Groupe:

Storm Orchestra

Date:

11 Juin 2023

Interviewer:

Didier

Interview Storm Orchestra

Salut les Storm Orchestra, merci de nous accorder un peu de temps pour cette petite interview. Pouvez-vous nous présenter les membres du groupe ainsi que sa genèse ?

Tout d’abord merci beaucoup pour votre chronique et cette interview ! Adrien (Basse) et Maxime (Chant/Guitare) sont les 2 membres fondateurs du groupe qui a eu 2 vies : de 2013 à 2017 avec un premier batteur, Marco et une direction plus classic rock. Nous avons fait nos armes sur scène, appris comment faire. Suite au départ de Marco, nous avons recruté Loïc, et refondé entièrement le groupe. Nouvelle direction artistique plus moderne, nouvelles compos. Loïc est arrivé avec ses influences, et a pris toute sa place dans le groupe, le courant est tout de suite passé.

Est-ce que Storm Orchestra est votre premier projet sérieux ?

Pour Adrien et Maxime, c’est le premier projet sérieux. Loïc a eu plusieurs projets sérieux avant de rejoindre le groupe.

Pourquoi ce nom de groupe ?

Les amplis de guitare dans les studios de répétition ont souvent la fâcheuse tendance à capter la radio. Et un jour, en répète, on a entendu Brianstorm des Arctic Monkeys dans l’ampli. Grosse influence, le nom du groupe est apparu, Storm en référence à ce titre, et Orchestra comme une promesse de faire autant de bruit qu’un orchestre, à trois.

Vous êtes à trois, c’est un choix ? N’est-ce pas trop compliqué d’assurer guitare et chant sur scène pour Maxime ?

C’est un choix, tout est plus simple à trois. Chacun trouve sa place, tout le monde peut s'exprimer. Assurer la guitare et le chant est naturel pour Maxime, ça demande plus de travail, mais rien d’impossible !

C’est difficile de mettre tout le monde dans des cases mais j’ai lu vous concernant, metal moderne ou metal alternatif, plus précisément comment vous définissez-vous ?

On aime dire qu’on fait simplement du rock, parfois alternatif, parfois metal, on ne veut pas se mettre dans une case. Chacun.e y verra le style qu’il veut. Nos influences sont tellement larges que ça se traduit dans notre musique.

Par exemple quels sont vos influences principales ?

Nos influences sont larges, de l’autre côté de la Manche on aime Muse, Royal Blood, Nothing But Thieves ou Biffy Clyro, et côté US nous aimons aussi Blink 182 ou les Foo Fighters.

Dans ma chronique de votre premier album, je parle de The Darkness ou the Muse, ce sont des références qui vous font grincer des dents, ou qui vous plaisent ?

Ça nous plait ! Ce sont des groupes reconnus et admirés. Les groupes qu’on nous cite en références sont presque toujours différents, et ça c’est le plus important, parfois même des groupes qu’on a peu écoutés. Au final, rien ne nous fera grincer des dents, tout le monde écoute avec ses propres références, c’est tellement subjectif.

Vous venez de sortir votre premier album, What A Time To Be Alive, pouvez-vous nous expliquer déjà son titre ?

What A Time To Alive est à lire de 2 façons, littéralement d’abord, la vie est belle en occident, nous vivons une époque formidable avec tant de choses à découvrir. Ensuite, ironiquement, le changement climatique nous promet un avenir sombre, qui commence déjà, c’est angoissant et révoltant.

Peut-on parler d’un album composé en période de confinement ? Est-ce que ce COVID a été bon pour la création musicale à défaut de pouvoir s’exprimer sur scène ?

Le COVID a été une pause pour le monde, un moment qui a permis l’introspection. Ça nous a permis de tenter de nombreux terrains de composition que nous ne prenions pas le temps d’explorer. C’est à la fin du COVID que nous avons écrit cet album, il est le résultat de cette exploration.

J’ai remarqué que Maxime chante dans un Anglais parfait, d’où tient-il son phrasé ?

C’est un mystère, Maxime n’a pas d’origine anglaise, et un anglais du lycée ! Mais il a un appétit pour cette langue, il tient à chanter un anglais le plus parfait possible, pour un britannique il a sûrement un petit accent français, ça a son charme !

