Interview Julien Cassarino

Bonjour Julien, merci de prendre le temps de répondre aux questions d'Aux Portes du Metal. Psykup existe depuis plus de 30 années d’existence, comment vois-tu ton/votre parcours depuis « Sors la tête » ?

Un parcours très excitant, semé d’embûches, de détours, mais qui suit une ligne directrice honnête et sans calcul, ce qui a assuré notre longévité jusqu’ici.

Si tu devais décrire chaque album par un mot, ce serait quoi ?

Le temps de la réflexion : fougue / L’ombre et la proie : agressivité / We love you all : jusqu’au-boutiste / Ctrl+Alt+Fuck : retour / Hello Karma! : prophétique / The joke of tomorrow : apaisement.

À ton avis, quelle place, quel rôle tient Psykup dans le milieu du Metal depuis toutes ces années ?

Le rôle du cousin bizarre, celui qu’on regarde de loin mais qui intrigue.

Si tu étais amené à te remémorer un fait marquant à raconter depuis la création de Psykup, lequel choisirais-tu ?

Nos dates à l’étranger, notamment au Maroc et en Transylvanie, ont été très marquantes au niveau culturel et au niveau du public.

Avant d'aborder le présent représenté par The Joke Of Tomorrow, quel regard portes-tu sur la période Hello Karma ?

C’est la période Covid, faite d’incertitudes, de stress et de questionnements. On aurait très bien pu ne pas s’en relever, mais nous sommes toujours là. Nous avons eu des décalages de date de sortie d’album, des changements de line-up, du stop and go niveau dates de concerts... Mais on s’est aussi beaucoup marrés sur la route et au final on aura défendu cet album pendant plus de trois ans.

Psykup a vu son line-up évoluer pour cet album ; comment cela a-t-il influencé le processus de création ?

Le processus de base n’a pas changé : j’écris la musique, je l’arrange avec les copains. Et ensuite cette fois, j’ai écrit toutes les voix et tous les textes de l’album, pour faciliter la transition avec mon nouveau collègue de micro Matthieu Romarin. Il s’est parfaitement glissé dans notre univers et il en fait maintenant partie intégrante.

La pochette représente deux icônes du cinéma avec des gants de boxe; est-ce une métaphore des univers variés de Psykup qui s’entrechoquent en permanence, avec « une farouche détermination à vaincre » encore plus forte ?

Oui, ces personnages incarnent la double facette du groupe : la folie décomplexée et fun d’un côté, la sagesse, le sérieux et les coups qui frappent droit au but de l’autre. Aucun ne l’emporte vraiment, nous évoluons et nous sentons bien pile entre les deux.

J’ai eu le plaisir d’assister au premier concert de Matthieu au Festival 666 en 2021, et à un des derniers de la tournée d’Hello Karma en septembre 2024, ce qui m’a permis d’apprécier sa remarquable évolution. Peux-tu nous détailler les étapes de cette intégration-transformation ?

Il a intégré le groupe 3 semaines avant le 666 et a assuré méchamment dès le début. Entre-temps nous avons tourné pendant plus de trois ans et il a trouvé ses marques dans le groupe, sa place propre. Il a amené un univers plus brutal et métal moderne dans ses bagages.

En parlant d’intégration, comment s’est faite celle de Dorian ?

Très simplement, c’est un vieux pote qu’on avait déjà croisé auparavant avec son groupe A plane to the void. C’est un guitariste très complet qui maîtrise aussi bien le métal que le jazz, il était donc parfait pour nous.

Qu'est-ce que l'on peut vous souhaiter pour la suite ?

Des concerts en pagaille pour défendre ce bel album !