Interview Association Vind'Hell Fest
En préambule, je tiens à remercier Laurent et Patrick, pour leur accueil très
chaleureux, totalement à l'image de leur vision d'un festival ! Merci. Bonjour, merci d'avoir
accepté de répondre à ces questions. Est ce que vous pouvez vous présenter ?
Alors moi c'est Laurent, je suis le président de l'association Vind'Hell qui se lance pour la
première année dans un festival. Moi, je suis Patrick membre de l'association, je m'occupe
un peu plus en particulier de la communication. L'association est née l'été
dernier, nous l'avons montée entre passionnés de Metal, et nous sommes cinq : Patrice,
Thierry, Patrick, Laurent et Michael. Nous avons monté ce festival entre amis parce qu'on trouve
qu'il manque un peu de proposition en Charente si on enlève le Vars Attack, qui lui aura lieu en
septembre. Nous faisons ça très humblement, avec nos moyens, notre réseau, et nous
proposons une affiche aujourd'hui avec quatre groupes locaux, qui sont, soit en Charente soit sur la
région bordelaise.
Pouvez-vous me dire comment est venue l'idée de monter ce festival ?
Initialement le festival devait être autour de la guitare, que ce soit du côté du
ukulélé ou bien de la guitare à 12 cordes, on était parti sur ce concept
là. Nous avions prévu un système d'audition qui permet ensuite de permettre de
monter sur scène, mais finalement c'était un peu trop compliqué donc on a
préféré s'orienter sur un festival un peu plus classique. Et nous avons vite
migré vers une version Metal. Même si nous ne désespérons pas de reprendre
cette formule de soutien aux jeunes musiciens, avec notre réseau. Nous avons un jeune de Vindelle
qui fait partie de l'école de musique de Bordeaux et qui pourrait être un soutien
précieux par la suite.
Vous avez une belle affiche. Comment l'avez-vous montée ?
À vrai dire ce que nous retenons pour l'instant, c'est vraiment la sympathie des groupes. Certes
ce sont des groupes locaux avec une notoriété locale mais ils ont tous fait des efforts
pour nous permettre aujourd'hui d'avoir une affiche qui tient la route sans prendre trop de risques pour
l'association. D'autant plus qu'on voit que les affiches fleurissent de partout en ce moment, pour le
mois de mai, et ils ont eu la gentillesse de faire partie de notre affiche. En plus, comme ils savent
que c'est notre premier festival, ils nous ont accompagnés pour certains, et ça c'est un
coup de main que l'on attendait pas.
Vous êtes à quelques semaines du festival, quel feeling avez-vous ?
Nous sentons qu'il y a un véritable engouement, nous avons beaucoup de demandes sur notre page
Facebook et que le réseau fonctionne bien. Que ce soit dans des endroits où nous
connaissons bien les gens, voire même au boulot, on nous demande où on en est, si ça
se passe bien, si on est prêt. Et nous on répond, ben oui on attend plus que vous ! Nous
avons aussi l'avantage d'avoir un musicien chevronné dans l'équipe qui nous a bien
aidé sur les parties techniques. Il nous a épaulé pour savoir ce qui était
nécessaire a minima comme matériel sur scène, de faire le nécessaire pour
que les groupes soient mieux accueillis ... Nous sommes également allés taper à
quelques portes pour nous faire accompagner. Même sur le sponsoring et chaque fois que nous avons
sollicité quelqu'un nous avons été très bien accueillis, et notre projet a
été à chaque fois bien vu.
Du coup, pour la partie technique qui est aussi une partie qui coûte dans un festival, comment
vous êtes-vous organisés ?
Pour le son c'est un ami de Patrice qui est un jeune ingénieur du son très axé sur
le métal, il bourlingue pour se faire un peu la main sur différents types de scène
et c'est lui qui nous fait la prestation. Ensuite, nous louons le matériel de son, à une
association sur ma campagne (ndlr: un quartier d'Angoulême ): ACEM. Au niveau de la lumière
aussi c'est un jeune prestataire qui va nous faire la soirée et la gestion de cette tâche
ces soir là. À ce niveau-là, nous sommes calés. Pour la restauration nous
allons travailler avec une association Vindelloise qui a l'habitude de gérer ça. Et pour
la partie la plus importante, c'est-à-dire la bière, c'est également prêt.
