancinantes du post-rock aux riffs acérés du Metal, la musique de Memories Of A Dead Man est en fait un chaud-froid permanent. Naviguant entre mélodies sombres et instants de hargne pure, chants clairs et écorchés, nous tirons sans cesse sur la corde des émotions en développant des atmosphères lourdes et changeantes, passant en quelques mesures d'envolées mélancoliques à une chape de plomb fracassante. Pour cette année 2012, nous venons de sortir notre quatriéme album V.I.T.R.I.O.L qui est un concept.

Il y a eu quelques changements de line-up récemment, pouvez-vous présenter les nouveaux membres ?

Le groupe se compose actuellement comme tel en effet Ben D : lead guitar / composition ; Pierre D : lead voice / écriture ; Tony G : guitar ; Audrey H : bass and vocals ; Thomas S : piano, noise and cello ; Jef E: drums.

Quels sont les premiers retours sur V.I.T.R.I.O.L ?

Ben : Très très bons autant de la part des médias que du public même si il faut parfois plusieurs écoutes aux gens (ce qui est souvent plutôt bon signe) pour s'approprier l'atmosphère. Mais au final un retour très positif.

Quel était votre état d’esprit au moment de l’enregistrement ?

Ben : Très bon, on voulait faire un bon album avec une ouverture pour ne pas justement être renfermé dans un style figé. Un besoin de s'exprimer un peu différemment qu'auparavant au travers de la musique et de créer des compositions moins sombres aussi je pense. 

Pierre : Un grand besoin d'expression d'un point de vue musical et textuel. A la fin de l'enregistrement, j'étais vraiment vidé de ce que j'avais à dire et à transmettre. Bon exutoire.

Que se cache derrière ce titre et cet artwork ?

Pierre : La même chose que derrière les textes ou les mélodies. Mélange de quête, de croisade spirituelle. Beaucoup de symboles, d'allusions ; on laisse a chacun la libre "interprétation".

Vous êtes catalogués post-rock ou post-core. Qu’évoque pour vous ce style et les groupes qui l’ont créé ?

Ben : On garde juste le côté ambiant de ce style. Même si des groupes comme Neurosis / Envy / Isis m'ont pas mal parlé, la rencontre avec ce genre est venue apres le lancement de Memories Of A Dead Man il y a sept ans. On se sent plus proche de groupe comme Tool / Deftones / Underoath / Poison the well / Mastodon que toute la scène post qui tourne un peu en rond.

Pierre : Pour ma part, j'aime le côté écorché du chant. J'ai besoin de ressentir. Le côté chanteur insipide mais qui, par ailleurs, chante très bien ne me fait rien. J'ai besoin de vrai, quelque chose qui sorte des tripes, quitte à laisser au second plan le côté technique. Mais ce côté "humain" se retrouve dans divers groupes de divers styles. En ce qui me concerne, j'écoute Radiohead depuis leurs débuts.

Plus globalement, quelles sont vos références, pas forcément musicales, pour la composition d’un album ?

Ben : La référence dépendra surtout de l'état d'esprit si je suis vindicatif, nostalgique, débordant d'énergie ou dans l'introspection. Mais des ingrédients de base s'y retrouvent très souvent comme la mélancolie, la rage, le coté hypnotique et la mélodie, contrairement au post j'ai vraiment du mal à laisser un même riff sur des dizaines de mesures, ça me saoule vite les thèmes à répétitions.

Pierre : Arthaud, Cioran, Nietzsche...

Vous avez intégré Klonosphere. Qu’évoquent pour vous ce collectif et son état d’esprit ?

Ben : Un gage de qualité essentiellement, tous les groupes qui s'y trouvent sont des groupes ou artistes intéressants même si tout ne peut pas plaire à tout le monde. Pour nous, un collectif doit avoir une certaine éthique et un sérieux concernant les choix artistiques.

Pierre : Oui, un label doit être digne de confiance et impliqué. Ce qui devient rare. Beaucoup de labels ne produisent plus un groupe mais l'argent qu'ils vont se faire avec ce groupe. Un peu dérangeant pour de l'art. Aujourd'hui on a plus à faire à de vulgaires commerciaux qu'à des passionnés de musiques.

Quelle vision avez-vous de la scène metal en général ?

Ben : Plutôt bonne, très bonne, il y a un bon état d'esprit en général dans ce milieu puis c'est un style qui propose une multitudes de sous-genre. La boucle n'est pas encore bouclée dans ce style, il reste pas mal de choses à faire, le niveau des musiciens augmentant chaque année.

Quelle vision avez-vous du groupe dans les futures années, aussi bien musicalement qu’économiquement ?

Pierre : Vivre de la musique devient de plus en plus compliqué voire impossible pour un groupe. On cherche à rester à un niveau que l'on peut appeler de neutre, c'est à dire injecter l'argent gagné par la vente d'albums, produits dérivés... dans la production des suivants, tout en soignant de plus en plus l'esthétisme de l'objet. On veut se faire plaisir en faisant plaisir à nos auditeurs.

Comment organisez-vous vos journées pour vous occuper de Memories Of A Dead Man ?

Pierre : Chacun à son travail à côté ; on essaie de consacrer la plus grande partie de notre temps libre à Memory Of A Dead Man. C'est un réel investissement. On a la chance d'avoir Ben dans le groupe qui connaît bien les rouages et qui nous guide quant à ce qu'on doit faire pour faire avancer le groupe.

Un message à faire passer ?

Ben : Jef, notre batteur, a réussi à vendre sa Renault Chamade ; il réinvestit dans une Fuego de 1988. Les voitures, ça a toujours été sa passion. Merci pour vos messages à moadmofficial@gmail.com et votre engouement.


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