Groupe:

HighWay

Date:

30 Janvier 2023

Interviewer:

didier

Interview HighWay

Bonjour les HighWay, ravi de vous retrouver, notre dernière interview date de septembre 2017, ça fait un sacré bail, qu’avez-vous fait pendant ces cinq années ?

Ben Chambert (guitare) : Salut Didier et les lecteurs d’Aux Portes du Metal. Ravi de vous retrouver également. On s’était vus à la sortie de notre précédent album « IV » fin 2017. Puis nous avons suivi notre plan initial : se concentrer sur les concerts pendant deux ans entre 2018 et 2019 où nous avons fait plus de quarante concerts en France, Espagne et en Suisse dont certains en ouverture de Michael Schenker Group, Electric Mary ou Nashville Pussy. Puis en 2020, juste après un excellent co-headlining avec nos potes de BlackRain en Février au Rockstore (Montpellier)…patatra…le drame ! COVID…treize concerts annulés !

Romain Chambert (batterie) : Oui c’est dommage car nous avions une année 2020 riche, avec des très bons plans, festivals et autres. Maintenant, après une période post-COVID compliquée, l’activité semble reprendre et se stabiliser ; j’espère qu’on va retrouver un bon niveau de concerts à donner, et être à l’affiche de festivals.

Sinon cette période nous a permis de ressusciter un vieux projet : cet album acoustique, en combinant de nouveaux titres et des classiques du groupe. Ça nous tenait à cœur, et le résultat est à la hauteur avec une belle production et pour la deuxième fois après IV, notre association positive avec Brett Caldas-Lima du Tower Studio (connu pour ses travaux avec Devin Townsend, Ayreon et bien d’autres). Il s’est vraiment investi dans le projet, y compris dans la conception et l’arrangement des titres en cours d’enregistrement de l’album. C’était génial de (re)travailler avec lui ! Comme d’habitude dans HighWay, l’ambiance fut des plus joviales : on s’est bien poilés tout en bossant sévère. C’est je crois, la recette HighWay ! Après, perso, durant cette période, j’ai fait un break (normal pour un batteur tu me diras ^^) ; je me suis nourri d’autres choses dans le domaine artistique, surtout en littérature. Ça fait du bien aussi, pour être complet et revenir bien frais, et on ne perd pas pour autant, au contraire !

Évidemment dans ces années on s’est tapé une pandémie, comment avez-vous vécu ces moments compliqués ? Est-ce que ça a permis d’être créatif et de travailler sur des nouvelles compos, ou bien tout s’est arrêté ?

Romain : Très mal sur un plan politique, éthique et philosophique !!! ^^

Sans compter la santé ! à cause de ces putains de confinements n’engendrant qu’aliénation et obésité !

Bref, next ! : comme je disais précédemment, tout ne s’est pas arrêté, bien au contraire ! On a « profité » de cette période pour concevoir et réaliser enfin notre opus acoustique The Journey. Cet album est plus qu’un album acoustique, c’est autre chose, il y a une autre dimension, tout un univers cinématographique et théâtral parachevé par l’orchestration et notre collaboration avec d’autres artistes. C’est d’ailleurs tout le concept de l’album : chaque morceau a sa propre couleur, sa propre identité, sa propre atmosphère, pour littéralement VOYAGER. D’où le titre de l’album.

Benjamin Folch (chant) : Une période difficile oui, qui a tout de même bien cassé la dynamique. Ça a été dur de se passer de concerts et de tournées pendant tout ce temps. Bien sûr ça nous a permis de travailler et de réfléchir à ce nouveau projet qui vient d’aboutir.

Ben C : Au début de cette pandémie, on ne savait pas trop sur quel pied danser…les concerts se reportaient puis s’annulaient au fur et à mesure, on se disait en Juin ça sera bon…puis en Septembre etc…c’était plus déprimant qu’autre chose. Je n’avais pas trop la motivation d’écrire de la nouvelle musique…où alors ça aurait été un peu trop Doom pour Highway haha ! On s’est consacré à d’autres projets : la participation à la musique d’un jeu vidéo avec une jeune équipe Montpellieraine (Radio-Rebelote) : une histoire de course de voitures et de radio-pirate se déroulant dans les rues de Montpellier. Bien fun !

