I N T E R V I E W

Interview Destinity (en face à face)

Bonjour, est-ce que vous pouvez décrire en quelques mots Destinity ?

Thrash, Metal, Death mélodique influencé par la scène Suédoise! (en coeur)

Est ce que Destinity, à l'époque où vous l'avez formé, était votre premier groupe ? Pouvez-vous nous faire un petit historique ?

Nous avons créé le groupe en '96 avec Mike et Florent. C’était notre premier. En fait, quand on a fait Destinity nous avons acheté nos instruments au même moment. Au début, nous faisions du Black Symphonique. On a démarré à seize ans et nous étions influencés par la scène Black de l’époque (Emperor, Cradle of Filth…), puis au fil des années, on a muri. Moi, je me suis tourné vers la scène Death suédoise. Puis Mike avait un groupe de grind, Tenebrum Infectus. Du coup, il a pas mal amélioré sa technique Death. A partir de là, nous nous sommes tournés vers le Thrash Death.

Pouvez-vous nous parler de votre discographie ?

Notre premier album c'était "Suprême Domination's Art" sorti en 2001 sur un label malaisien qui dû couler avec le tsunami je crois (rires). Puis, là où cela a commencé à démarrer, c’est avec la signature chez Adipocère. Nous avons sorti trois albums : "Under the smell of chaos" (2003), "In Excelsis Dementia" (2004), et "Synthetic Existence" (2005)... la collaboration avec Adipocère était cool… Maintenant nous sommes sur Lifeforce, un label allemand, nous avons signé pour deux albums "The Inside" en 2008, puis "XI Reasons To See" en 2010.

Avez-vous commencé à travailler sur votre prochain album ?

Nous avons commencé à travailler sur le prochain album, qui pour l'instant n’a pas de date de sortie encore fixée. Nous avons pour l'instant neuf morceaux, les trois-quarts de l’album en fait. Le plus gros du travail est fait, il reste des petits détails.

Pouvez-vous nous expliquer votre façon d’écrire et de composer ?

Les textes, c’est toujours Mike. Après, on compose tous. En gros, pour te schématiser, si j’amène un morceau, je vais tout écrire : toutes les lignes guitares, batterie généralement sur guitare pro et après on fait les arrangements ensemble.

Donc, si j'ai bien compris, celui qui a un titre amène l’ossature complète ?

On n’arrive pas à la répétition pour chercher des riffs, on fait le travail à la maison et on se les envoie. Si cela nous plait, on travaille dessus et on fait tourner à la répétition. Sinon on perd plus de temps. Au tout début du groupe, on composait au local, mais maintenant avec internet, tout est simplifié.

Vous serez toujours signés sur lifeforce record, pour le prochain album?

C'était le dernier album sous contrat, après on a fini. Donc pour le prochain, soit on repart pour un contrat de deux albums avec eux soit on démarche ailleurs.

Vous êtes satisfaits de votre collaboration ?

Globalement oui, nous avons eu de bons budgets pour travailler, puis en Europe, le label est bien implanté. Après on n'est jamais totalement satisfait. Pour la distribution aux Etats-Unis, cela pourrait être mieux. Mais globalement nous sommes contents de travailler avec LifeForce.

Pouvez-vous nous parler des chiffres de vos albums vendus ?

Nous ne pouvons pas trop en parler, mais pour te donner une idée, nous avons, depuis nos débuts, écoulé près de dix mille albums, sachant que les CD se vendaient mieux avant. Nous avons réussi, rien qu'en France, à en vendre environ trois mille. Actuellement le marché n’a plus rien à voir. Maintenant, si tu arrives à faire trois mille CD en France, c’est bien.

Avez-vous déjà fixé la date ou la période de sortie de votre prochain album ?

Nous n'avons pas de date précise. Normalement si le planning ne change pas, on enregistre fin mai et on le sort pour le début d’automne 2012. Ce serait l’idéal, mais après, cela peut toujours bouger.

Avez-vous beaucoup tourné pour promouvoir XI Reasons To See ? Et allez-vous continuer en 2012 ?

Oui, nous avons fait pas mal de dates depuis la sortie du dernier album. Nous venons de finir la tournée européenne de Darkane, nous avons ouvert pour Loudblast, nous avons fait notre tournée française. On était à Zurich hier. Et là, ce soir, c’est notre dernière de l’année et de la tournée. Maintenant on va surtout se concentrer sur le nouvel album, nous avons juste un festival prévu à Munich début 2012.

En gros, combien de concert avez-vous fait depuis vos débuts ? Et quels sont vos meilleurs souvenir ?

Nous avons fait le bilan il n'y a pas longtemps nous avons dépassé les quatre cents sets. Nous avons ouvert pour Cradle of Filth à Lyon, Kreator, Gojira… Après nos meilleurs souvenirs ? Sans faire de la lèche, le Tomawok à Nice nous avons trouvé ça super cool. Sinon, tous les gros fest (Hellfest, Summer Wheel…), puis la tournée avec Loudblast en avril dernier c’était vraiment énorme.

Comment s’est montée cette date à Nice ?

C’est l’asso Anesthetize qui nous a contacté et booké, puis cela faisait longtemps que nous n'étions pas venus à Nice. Après, si nous sommes d’accord avec les conditions proposées ? La route ne nous fait pas peur. Nous sommes partis le vendredi matin au Danemark pour jouer le soir, nous y avons fait deux dates puis on est revenu. Nous avons fait aussi mille cinq cents bornes pour jouer en République Tchèque.

Ce soir, vous vous attendez à une grosse date ?

Nous on envoie, on va faire le maximum pour leur faire bouger le cul! Généralement il n’y a pas de souci, Mike agrippe les gens à la gorge et les relâche à la fin. Nous avons fait notre tournée française en tête d’affiche, cela c’est super bien passé. On fait entre cent vingt et deux cents personnes par soir même en semaine, c’était bien quoi. Ce soir aussi, il y a l’air d'y avoir du monde, c’est cool.

Est-ce que vous avez chacun un travail en dehors de Destinity ? Dans la musique ? Comment vous faites pour les tournées ?

On travaille tous oui. Pour les tournées, on prend nos congés légaux et pour certains, sans solde. C’est souvent nos gonzesses qui râlent car on a plus de temps pour elles. Par contre nos boulots n'ont rien à voir avec la zique. On veut que le groupe reste un loisir, l’essentiel est que l’on ne perde pas d’argent et que celui que l’on gagne, on puisse le réinvestir dans le groupe, dans les fonds de scène, le merchandising...

On vous laisse le mot de la fin.

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