Groupe:

Dawn Harbor

Date:

27 Septembre 2021

Interviewer:

Didier

Interview Dawn Harbor

Salut les Dawn Harbor, pouvez-vous nous présenter les membres et la genèse du groupe ?

Salut ! Dawn Harbor, c’est un groupe de Metal lyonnais composé de six amis : Simon au chant, Arthur à la basse, Fabien à la batterie, ainsi que Kevin, Antonin et Romain aux guitares. Le groupe s'est formé au lycée en 2013/2014 autour d’influences hard rock et heavy. En 2017 notre premier EP, “Horizon”, voit le jour. S'ensuivent de nombreux concerts sur Lyon, ainsi que l’intégration tardive de Kevin à la troisième guitare. Ce moment symbolise aussi la transition du groupe depuis ses influences Heavy Old School vers une proposition plus moderne. Avec ce nouveau line-up et cette nouvelle identité, nous avons composé “Half A World Away” (aka HAWA) , un nouvel album qui verra le jour le 14 octobre 2021.

Pourquoi ce nom de groupe pas si simple que ça à prononcer pour nous autres franchouillards ?

Croyez-le ou non, avant c’était pire! Avant DH, le groupe s'appelait Thousandfold, qui à l’époque avait été involontairement renommé Thousandfond ou encore Thousandgold par moult organisateurs de concerts (et spectateurs aussi). Dawn Harbor, c’est plus simple, et ça fait écho aux thématiques que l’on développe dans nos morceaux : on parle beaucoup de voyages, de liberté, au propre comme au figuré. La figure du port parle bien, puis on fait le lien avec l’artwork très maritime de notre album.

Quelles sont vos principales influences assumées ?

On reprend des éléments multi genres partant du Heavy Metal plus traditionnel, au Metalcore en passant par le Progressif : Trivium, Parkway Drive ou encore Avenged Sevenfold sur nos influences des années 2000. On reprend aussi des éléments qu’on peut trouver chez Maiden, et plus récemment chez des groupes modernes comme While She Sleeps ou Periphery. On a aussi beaucoup d’influences tirées de la culture japonaise, que ce soit purement musicales mais aussi vidéoludiques (bandes sons etc…).

Et les moins assumées ?

Christophe Maé (véridique; un de nos morceaux a originalement vu le jour en tant que reprise metal de l’un de ses tubes : on vous laisse deviner le morceau et le tube.) Le reste on assume.

Est-ce que ce projet est le premier projet sérieux pour les musiciens, ou est-ce qu’ils ont œuvré dans d'autres formations avant ?

Alors non, c’est vraiment à tous notre premier projet “sérieux”, notre première expérience en tant que groupe.

Pour revenir sur le line-up, vous opérez à trois guitares, ce qui est beaucoup, pourquoi ce choix ?

En fait Kevin était déjà là lorsque l’on jouait à deux guitares. Il était là à tous nos concerts, il nous aidait à monter le matos, il filmait les événements etc… Puis en 2016, Romain a dû partir à Maastricht pour ses études. Par chance, Kevin, qui est aussi un très bon guitariste, a pu le remplacer. Il nous a permis de continuer les concerts. Après cette césure, Romain est revenu et Kevin est resté dans nos rangs en tant que membre définitif. Ça nous permet d'expérimenter plus de choses en termes d’arrangements, d’harmonies et de composition au sens large.

Vous vous présentez comme un groupe de Modern Heavy Metal. Nous autres ancêtres avons bien connu la NWOBHM, qu’est-ce donc que le Modern Heavy Metal selon vous ?

Pour nous, c’est un metal moderne, qui ne renie pas ses influences plus traditionnelles : au niveau de la batterie par exemple, notre batteur est très influencé par des batteurs heavy ou encore power : Nicko McBrain par exemple. Les leads harmonisées à la guitare rappellent aussi la NWOBHM, mais également la vague américaine des années 2000 type Avenged Sevenfold ou Trivium. Le tout avec une production plus moderne, du chant saturé, et quelques breakdowns, ça donne selon nous du heavy moderne, en quelque sorte.

Avant de parler de votre premier album Half a World Away, pouvez-vous nous parler de vos précédentes réalisations ?