Un des gros chantiers a été la réalisation d’un clip animé pour le titre « Chemical Trip ». Ce qui, bout à bout, a pris plus d’un an (la vidéo est sortie en Juin 2021). Il fallait trouver la bonne personne pour le réaliser, assembler une équipe, débloquer le budget, faire le synopsis, le story-board…un boulot de titan mais quelle passionnante aventure ! On découvrait vraiment les coulisses de la conception d’un dessin animé. C’était un rêve de gosse d’apparaitre dans un clip de ce genre. Voir nos « personnages » prendre vie était fascinant. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, allez le voir, c’est une folie psychédélique à la croisée de Yellow Submarine et 2001 l’odyssée de l’espace !

Pour la petite histoire, le directeur du clip est Christian de Vita (franco-italien travaillant à Londres) qui est connu pour avoir bossé avec Tim Burton sur Frankenweenie et qui a réalisé le clip de Slash « Bad Rain » (tiré de l’album Apocalyptic Love). Je l’ai contacté car je me suis dit qu’il avait l’air d’avoir le bon profil, et effectivement il a compris tout de suite le délire psyché du titre et s’est investi à fond dans le projet avec une équipe composée de Danois et de Français. Dingue ! Il travaille pour Disney où il est très censuré forcément…là c’était no limit, only sex, drugs n' Rock’n’Roll ! Il s’est éclaté et ça se voit haha !

C’est une belle histoire qui est née puisque nous avons continué de travailler avec lui sur l’artwork du nouvel opus « THE JOURNEY ». Chaque chanson a une illustration spécifique présente dans le livret du disque. Disons que cette vidéo de « Chemical Trip » était le trait d’union entre « IV » et ce nouvel album purement acoustique où le titre figure dans une version Live encore plus déjantée avec une intro « TV Show 60s » enregistrée à Philadelphie par un ingé son américain (un ami de notre producteur) ! No limit on a dit ! 

Sam Marshal (basse) : D'un point de vue personnel j’ai vécu ça - du moins le début – comme une bénédiction, je pensais qu’on (l’espèce humaine) allait enfin pouvoir ouvrir les yeux sur les vrais enjeux de la vie. La nature, l’environnement, le rythme effréné que notre mode de vie laborieux et consumériste semblait nous imposer et qui finalement nous apparaissait d’un coup absurde et aliénant. J’ai eu la naïveté de croire que ça allait durer… mon c*l ! J’en ai profité pour composer beaucoup, affiner des morceaux anciens, écrire et regarder la nature s’épanouir. Mais d’un autre côté j’ai été très frustré de toutes ces dates annulées ou repoussées car on avait effectivement un beau calendrier avec HighWay. Et parallèlement j’avais monté un autre groupe (Birds Off Paradise) avec lequel on venait d’entrer en studio avant l’annonce du premier confinement. Autant vous dire que l’enregistrement a pris du temps… mais ça sortira cette année ! 

Vous aviez expliqué dans l’interview de 2017 que le line up était stable, mais les membres un peu dispersés dans toute la France, est-ce toujours le cas ?

Romain : Oui, ça ne nous empêche pas d’avancer, d’être solide et de travailler à de nouveaux projets. Il faut juste être bien organisé, passionné et avoir la foi ! Un sixième album – électrique – est à l’ordre du jour. Faut qu’il envoie !

Benjamin F : Oui toujours. Romain vit à Lyon, Ben et Sam à Montpellier et moi qui suis à Toulouse depuis plus de treize ans maintenant. Mais la stabilité est toujours de mise. Loin des yeux mais pas loin du cœur. Ces gars c’est mes Bro, c’est ma famille. Forever together!

Alors parlons un peu de ce nouvel album, The Journey, je découvre que c’est un album électro-acoustique diront certains, unplugged diront d’autres. Pourquoi ce choix artistique ?

Sam : Tu sais la plupart du temps les morceaux naissent d’une guitare acoustique, d’un (ou plusieurs verres) de vin et d’une bonne salade de doigts. Dans notre tête on imagine les amplis à burne et la batterie qui cogne au final mais la base est unplugged. C’est juste un retour aux racines et à notre amour de la folk. On aime autant AC/DC que Neil Young. Et ça faisait un bail qu’on avait cette idée qui nous trottait. C’est chose faite et putain j’adore cet album. Ma mère aussi d’ailleurs ! C’est peut-être le seul qu’elle peut écouter en entier sans trembler des genoux !

Romain : Oui c’est la réalisation d’un vieux rêve. Et je trouve ça bien, dans la discographie d’un groupe, d’avoir cette parenthèse, cette chose qui dérive un peu pour montrer nos autres facettes ou étendues, sans non plus se trahir. C’est Nous en différent, mais complètement nous quand même. Nous sommes très fiers de cet album. Comme d’habitude, on y a mis toute notre énergie, et on croit en lui !! Ça permettra aussi d’enrichir nos sets sur scène, avec des moments acoustiques et de beaux échanges avec le public. On va voir ce qu’on va construire, c’est très excitant !!

