Blazing War Machine

Interview date

08 Mars 2013

Interviewer

philippec

I N T E R V I E W

Interview Fab, Franky, Izakar


Bonjour, merci d'accepter cette interview pour auxportesdumetal.com

Fab : Merci à toi, c'est toujours un plaisir de répondre aux questions des webzines !

Pour commencer, peux-tu nous faire un petit historique de Blazing War Machine ?

Fab : Le projet Blazing War Machine remonte à 2005. Phil et Franky sont à l'origine du projet, pas mal de musiciens se sont par la suite greffés mais nous avons eu un line up stable jusqu'au départ de Typhus en milieu d’année 2012 et l'arrivée d’une nouvelle chanteuse en la personne d’Irina il y a quelques mois.

Comment fonctionnez-vous pour composer ? En fait, qui fait quoi ?

Fab : Tout le monde amène ses idées au sein du groupe, mais en général les idées mélodiques viennent du synthé. A partir de là, Franky ajoute le côté rythmique et martial au niveau des guitares et de la basse. Nous complétons le tout pour faire sonner l'ensemble plus lourd et agressif. Cela dit, il est déjà arrivé qu'une idée de morceau parte d’une saccade de batterie ; il m’est arrivé également d'apporter des morceaux quasiment complets que chacun agrémente grâce à la maitrise de son instrument. Nous avons donc plusieurs façons de procéder ce qui apporte une certaine variété à notre album.

Depuis le départ de Typhus, le chanteur qui est sur votre album, c'était Izakar qui assurait le chant mais depuis peu, vous avez engagé un nouveau vocaliste, pourquoi ce choix ? Et pourquoi une chanteuse ?

Fab : Izakar a en effet assuré le chant suite au départ de Typhus, nous avions besoin de nous retrouver tous les cinq et continuer d’avancer avant d'intégrer une nouvelle tête au chant. Cela s'est dont fait assez naturellement, nous recherchions quelqu'un avec une voix agressive, un look agressif, et une culture black/death. Il y a beaucoup de bons chanteurs sur Marseille mais assez peu finalement dans le style typé black que nous recherchons.

Comment avez-vous trouvé cette perle, qui est-elle et d'où vient-elle ?

Fab : Irina est une chanteuse russe qui est venue vivre sur Marseille depuis quelques mois. Il se trouve qu'elle cherchait également un groupe et avait entendu parler du fait que nous n'avions plus de chanteur, nous l’avons rencontrée, fait quelques essais et avons décidé de tenter l’aventure ensemble.

Comment se passe son intégration dans le groupe ?

Fab : Etant donné qu'elle ne parle que très peu français nous nous sommes tous mis ou remis à l’anglais. Irina est très motivée et nous apprenons à travailler ensemble.

Un nouvel album de Blazing War Machine est-il prévu avec Irina ?

Fab : Nous ne sommes pas un groupe qui sort un album par an, nous avons un processus d'écriture assez long car au final, même si notre musique n'est pas en soit très complexe, nous voulons que chaque morceau fasse l'unanimité au sein du groupe, cela nous ralentit un peu mais lorsqu'un morceau est fini nous en sommes tous satisfaits à 100 %. L'album n’est pas encore assez avancé pour t'en dire plus. Cela dit, j’ai mon propre studio d’enregistrement où je réalise des productions de groupes locaux et dans lequel j'ai mixé/masterisé le titre "Swamp Stagnant Memories" avec la voix d’Irina. Le titre est d'ailleurs disponible sur youtube pour les curieux ! https://www.youtube.com/watch?v=rslzeqnxOxI&list=UUYYYasqGDCeIKeBC-HK3YGw&index=1.

Etiez-vous conscients du potentiel scénique d'Irina en l'engageant, ou vous a-t-elle étonnés ?

Fab : nous avions notre petite idée en l’engageant oui ! Dans Blazing War Machine, il nous faut quelqu'un au chant avec une présence scénique forte, cela fait aussi partie de la marque de fabrique du groupe, tout autant que le jeu de lumière, les lasers et l’écran que l’on utilise sur scène. Typhus avait trouvé un personnage, Irina est en train d’en créer un autre différent mais tout aussi agressif, je pense que les quelques concerts que nous avons jusqu’à mi 2013 vont permettre à Irina de prendre encore plus possession de son pouvoir scénique.

Avec Blazing War Machine, vous tournez beaucoup en région PACA comptez-vous étendre votre périmètre ?

Fab : Bonne question ! C’est vrai que nous avons beaucoup tourné en PACA, cela dit nous sommes montés jouer jusqu’au Hellfest il y a quelques années, et nous commençons à pas mal sortir du Sud de la France depuis que nous avons notre propre camion de tournée. Nous avons fait quelques dates sur Lyon, Saintes, Montbélliard, Chambery et en Suisse fin 2012. L’accueil était exceptionnel sur ces dates et le public vraiment réceptif. Nous continuons d’ailleurs nos excursions en jouant sur Paris lors du Warm up Fest le 9 mars ; dans le Sud de la France à Manosque et aux Pennes Mirabeau les 12 et 13 avril, à Amiens le 4 mai et en Suisse les 10 et 11 mai et d’autres dates vont sûrement s’ajouter sur notre page facebook.