(rire) Ce qui est très surprenant, c'est que nous avons aussi le soutien des associations
locales. L'association PEPS nous aide, et ça c'est très agréable.
Vous avez le soutien de la collectivité ?
Au départ on s'était dit, on ne va rien demander, on va se débrouiller avec nos
propres moyens, mais pour pouvoir accéder à d'autres soutiens, et en particulier ceux du
département, s'il n'y a pas un soutien des collectivités, il est impossible d'aller
demander ailleurs. Du coup, notre demande auprès de la commune et notre demande auprès du
département sont en cours d'étude à l'heure actuelle. De ce fait, au niveau budget
on est déjà à peu près sécurisé car la prise en charge des
groupes est effectuée, au final le risque est minime et ça c'est une bonne nouvelle !
Comment imaginez-vous l'évolution du festival ?
Nous avons plusieurs pistes, tout d'abord nous allons essayer de réussir cette édition.
Et l'objectif final, c'est de monter un open air éventuellement sur plusieurs jours, mais tout
d'abord nous allons faire le bilan de cette édition pour savoir si on continue l'année
prochaine ou pas. Nous avons pensé à une soirée girly, nous avons plusieurs
thématiques qui nous intéressent, c'est en fonction du retour sur ce festival, que l'on
verra comment augmenter nos ambitions. Le truc c'est qu'en passant à l'extérieur, tout de
suite on change de dimension, c'est plus la même responsabilité, ni organisation ! Il faut
construire l'extérieur, ça oblige forcément à penser autrement. On a en
ligne de mire l'exemple du festival 666 du jeune Victor Pépin, qui vient de bien réussir
sa 3e édition.
On sait très bien qu'il faut du réseau pour construire un festival et surtout pour
pouvoir le développer après, c'est quoi votre réseau aujourd'hui ?
On commence, on débute, notre réseau est tout neuf, et on est en train de le construire.
Il est encore embryonnaire. On a quelques connaissances sur Toulouse qui nous aident bien un
ingénieur électronicien en particulier. On n'est pas parti avec un carnet d'adresses,
c'est vraiment par le biais de relations proches que tout ça est en train de se construire.
Vous êtes en fait vraiment partie de zéro ?
Oui le défi était de dire: est-ce qu'avec nos moyens on peut monter un festival,
réunir des gens dans une salle pour simplement partager notre passion, et de se dire ben c'est
nous qui nous qui l'avons fait ? Oui, c'est la motivation d'avoir une passion commune de se lancer dans
la musique qui nous relie, et d'essayer de la valoriser. Le festival sera à l'image de ce qu'on
est, et de ce que nous avons envie de partager tout simplement.
Le nom du festival n'est forcément pas innocent quel lien avez-vous avec le plus grand festival
d'Europe ?
Nous avons envoyé deux courriers à Ben Barbaud pour savoir s' il y avait des
difficultés à faire ce jeu de mots tellement évident, mais nous n'avons pas eu de
réponse. On lui enverra également la fiche finalisée pour lui dire que le festival
existe.
Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ?
Que l'on refuse des personnes à l'entrée ! (rires) Déjà que cette
édition soit une réussite, que le public soit au rendez-vous et que chacun prenne plaisir
à venir participer à cette soirée. Et puis ensuite, nous puissions enchaîner
sur une 2e édition, 3e, 4e, avec une montée en ambition si c'est possible, et pourquoi pas
faire venir un groupe international un de ces jours ! À titre plus personnel, on retiendra que
c'est une belle aventure humaine qui nous a motivés entre nous. On ne se connaît pas tous
depuis longtemps, mais on a appris à se connaître, et ça a été une
vraiment aventure très sympathique à vivre jusque là.
|