Benjamin F : Oui, ça faisait longtemps que nous avions envie d’enregistrer cet album acoustique. On en parle depuis des années. Il nous arrive de faire des live acoustiques pour des occasions spéciales, ou dans des café-concerts lors de day-off qui entrecoupent les tournées et c’est une formule qui marche bien et qui plait à un public plus large que notre cible habituelle. Les ingrédients étaient enfin réunis pour y arriver alors on s’est lancés à fond dans ce projet.

Ben C : On est des enfants des MTV Unplugged des 90s où les grands revisitaient leur répertoire à cette sauce comme Aerosmith, KISS, Bon Jovi, The Eagles, Nirvana et bien d’autres. Il était temps de faire le nôtre !

Il me semble que le contenu est une combinaison de morceaux issus de votre répertoire passé et de nouveaux morceaux, n’est-ce pas ?

Benjamin F : Tout à fait. Un mix de cinq anciens morceaux issus de tous nos albums précédents et trois nouvelles pépites aux styles très différents.

Ben C : Nous avons complètement revisité certains de nos vieux titres avec une bonne production. L’objectif étant de surprendre et d’intéresser les anciens fans ; mais aussi de faire connaitre ces titres à un tout un nouveau public pas forcément Hard-Rock.

Comme le dit Benjamin, nous avons écrit spécialement pour l’occasion trois nouveaux titres Unplugged : « Like a Rockstar », « One » et « The Journey ».

Deux titres sont issus du premier EP « Have a Beer » actuellement en rupture de stock au format physique et assez demandé. Il s’agit des titres « Have a Beer ! » dans une version piano-bar festive et « Motel in Alabama » dans une version blues rock sombre « Tarantinesque ».

« In the Circus of Madness” est à la base un titre rapide et heavy issu de notre deuxième album « Goodbye Money », elle est ici présente dans une version Flamenco ! Oui oui ! C’est clairement un de nos titres favoris dans cette version. Peut-être celle qui a motivé le plus l’enregistrement de l’album et qui justifie son achat obligatoire haha ! La voix de Benjamin y est incroyable d’émotion ! Frissons garantis !

On retrouve ensuite le titre « Freedom » de l’album « United States of Rock’n’Roll » dans une version Soul accompagné d’une chanteuse à la voix d’ange (Morgane Cadre) qui avait déjà bossé avec nous sur l’album « IV ». Elle fait d’ailleurs toutes les voix féminines de « The Journey ».

Romain : On passe de l’ultra-fun groovy à la lumineuse mélancolie, mais toujours avec du swing et de l’espérance, ce qui toujours caractérise HighWay !

Comment avez-vous travaillé pour ces compositions ou ces réarrangements ?

Romain : On a fait des sessions de travail chez l’un, chez l’autre ; toujours avec beaucoup de bières (ce qui caractérise HighWay aussi ^^), et de bons repas. On a fait des sessions instrumentales, et des sessions chants & chœurs auxquelles je n’ai évidemment pas participé ^^ mais je me tenais au courant !

En session instru, je me souviens notamment d’un super week-end de travail chez moi à Lyon, pour l’arrangement de « In the Circus of Madness » dont la structure est très travaillée dans la progression et le relief. C’était génial de réécrire comme ça ce titre-phare dans l’histoire du groupe, dans une couleur flamenco.

Ben C : Notre producteur Brett a également énormément participé aux arrangements une fois les basic-tracks enregistrés. C’était incroyable de voir les idées qui fusaient pendant ces sessions, on ne s’est mis aucune limite. On voulait extraire le meilleur de ces compositions.

Sam : Pour le titre « The Journey » j’ai juste fait écouter à Ben, qui est le maître à penser du groupe, quelques trucs que j’avais en stock et ce morceau en particulier lui a plu. L’idée de l’orchestration lui est venue tout de suite et ça nous a tous botté ! Le reste c’est des coups de fils et de l’huile de coude.

Pour l’arrangement de « Circus » l’idée de base date tellement que je ne me rappelle plus comment il est né. Mais j’adore la guitare classique et le flamenco me transcende particulièrement. J’ai dû trouver que l’ambiance de « Circus » s’y prêterait à merveille. Mais il a bien fallu tout ce temps pour arriver à gratouiller un truc qui sonne ! ^^ faut pas oublier que je ne suis que bassiste ^^

Ben F : Plusieurs sessions de travail en groupe ou à distance entre Lyon, Toulouse et Montpellier pour arriver à faire sonner les morceaux aussi bien, mieux diront certains, en acoustique qu’en électrique. Et puis plusieurs grosses sessions lors de l’enregistrement au Tower Studio où les morceaux ont encore évolué sous la direction artistique de Brett Caldas Lima. Plus on avançait et plus on avait envie d’aller encore plus loin si bien que le résultat est au-delà de tous les espoirs que nous pouvions avoir au début du projet.

