I N T E R V I E W

Interview Julien Bernard (en face à face)

Salut Julien, merci de nous accorder un peu de temps. Est-ce votre première participation au Hellfest et Combien de temps restez–vous à Clisson ?

Oui c'est notre première participation, la majorité du groupe reste jusqu'à dimanche soir. On voulait voir Clutch mais c'est annulé et il y en a certains qui rentrent, mais on a tout de même vu pas mal de concerts, c'est vraiment un super endroit.

Peux-tu nous faire un petit historique du groupe ?

On existe depuis 2006, on a réellement commencé à tourner et faire des choses en 2007 dont un EP. Nous avons sorti notre premier album, "All Chanels Off", en 2009, puis en 2011, "7 Weeks Plays Dead of Night", un album concept tiré de notre expérience en ciné concert, et enfin notre troisième album "Carnivora" sorti en début d'année chez Klonosphère.

Nous nous étions rencontrés à Cannes lors d'une séance Ciné-Concert de "Dead Of Night". Après avoir édité quelques vinyls pour le merch, vous veniez de sortir "7Weeks play's The dead of night" à la demande générale en CD. Pensiez-vous qu'il aurait autant de succès auprès des fans et des médias ?

Non, non, on n'avait pas calculé. Nous voulions au départ le sortir pour nous, pour se faire plaisir et en fait il a eu vachement d'impact dans le sens où il a remis en cause l'image du groupe, ainsi que notre manière de penser le groupe et notre musique mais pour le meilleur. Et toute cette évolution, on la retrouve sur "Carnivora" aujourd'hui.

Est-que vous pensez que l'expérience "Dead of Night" a changé votre façon de composer ? Si oui, de quelle façon ?

Forcément, cet album nous a décomplexé, on se permet de se mettre moins de barrière qu'à nos débuts.

En fait cet album a eu un vrai impact sur votre carrière ?

Oui bien sûr, avant nous ne faisions que des compositions rock/stoner assez courtes et des concerts très efficaces à la Ramones on ne s'arrêtait pratiquement pas entre entre les morceaux. Maintenant, avec l'expérience Dead Of Night, on a évolué. On a commencé à intégrer des influences un peu plus planantes et ambiantes qu'avant, puis nous avons aussi intégré un clavier sur scène et cela nous permet de montrer toutes les nouvelles facettes du groupe.

Vous êtes désormais signés sur la Klonosphère. Peux-tu nous en dire plus sur cette collaboration ?

C'est une très bonne collaboration, cela c'est passé très simplement nous leur avons envoyé l'album, Guillaume Bernard (le boss) l'a beaucoup aimé, à partir de là nous avons décidé de bosser ensemble.

"Carnivora", votre nouvel album, est sorti début mars. Comment a-t-il été reçu par le public et la critique ?

Généralement très bien, en fait le public et la critique ont très bien réagis mais c'est surtout sur scène que nous avons senti que la nouvelle manière de penser notre musique et nos concerts marchait mieux.

Comme beaucoup, j'ai été bluffé par la production et la qualité du son sur "Carnivora". Comment s'est passé l'enregistrement ?

Comme pour "Dead of Night" en fait, nous avons tout enregistré avec la même personne François Maigret alias Shanka de No One Is Innocent, mais par contre, le mix ne nous convenait pas, nous voulions autre chose. Donc nous avons tout remixé avec Pascal Mondaz qui s'est occupé du dernier The Elderberries, il a tout remixé et remasterisé c'était un peu comme "Dead of Night", mais nous avions besoin de quelque chose de plus punchy pour mettre en valeur les titres qui sont beaucoup plus rock. Je pense que "Carnivora" est un album à l'approche beaucoup moins évidente à la première écoute que "All Chanels Off", et ce nouveau mix le met beaucoup plus en valeur, nous sommes vraiment contents du résultat final.

Depuis l'aventure ciné concert, vous collaborez avec le claviériste Manu Costa, peut-on le considérer comme un membre à part entière de 7 Weeks ?

Il est depuis six mois membre à part entière de 7Weeks, c'est à dire depuis que nous avons décidé de sortir "Carnivora" sous cette forme-là avec lui, il est tout le temps sur scène avec nous.

