Interview Victor Pepin
Bonjour Victor, et bonjour à toute l'équipe, pouvez-vous nous présenter la genèse de ce projet et l'équipe qui compose l'association ?Hello ! Merci pour cette itw. Le projet Festival 666 est née après le hellfest 2017, où je me suis demandé comment faisaient les organisateurs pour créer un tel event. J’ai regardé ce que cela donnerait à Cercoux dans mon village, et la mairie a tout de suite adhéré à l’idée. La première édition s’est déroulée alors que j’avais 15-16ans. On est aujourd’hui une quinzaine à s’occuper du festival toute l’année et près de 100 bénévoles par jour ! Plus de la moitié de nos bénévoles ont moins de 25ans. En 2022 vous avez proposé une date unique contrairement à l’année précédente, mais quel bilan tires-tu de l’expérience de 2021 ? Une édition qui aura connu un franc succès dans un contexte on ne peut plus particulier ?La troisième édition en 2021 aura effectivement connu un franc succès, mais les préparatifs de ce week-end auront eu raison de ma première l1 de fac de droit. Soucieux d’avoir un diplôme un jour, j’ai décidé d’alléger le format 2022 en proposant une soirée off au Crossroad Café de La Rochelle. On y accueille Sick Of It All, Loudblast et Mobütu. C’était une très belle soirée et j’ai enfin validé ma l1 ! La troisième édition de 2021 était réellement fantastique : on fait sold out ; il fait beau ; les artistes sont émus de retrouver la scène après deux ans d’absence et les festivaliers aussi. Le temps d’un week-end, Cercoux était le seul endroit de France où il fallait être pour passer un bon moment ! Est-ce que le contexte vous aura apporté des difficultés supplémentaires ? Est-ce que vous feriez les choses différemment avec le recul ?Paradoxalement le contexte du Covid a été, bien que compliquant les choses, très enrichissant pour nous. On s’est donc habitué à travailler sous pression. La difficulté était de toujours prévoir un plan B pour une quelconque annulation ou complication pour cause de Covid de la part d’un groupe ou d’un prestataire. Enfin, je crois que sans le covid, nous n’aurions pas eu un tel succès. Comment as-tu monté cette affiche 2023 ?Depuis 2018, l’affiche 2023 fut de loin la plus difficile à programmer. Je souhaitais faire passer la programmation artistique à un niveau supérieur, il faut donc des plus gros groupes. Comme je ne suis pas forcément connu à grande échelle, il fallait convaincre l’agent pour qu’il décide de me faire confiance, ce qui est compliqué lorsque le festival n’en n’est qu’à sa quatrième édition. Cette affiche sent le metalcore et le punk hardcore à plein nez. J’avoue m’être fait plaisir car ce sont mes scènes préférées ! Toutefois, deux à trois groupes manquent à l’appel, ce n’est que partie remise et je vais tout faire pour les programmer en 2024. Quels objectifs vous fixez-vous pour cette année, et pour l’avenir du festival ?L’avenir du festival se joue entièrement sur cette édition 2023. Cette quatrième édition est un tournant dans l’histoire du festival car nous avons beaucoup d’artistes internationaux. Si l’édition marche, je sais que de nouvelles portes s’ouvriront à nous et nous pourrons accueillir des groupes incroyables !L’objectif est de réussir à combler le festivalier, qu’il ne s’ennuie pas, qu’il se sente bien à Cercoux pour qu’il veuille revenir l’année suivante. Bien évidemment sur l’aspect économique, égaliser le budget est important. On a toujours réussi à le faire. Si le festival continue son ascension, est-ce que les structures de Cercoux peuvent permettre de voir plus grand ou est-ce qu’il faudrait imaginer un déménagement ?Ce n’est pas à l’ordre du jour. Il y’a de plus en plus d’attente sur notre manifestation et il y a pleins de progrès et de voies d’améliorations avant de changer de site. L’édition 2024 se fera à Cercoux ! Surtout, on est tous des bénévoles, et il faut faire avec la disponibilité des uns et des autres. Déménager est trop compliqué. Et puis d’une façon plus générale, l’asso est très attachée à Cercoux. Nous ne souhaitons pas partir ! Tu/vous avez réussi le tour de force de mobiliser une très grosse majorité des associations de la commune, est-ce que tu penses que ce réseau te/vous suivrait ailleurs ?Cercoux est le bon compromis car la mairie est à fond derrière nous et est très facilitante. Elle met des infrastructures à notre disposition et nos bénévoles connaissent tous et le site par cœur donc on a des automatismes qui se forment. Effectivement on s’y verrait mal accueillir plus de 3 000 festivaliers par jours car le problème vient de la capacité de l’aire de repos et parking. Finalement c’est tout de même le format que l’on recherche car on veut conserver cette qualité de proximité public/artiste ! Vous avez effectué des préventes qui vous permettent d'avoir déjà une idée de la fréquentation à venir ?Depuis le Covid, les gens se décident davantage au dernier moment pour acheter leurs billets, ce qui complique l’organisation du festival. Mais nous sommes à 60% de pass vendus et sommes en avance par rapport à 2021. Pour rappel nous y avons fini sold-out ! Ça s’annonce bien. La fête sera belle. Tous les ans, on sort des blind-pass qui ont un grand succès car les festivaliers ont confiance en nous. A titre personnel, comment vois-tu ton avenir en lien avec le festival ?Le Festival 666, c’est mon bébé. Je souhaite continuer à travailler dessus le plus longtemps possible. Peut-être même qu’un jour je vais pouvoir me salarier. En tout cas, je souhaite vivre de l’event en France. Le Festival 666 semble être, si ce n’est au minimum un excellent tremplin pour se faire un nom afin de trouver un job, une finalité qui me plaît beaucoup. Étrangement, Charlie sur notre visuel de cette année me ressemble ! Qu'est-ce que l'on peut te/vous souhaitez ? Un mot pour conclure cette interview ?Qu’il fasse beau et que l’on vende tous nos billets ! Il ne faut pas hésiter à venir. Le mardi 15 août est férié donc c’est même l’occasion de faire le pont pour visiter st Emilion qu’est à 20 minutes !
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