Moi en tout cas j’aime bien, ça permet d’entendre, par exemple Romain au Cajon. Pas trop frustrant pour un batteur de se retrouver assis sur une caisse en bois ? :-)

Romain : Ah ah !! Non pas du tout en fait : ça m’a permis d’apprendre autre chose, un autre instrument, une autre approche de la percussion. Et j’en tire que du bon, y compris dans ma pratique de la batterie stricto sensu. Passer à une autre percussion, le temps d’un projet, m’a fait progresser dans la pratique de mon instrument d’origine.

En tout cas, j’ai adoré avoir le contact direct de la main sur le bois, ça m’a parlé tout de suite ; c’est plus viscéral. Ce qui colle très bien avec ma conception très pure et organique de la batterie.

Du coup, j’aimerais approfondir les percussions, et partant, enrichir ma palette rythmique !

Dans Freedom, j’entends aussi que Sam se lâche dans un solo à la basse fretless, c’est sympa ça aussi. Ça faisait longtemps qu’il jouait de la fretless ou bien c’est pour l’occasion ?

Sam : Eh bien j’ai envie de te dire « l’occasion fait le larron » ! En faisant les pré prod on s’est dit que ce serait idéal comme sonorité bien que je n’en ai jamais joué auparavant. Mais le défi me plaisait. J’ai donc emprunté une basse fretless (car je n’en ai pas moi-même, mais vous pouvez envoyer vos dons à l’adresse ci-dessous) et commencé à amadouer la bestiole. Pas facile, d’autant que j’avais cette mélodie en tête qui demande une certaine maîtrise… j’aurais pu simplifier mais avec les outils actuels et la maestria de notre producteur Brett je m’en suis sorti…avec panache ! Je m’attaque désormais à la contrebasse (envoyez vos dons) et ce n’est pas de la tarte non plus. Mais passionnant !

Il y a pour sûr, un ancien morceau en version live acoustique, c’est Chemical Trip extrait de l’album IV. Racontez-nous un peu l’origine de cet enregistrement ?

Ben C : En fait, en Mars 2021 nous avons fait une session live enregistrée et filmée dans un studio de la région (le Southhill studio à Lansargues dans le 34). Ce fut le point de départ qui a motivé l’enregistrement de cet opus acoustique. Le but était de produire des vidéos pour une chaine YouTube « Stay in a Live » (https://www.youtube.com/@stayinalive5524) qui promeut des artistes régionaux. Nous y avons enregistré trois titres dont ce « Chemical Trip » qui se trouve sur l’album. Les vidéos sont d’ailleurs sur le point de sortir pour accompagner la sortie de l’album.

Il y a un super piano sur le morceau très bluesy Have a Beer, un vieux morceau qui était sur votre premier EP, il me semble. Qui est Laurent Pouget qui est crédité comme pianiste sur la pochette ?

Ben C : Oui c’est une version complètement réarrangée de ce vieux titre qui est absolument trop cool en ternaire.

L’idée d’ajouter du piano est venu encore de notre producteur Brett Caldas-Lima. Comme on disait il a énormément participé aux arrangements et a vraiment eu un grand rôle dans cet opus. Il nous a poussé à être meilleurs sur chaque prise et il possède une oreille incroyable ! C’était notre Mutt Lange ! Notre Brett Lange haha !

Brett était le guitariste-chanteur du groupe Kalisia (metal progressif) et Laurent Pouget en était le pianiste. Il a tout simplement contacté Laurent pour lui proposer d’assurer les parties piano. Et il a bien fait…car le résultat tue !

Le blues, ça reste une influence importante pour Highway ?

Ben C : Bien sûr ! Influence Majeure même ! Qu’est-ce que le Rock si ce n’est du blues avec les doigts dans la prise ! Mes principales influences guitaristiques viennent du blues : Angus Young, Joe Perry, Billy Gibbons, Gary Moore etc…tous sont des bluesmen énervés. J’écoute aussi pas mal de Clapton, BB King ou Stevie Ray Vaughan.

Romain : Carrément !! Le Blues est dans nos veines : ce tempo ternaire, cette pulse du fond du fond des temps ! Dans The Journey, tu ressens très bien ça (cette profondeur du blues) dans la version de Freedom, mais aussi dans Motel in Alabama.