Et quelle est sa part de travail sur "Carnivora" ?

Autant que nous en fait, il a été présent pendant tout le processus de création, l'enregistrement... Même si il n'y a pas de claviers sur certains morceaux, il a quand même participé à leur composition en proposant des idées, en faisant des essais et même si cela n'avait rien à voir avec le clavier. Il fait vraiment partie du groupe !

Même si "Carnivora" reste dans votre style massif rock, on ressent tout de même au niveau de certaines ambiances l’influence de "Dead Of Night" comme sur "Let me Drown", "Carnivora". Qu'en penses-tu ?

Oui c'est vrai, et un titre comme "Carnivora" est un parfait exemple du mix de ce que le groupe était avant et après le ciné concert. Il y a des ambiance sur l'intro, du clavier pas nécessairement joué mais des samples, des sons, c'est vraiment le morceau qui résume le mieux le nouveau 7Weeks.

Revenons au Hellfest, comment avez-vous vécu votre set ?

Très bien, dès que nous sommes montés sur scène, on a entendu le public gueuler avant même avoir commencé, la Valley était déjà bien garnie et à la fin du premier titre, c'était plein malgré l'horaire. Nous avons super bien vécu ce concert, les gens étaient à la fois hyper réceptifs et attentifs, c'était chouette!

Avez-vous eu le trac avant ? Si oui comment l’avez-vous géré ?

Il y a toujours un peu de trac avant un tel événement, mais cela va tellement vite qu'en fait, on n'a pas vraiment le temps de s'en rendre compte.

comment se prépare une setlist pour ce genre d’événement et comment avez-vous choisi les titres que vous alliez jouer ?

Là, c'est très simple, nous avons essayé de prendre cinq titres qui montrent toutes les facettes de notre univers musical. Cinq ambiances différentes pour essayer de montrer vraiment tout ce que nous savons faire.

Avez-vous d’autres concerts prévus et comptez-vous reprendre les ciné concert ?

Justement on enchaîne sur un festival en Espagne et en revenant, nous avons un ciné concert à Mende. Après on fait un break cet été, puis en septembre on refait une tournée en Europe et en octobre/novembre, nous serons en France. Il y aura en tout une trentaine de dates d'ici la fin de l'année.

Avez-vous pu rencontrer des artistes dont vous êtes fans ? Qui ?

je suis allé serrer la main du batteur de Kreator car je suis fan du groupe depuis que je suis tout gamin. Après, on en a vu plein forcément, puisque l'on mange au même endroit, mais on va pas forcément leur sauter sur la grappe pour leur parler. En fait on est là encore comme des fans.

Allez-vous suivre ou pu suivre quelques concerts pendant que vous êtes ici ?

L'après-midi, nous étions en interview mais dans la soirée, on a vu Sleep, un peu At The Gates mais j'ai été déçu... Neurosis, ça c'était extraordinaire puis on a fini sur Sick Of It All.

avez-vous goûté le Muscadet ?

Bien sûr, il est excellent.

Quel sera votre meilleur souvenir de votre passage au Hellfest 2013 ?

Le concert de Neurosis, à moins qu'aujourd'hui je vois autre chose de mieux, mais cela m'étonnerait.

Et votre passage ?

Oui bien sûr, notre passage, oui. En fait, là, je suis déjà en tant que spectateur. Bien entendu, nous sommes vraiment fiers de notre concert. On n'était pas anxieux, mais on ne sait jamais comment on va être reçu surtout que la programmation de la Valley, c'est vraiment du top niveau. D'avoir ouvert avec 7Weeks puis fini par Neurosis sur la même scène, ce sera un très grand souvenir !

Comment trouvez-vous l'organisation du Hellfest ?

Très bien, parfaite, rien à dire.

Un dernier petit message pour nos lecteurs ?

Pour ce qui ne sont pas venus, le site est incroyable ! La nuit, on se croirait en enfer, c'est génial, les décors sont merveilleux, je dis bravo ! Que ce festival vive longtemps, c'est le pied d'y être en tant que musicien, mais même en tant que spectateur, c'est extraordinaire à vivre !

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