I N T E R V I E W

Interview Sylvain et Ludo (par mail)

Bonjour a vous ! Entrons directement dans le vif du sujet : Askaris, c'est quoi ?

Sylvain : Nous sommes un groupe de Death Metal qui utilise toute les palettes du style, c'est-à-dire que nos morceaux sont imprégnés de puissance, de ce qu’il faut de technique et de riffs obscurs. Mais cela ne nous empêche pas d’explorer d’autres voies, disons que nous composons sans nous poser de questions. Askaris est composé de Ludo à la guitare et au chant, Jérémie à la guitare et moi-même au chant et à la basse. Au sujet de la signification du nom du groupe, il s’agit d’un ver parasite, l’ascaris… nous avons juste changé une lettre.

Ludo : Disons que le Death Metal est la colonne vertébrale de notre musique et que des éléments extérieurs viennent se greffer dessus, ça va du Black au Hardcore sans oublier une petite touche d’électro comme sur le morceau "The Waiting Room". On aimerait bien développer un peu plus ce dernier aspect, d'ailleurs ça sera déjà le cas sur notre prochain album.

The Waiting Room est paru il y a déjà quelques mois, où en est le groupe ? Quel est le programme pour les mois a venir ?

Sylvain : Dans l'intérêt du groupe, nous avons créé notre propre label, Abyssal Depth Records, car malheureusement, nous avons bien eu quelques touches avec des petits labels mais il s’agissait de se faire introduire sans préliminaires. Musicalement parlant, à ce jour, nous terminons la composition du prochain album et devrions l’enregistrer en septembre. Nous cherchons toujours à faire des concerts et auditionnons un batteur qui pourrait rejoindre nos rangs !

Ludo : On se laisse trois ou quatre mois pour peaufiner nos nouvelles compos qui sont plus complexes à la fois structurellement et techniquement que les morceaux de "The Waiting Room". Nous avons déjà eu l'occasion de jouer un nouveau morceau, "Chainsawdomy", lors de nos concerts et il a été bien accueilli.

Dans cet album, on sent bien l'influence de groupes majeurs du Death Metal, Cannibal Corpse ou Deicide en tête. Quelles sont les influences, les inspirations lors de la composition des morceaux ?

Sylvain : Nous cherchons à mixer le meilleur du Death Metal comme je te le disais précédemment. Nos influences vont principalement vers les deux plus grosses scènes que sont les Etats-Unis et les Pays de l’Est. Tu as tout à fait raison pour les groupes que tu viens de citer, mais nous avons tous les trois des influences diverses et nombreuses telles que Deeds of flesh, Belphegor, Hypocrisy, Behemoth, Decapitated, Suffocation…..

Vous avez tourné un clip pour le morceau titre, que retenez-vous de cette expérience ? Comment situez vous le côté visuel de votre musique ?

Sylvain : C’était excellent car il s’agissait de notre premier tournage, on s’est bien poilé à le réaliser. Le rendu nous satisfait complètement même si le côté home made avec zéro budget se voit à l’écran. Pour le côté visuel, tu te doutes bien que nous ne faisons pas dans la dentelle ! Les textes ont pour thème l’horreur et la religion, avec une préférence particulière pour le côté psychologique et moral de chaque situation.

Ludo : Concernant le tournage du clip, je retiens, comme pour nos séances photos, les fous rires dès qu'il faut justement rester sérieux. C'était assez compliqué !

Quels sont les albums qui tournent sur vos platines ou dans vos mp3 ?

Sylvain : Pour ma part, Cattle decapitation, Lost Soul, The Faceless et Black Dahlia Murder tournent en boucle et j‘attend avec impatience le prochain Deeds of Flesh.

Ludo : Mes derniers achats tournent en boucle : Asphyx, Spawn of Possession, Canniboule, Aborted, Autopsy, Rotten Sound, Exhumed. Et j'ai deux albums qui n'arrivent pas à quitter mes platines depuis plusieurs mois : "The Hunter" de Mastodon et "Omnivium" d'Obscura.

On le sait, faire du Metal en France n'est pas une sinécure. Malgré les difficultés et le manque d'intérêt de ces dernières années, sentez-vous que les choses bougent un peu et que les groupes doivent maintenant proposer des disques quasi parfaits pour espérer susciter l'attention d'un décideur ?

Sylvain : C’est clair que le Metal est en baisse d’intérêt en France, d’autant plus quand tu joues de l’extrême ! Les structures sont quasi inexistantes pour des petits groupes comme nous et les médias occultent totalement ce style contrairement à d’autre pays. Tu ne peux plus espérer rentabiliser l’investissement injecté dans un enregistrement + pressage et les gens ne se bougent plus vraiment pour les petits shows. Ce qui change peut-être, c’est le regard international sur la France qui propose aujourd’hui d’excellents groupes.

Ludo : On se rend compte qu'il ne faut surtout rien espérer mais qu'il faut une bonne dose de passion pour faire du Metal ! Susciter l'attention d'un "décideur" n'est pas très important, mais susciter l'attention du public c'est primordial. Aujourd'hui il y a des outils qui te permettent de faire écouter ta musique dans le monde entier, genre myspace ou Jango (une radio internet te permettant de proposer tes propres musiques), c'est énorme de recevoir des messages de fans de Melun, de Bangkok ou de Colorado Springs, mais bon par contre tu restes avec tes cds sur les bras !

Une petite question pour le fun : d'après vous, qui fait le meilleur Metal : le Nord ou le Sud ?

Sylvain : Peu importe d’où tu viennes, le principal c’est de jouer de la bonne musique et pas juste se focaliser sur sa putain d’apparence en balançant des riffs hachés se ressemblant tous.

Ludo : Le Centre-Ouest fait des trucs sympas aussi.

C'est déjà fini, le mot de la fin est pour vous :

Merci à toi pour cet interview, vous aurez de nos nouvelles très bientôt.

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