Chaque album de HighWay comprend forcément un, voire plusieurs titres, résolument blues, ou alors tu pourras trouver dans chaque titre du groupe une teinte bluesy, ne serait-ce que dans l’attaque naturelle de la guitare par Ben : il vient de là il vient du blues ! ^^ 

Moi, c’est naturel aussi : dans The Journey, je place mon shuffle sur « Have a Beer » (revisité ternaire du coup), comme je le fais par exemple sur « Separate Ways » dans « IV » ou « The Cowman » dans « Goodbye Money ». C’est ma touche personnelle, très naturelle et en osmose avec Ben, pour faire danser et mettre la salle en suspension !

Le dernier morceau, qui donne d’ailleurs son nom à l’album, est assez surprenant par son orchestration. Vous avez bossé avec un véritable orchestre pour obtenir ce résultat ?

Sam : L’orchestre Symphonique de Prague était chaud et nous a fait une offre alléchante mais on a dû décliner car ils ne prenaient pas les Tickets Restaurant… Big up à Damien Maurel qui s’en est chargé à sa place !

Ben C : haha ! Oui Damien Maurel est un collègue de Brett encore une fois. C’est un compositeur français qui travaille sur de la musique de film et des projets metal cinématiques (comme « Visions of Dystopia »). Damien à fait un travail incroyable d’orchestration, une première pour nous également. C’est l’album des premières fois !

C’est vraiment le disque sur lequel j’ai pris le plus de plaisir à travailler car nous étions accompagnés d’un vrai producteur et nous avons pu enfin prendre le temps de tester plein de choses, d’aller dans le moindre détail de chaque arrangement, de bosser des chœurs à la Mutt Lange… et je ne te parle pas de la session percussions ! Il y a des trucs à découvrir sur chaque titre, à chaque écoute ! C’est truffé de détails. Prenez le temps de découvrir la bête au casque, relax, avec un bon whiskey dans la main !

Allez-vous tourner en électro-acoustique, ou faire un set électro-acoustique dans votre set à l’avenir ?

Romain : Sauf exception, on ne fera pas de set spécial acoustique. Nous allons au contraire « électrifier » certains titres (comme en ce moment : « Like a Rock Star » ou un « Chemical Trip » plus direct, brut et sauvage), et créer peut-être un moment dans le show purement acoustique, pour donner toutes leurs places aux titres et à l’esprit de The Journey. Car cet album est à part, peut-être bien un OVNI ! ^^

Ben C : Oui, le Live sera encore une autre manière de découvrir ces titres.

D’ailleurs est-ce que vous avez des dates de concert déjà planifiées ? Des festivals cet été ?

Ben C : On travaille dessus. On bosse avec plusieurs tourneurs français, espagnols et italiens pour monter une tournée et des plans bien sympas. Restez connectés !

Quels sont les autres plans pour HighWay ?

Ben C : Tourner justement et bien-sûr comme disait Romain, on bosse d’ores et déjà sur le successeur à « The Journey » qui sera cette fois 100% électrique ! Du HighWay pur jus ! On teste déjà des morceaux en Live. Venez les écouter en avant-première !

Je vous remercie pour cet interview et vous laisse le mot de la fin pour nos lecteurs…

Romain : Posez-vous, tranquille, et plongez-vous dans l’univers de cet album aux atmosphères plurielles, profondes et enivrantes ! Une fois ça fait, venez nombreux nous voir sur scène pour partager un grand moment de Rock n’Roll !

Sam : Continuez de soutenir les groupes locaux, les groupes qui font des tournées à perte juste pour transmettre leur passion et la partager. Continuez de soutenir les petites salles, les bars musicaux, les acteurs et organisateurs de concerts qui font ça par passion. Plein de lieux ferment leurs portes et c’est une tragédie pour tout le monde. Autant pour les gérants que pour les groupes de notre acabit qui se retrouvent « Homeless » ou « liveless ». L’argent ne doit être qu’une transition et une transmission. Tout le monde a le pouvoir de choisir à qui il le donne. Si vous aimez le rock, le métal soutenez le. Il n’y a pas que le Hellfest. Il y a des petites salles autour de chez vous qui vous attendent.

Ben C : Merci encore Didier pour ton soutien depuis 2011 déjà ! Merci à tous les lecteurs d’Aux Portes du Metal. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à écouter ce nouvel album que nous en avons pris à le réaliser. N’hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux et à découvrir nos anciens albums. Tous les liens sont ici : https://linktr.ee/highway_the_band A très vite !

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