Le 16 février à Grasse, c'était la première fois que je voyais Blazing War Machine sur scène et j'ai pris une grosse claque. Vous, comment avez-vous ressenti ce concert ?

Fab : Eh bien j’ai vraiment ressenti une bonne ambiance à ce concert. Au premier rang, quelques uns connaissaient les paroles des chansons, circle pits et walls of death ont bien fonctionné aussi ! C’est le genre de concert que nous adorons, une belle salle, bien équipée, avec un public prêt à tout donner et avec qui un échange se crée. C’est lors des live que tu te dis que ca valait le coup de passer des heures enfermés dans un studio à répéter pour donner le maximum aux gens qui se sont déplacés pour venir te voir. Il y a aussi eu un vrai changement depuis la sortie de notre album qui a été beaucoup téléchargé via notre page bigcartel, en fait nous n’avons quasiment pas joué l’année de la sortie de notre album, et quand nous avons repris les concerts j’avais une petite appréhension – est-ce que les gens nous ont oubliés ? - mais au final cette année écoulée a servi à faire passer le mot sur internet et à faire circuler Blazing War Machine dans pas mal d’ipod ! Si bien qu’on est passé d’un public plutôt de curieux avant la sortie de l’album à un public composé de plus en plus de fans qui attendent pour certains depuis un an voire deux de nous voir sur scène et de ce fait, les concerts gagnent en intensité.

Apparemment, vous avez l'air d'avoir des affinités avec certains groupes des Alpes Maritimes, que pensez-vous de cette scène Metal azuréenne ?

Fab : Oui effectivement il y a beaucoup de bons groupes venant des Alpes Maritimes, et en plus d’être bons, ce sont des mecs sympas et passionnés par le metal tout comme nous. En fait, pour être encore plus général, nous ne sommes jamais tombés sur des groupes qui avaient un mauvais esprit, je n’ai que de bons souvenirs vis-à-vis de tous les groupes rencontrés et je dis cela vraiment sans langue de bois. Le seul petit mauvais souvenir c’était lors de notre première partie d’Arch Enemy ou la chanteuse était mal lunée et n’a pas aimé qu’on salisse les backstage avec notre maquillage, du coup on a été viré hors de la salle dès la fin de notre concert. Après coup on en rigole, ça fait une anecdote à se raconter !

Izakar, l'après Dagoba pour toi est-ce uniquement Blazing War Machine ? Ou as-tu d'autres projets pour bientôt ?

Izakar : J’ai pas mal d’autres projets en cours, le premier étant le développement de mon propre studio d’enregistrement. J’ai commencé au départ pour aider mes propres groupes, puis je me suis rendu compte à quel point cela me plaisait et j’ai commencé à enregistrer des groupes locaux dans les périodes où l’activité de Dagoba et Blazing le permettait. J’ai eu l’occasion de passer pas mal de temps avec des ingénieurs du son renommés (en particulier Tue Madsen dont j’adore l’approche de ce métier) et cela m’a vite donné l’envie d’expérimenter ce que j’ai appris en travaillant avec eux. BWM est à présent ma priorité au niveau musical mais j’ai toujours eu envie de diversifier mon activité dans la musique et je viens d’accepter la place de bassiste dans un projet d’inspirations bien différentes (Tool, A Perfect Circle, Deftones …) dont les premiers titres sont en cours de production.

Franky, comment gères-tu ton temps entre Dagoba, Blazing War Machine et tes autres activités ?

Franky : Effectivement , j'ai un emploi bien chargé et j'en suis super content ! Etre derrière une batterie le plus possible me rend très heureux ! Depuis quelques années, je m'investis beaucoup dans Serial Drummer(www.serialdrummer.com.) et ça commence à porter ses fruits, la marque s'exporte de plus en plus à l'étranger et la communauté de batteurs passionnés s'accroit considérablement de mois en mois (notre dernier "endorsé" est George Kollias de Nile). Je fais aussi de plus en plus de sessions d'enregistrements pour des groupes (sans batteur ou qui en ont marre de programmer des fausses batteries...) et je suis en ce moment même en train d'enregistrer un album très prometteur avec des titres ultra accrocheurs (avec au chant Jon Howard de Threat Signal)... Je ne peux pas en dire plus pour le moment. Pour plus de détails sur mes sessions studio : http://www.frankycostanza.com/sds.htm. Toute ma vie tourne autour de la batterie et du Metal et j'adore ça !

Franky, peux-tu nous parler de ton actualité avec Dagoba ?

Franky : Nous avons enregistré le mois dernier notre cinquième album, "Post Mortem Nihil Est" qui sortira le 27 mai 2013. Il est actuellement dans les mains de Logan Mader à Los Angeles qui s'occupe du mix et mastering ! Ça devrait sonner très Lourd ! Je suis fan de ces productions super puissantes . Nous allons ensuite attaquer une grosse tournée européenne (quelques dates sont déjà confirmées, notamment le Sonisphère avec Iron Maiden, Slayer...!! j'ai hâte !) qui sera annoncée d'ici peu.

Je vous remercie pour cette interview et je vous laisse le mot de la fin.

Fab : Merci à toi pour cette interview et merci au public d’être toujours plus nombreux à nos concerts, n’hésitez pas à faire écouter Blazing War Machine à vos amis et à bientôt sur la route !


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