Interview Julien (face à face)

Peux-tu te présenter et présenter le groupe ?

Nous sommes The Shadow’s Gone Out, on est un duo, Anthony qui est bassiste et moi batteur, et on a eu la bonne idée de se former juste avant le confinement. Nous étions trois à l’origine mais Thibault le guitariste a dû quitter le groupe pour des raisons personnelles, et on s’est dit ce n’est pas grave on reste à deux et qu’est-ce qu’on fait avec toute la matière que l’on a. On s’est dit qu’on avait trois morceaux, on les finalise, on les enregistre et on verra ce qui se passe. C’était l’objectif au début.

Cet album qui vient de sortir est la compilation de vos EP ? Pourquoi ce choix ?

On a sorti un premier EP Final Alarm en 2022, qu’on a mis deux ans à sortir puisqu’on a pas mal travaillé en studio avec un copain qui s’appelle aussi Anthony, les réarrangements, les prises de sons qui ont pris du temps, et on l’a sorti en dématérialisé. Nous avons eu beaucoup de retours positifs, notamment de l’étranger, au Mexique et aux Etats-Unis ce qui nous semblait assez improbable. En parallèle j’ai composé la suite, pris le l’avance, et on a enregistré un single qui est sorti en 2023, suivi d’un autre EP sorti dernièrement et qu’on voulait sortir en vinyle, mais un EP de 15 minutes en vinyle c’est un peu juste, donc on a préféré tout regrouper sur un vinyle et on a été suivi par le label Pogo Records en Belgique et Bitume Prod a sorti la compil’ en cassette. Ça c’est collector, il n’en existe que 50 exemplaires.

Qui fait quoi dans le groupe ?

C’est moi qui compose, un peu par la force des choses. J’ai plein de groupes comme tout le monde, mais je n’arrivais pas à trouver un groupe qui me plaisait, alors je me suis mis à faire la musique que j’avais envie. Anthony et Thibault m’on suivi. On est parti de ma base, et quand on s’est retrouvé à deux, Anthony ne composant pas, j’ai continué à le faire.

D’ailleurs pourquoi il n’y a pas de chant ? C’est un choix volontaire ?

Déjà on est que deux, et aucun ne chante, et j’aime bien l’utilisation des samples de voix. En fait c’est un défi d’être à deux et dire qu’est-ce qu’on peut faire à deux, et on ne voulait pas faire de featuring, mais ça viendra peut-être par la suite. Donc on s’est dit on va continuer comme ça en prenant des samples voix avec des mots qui nous paraissent forts, ou des ambiances.

Quelles sont les influences du groupe ?

C’est très disparate, Anthony est un fan de metal, notamment de Baroness. Moi je viens plutôt de tout ce qui est cold wave, des Cure entre autres qui viennent de sortir un album, et on se retrouve sur des groupes comme Perturbator…Des groupes plutôt instrumentaux, synth wave pour certains. On aime bien tous les deux ces sons de claviers années 80 qui reviennent un peu.

Comment vous allez défendre cet album sur scène ? Des dates ou une tournée sont prévues ?

On débute le 16 janvier en Belgique, personne ne veut de nous en France (rire). Notre label étant là-bas, ça nous parait assez cohérent. Ensuite on a une date à Tours le 01 février, on enchainera sur Bordeaux, Angers, Paris, et d’autres dates sont en préparation. Sur scène on est tous les deux, on joue avec des samples, des back tracks et on a de la vidéo projetée sur des écrans PC retranscrit sur télévision, ce qui permet une immersion entre une diffusion musique et image. Nos vidéos sont très politisées, tranchées, y’a une idée derrière. Après on adhère ou pas, c’est assez clivant mais permet une immersion complète. Après chacun se fait son idée et a le droit d’adhérer ou pas.

Quels sont les projets futurs du groupe ?

On va essayer de trouver plus de concerts, ce qui n’est pas évident pour un projet comme le notre à défendre en France puisque les lieux prennent de moins en moins de risque, surtout qu’on se situe à la frontière de plein de scènes différentes. Du coup on travaille sur deux nouveaux EP, qu’on espère sortir fin 2025 et début 2026 pour l’autre, et refaire une compil vinyl avec les deux. L’objectif est de sortir plein de choses, le format album nous semble compliqué pour l’instant, les studios coutent cher, c’est un budget et un gros investissement pour nous. On préfère y aller par petites touches et quand on le sentira on fera un album.

Je te remercie et je te laisse le mot de la fin pour les lecteurs d’Auxportesdumetal.com

Merci beaucoup au site Auxportesdumetal et à toi de nous recevoir. J’ai une pensée pour Anthony qui n’a pas pu se libérer aujourd’hui, pour tous les gens qui nous suivent, qui ont permis au vinyle de sortir. Je tiens à les mentionner car sans leur aide ça n’aurait jamais vu le jour. Maintenant il faut venir nous voir sur scène.