C’était important pour Storm Orchestra de chanter en Anglais et d’être taillé pour l’international ?

L’anglais c’est la langue du rock, c’est cette sonorité que l’on préfère. En France, ça ferme probablement quelques portes, mais ça ouvre des possibilités à l’international. C’est un choix, nous avons testé des textes en français pendant la composition de l'album mais on n'a pas aimé le résultat.

Comment travaillez-vous les compositions ?

Nous composons en permanence, Adrien compose la quasi totalité des instrumentaux, il les envoient ensuite à Maxime qui écrit et compose et une ligne de chant. Loïc apporte une oreille, des idées d’arrangement, et des améliorations à la batterie.

Qui s’occupe des paroles, quels sont vos thèmes de prédilection ?

C’est Maxime qui écrit tous les textes. Sur cet album les deux grands thèmes sont l’amour et la fin du monde. Le fait de trouver le bonheur dans l’amour, dans l’intime, c’est très important pour faire face à cette grande peur qu’est la fin du monde, la fin de notre monde, celui qui nous permet de vivre. Les titres explorent la peur, comme la révolte, deux sentiments par lesquels on navigue face à ces changements qui arrivent.

Comment travaillez-vous les refrains, je remarque qu’ils sont souvent très accrocheurs ?

C’est très compliqué d’expliquer ce cheminement, parce qu’il n’y a pas de recette magique ! Nous cherchons toujours à améliorer les parties tant que nous avons le sentiment que ce n'est pas encore satisfaisant. Quand on fredonne le refrain écrit la veille, c’est bon signe !

Dans ma chronique je plaisante en disant que si vous aviez représenté la France à l’Eurovision avec Piece Of You, on aurait certainement eu plus de chance de gagner. Quelle serait votre réaction à une telle invitation ?

On doit avouer que ce n’est pas un concours que l’on regarde ! Mais ça serait une belle exposition pour nous, et pour le rock. Quand on voit le parcours de Maneskin par exemple, on peut se dire que c’est pas forcément une mauvaise idée, c’était cool de les voir dépoussiérer cette institution.

En tout cas ce titre est un vrai hit en puissance, je ne sais pas si on réalise son potentiel quand on le compose ?

Merci beaucoup ! Nous avons senti un potentiel une fois l’album fini, mais c’est clair que c’est impossible de savoir en avance. C’est très compliqué de choisir un single et de ne pas se tromper. Il faut essayer de prendre du recul, mais aussi savoir consulter autour de soi. Par exemple, depuis la sortie de l’album, Break The Rules fonctionne très bien, et on ne s’y attendait pas du tout !

L’album se termine par un morceau assez curieux, une balade piano voix, qui surprend tout le monde. Pourquoi ce choix et qui joue du piano ? Question subsidiaire, quel est cet instrument dissonant à l’arrière du piano ?

Nous adorons les pianos voix ! Déjà sur la version deluxe de notre premier EP nous avions proposé les titres en piano voix. C’est important pour nous de montrer cette facette du groupe. C’est Adrien qui joue du piano. Il nous arrive de faire ce titre en live quand les conditions le permettent. Dans ce titre, en plus du piano, on peut entendre des violons, pour garder ce côté orchestral.

Avez-vous prévu des dates sur les festivals de l’été ? Une tournée pour défendre cet album sur scène ?

Nous serons le 5 Août au Kiosk’n’Rock Festival, et le 25 Août au VnB Festival. Ensuite nous irons défendre cet album en 2024 dans toute la France !

Quels sont vos autre projets ?

Nous allons entrer en studio cet été pour enregistrer quelques nouveaux titres. Ils sortiront sûrement à la rentrée, mais c’est encore un secret ! Nous avons aussi beaucoup d’idées pour le 2eme album !

Je vous remercie et vous laisse le mot de la fin pour nos lecteurs...

Merci beaucoup pour ces questions ! On vous laisse découvrir notre album, nous y avons mis tout notre coeur, nos tripes, nos sentiments. On espère vous croiser en concert qu’on fasse la fête tous ensemble !

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