On a commencé en faisant des reprises et en nous essayant à la composition. On est vraiment passé par un peu tout et n’importe quoi, d’Ultra Vomit en passant par Kyo (Oui…). Nos premières compos sonnaient surtout Hard Rock et Punk. Après plusieurs concerts notre style a commencé à s’affiner et on a pu entreprendre la réalisation de notre premier Ep : Horizon, qui nous a permis de plus nous affirmer comme Metal, avec déjà quelques influs des années 2000, type Stone Sour, Bullet for my Valentine.

Parlons donc de ce premier album. D’abord pourquoi ce titre ?

Half a World Away veut dire “à l’autre bout du monde”. C’est un album conceptuel, qui retrace un long voyage. On trouvait que ce nom résumait bien cet univers narratif et musical, la dimension d’épopée aussi.

L’artwork du Digipack est superbe, qui s’en est chargé ?

Bastien Jez, un artiste français. On est tombé sur ses créations sur Instagram (@bastienjez), qui matchaient bien avec ce que l’on recherchait, notamment la pochette de The Nameless Color de Promethean.

Comment avez-vous travaillé au niveau composition sur cet album ? Était-ce différent de vos précédents EP ?

Une partie des compositions de l’album date en réalité d’avant l’EP. On les a revues au goût du jour avec l’arrivée de Kevin et le lancement du projet HAWA. L’autre partie a été composée pour l’occasion entre 2017 et 2019, souvent sur des idées proposées par Romain qui ont séduit les autres membres. Par rapport à l’EP, ça a été plus chronophage (chaotique par moment), plus ambitieux, mais aussi plus réfléchi car demandant plus de travail : combiner les influences et le jeu de chaque musicien autour d’une proposition cohérente, c’est une tâche exigeante !

La production est très soignée, avec qui avez-vous bossé pour arriver à ce résultat ?

On a travaillé comme pour notre EP avec Jordan Chefgros, My Joshua Productions. Entre temps c’est devenu un ami, un prof de guitare, de MAO (Musique Assistée par Ordinateur), un producteur au sens large et un peu un septième membre quelque part. On partage des références communes, autant en termes de musique, que de jeux-vidéos d’où l’on puise aussi nos inspirations. Jordan a une philosophie de mixage très orientée “organique”, il aime le grain, ce qui donne aussi une épice un peu unique au tout.

Pour être franc, j’ai eu un souci avec le premier vrai morceau, Departure, qui je trouve a un son moins abouti (voix plus en retrait, batterie plus étouffée) que le reste de l’album. C’est juste mes oreilles ou bien il y a une explication ?

En effet ça s'explique ! Le morceau est ambitieux, dans la mesure où les trois guitares se chevauchent en continue et jouent bien souvent des choses différentes, qui se croisent et se complètent. C’est riche mais chargé ! Pour laisser la place aux guitares, on a dû faire des choix dans le mix!

Au niveau des voix, tout est assuré par Simon, que ça soit voix claire, voix hurlée, ou death ?

Oui. Chant principal et harmonies également.

Qui s’occupe des textes et peut-on dire que l’album a un thème ?

Fabien a une bonne maîtrise de l’anglais, et a passé beaucoup de temps avec Romain et Simon à trouver des paroles riches qui complimentent les mélodies. En effet l’album a un thème : chaque chanson s’ancre dans un fil rouge narratif retraçant la poursuite d’une terre promise (physique et spirituelle) par un protagoniste dont on décrit les péripéties. Des leitmotivs musicaux se répètent au cours de l’album, pour appuyer davantage le propos. On laisse à chacun le soin de se plonger dans les paroles pour y trouver sa propre lecture.

On trouve des choses assez surprenantes dans cet album, comme le passage jazzy de More Than Meet The I (j’aime bien le jeu de mot de ce titre). Comment a germé cette idée ?

Merci ! Vraie anecdote : il était bien trois ou qautre heures du matin, une nuit d’insomnie en 2017 ou 2018. Romain s’est levé de son lit et a voulu composer rapidement quelque chose d’un peu débile sur cette compo originale qu’on avait sous le coude. Il a d’abord sorti un solo jazzy, qu’il a ensuite reproduit sur une simulation de saxophone. Le groupe a accroché à l’idée et était très motivé à l’idée de tenter de nouvelles choses musicalement. C’était aussi l’occasion de sortir de notre zone de confort. Le saxophone a été enregistré sur cette base par Ornella Debono du Fat Bastard GangBand.

En tout cas beaucoup d’attentions ont été portées aux détails à tous les niveaux. Par exemple, j'ai été très impressionné par le press-kit que j’ai reçu. C’est important pour vous on dirait ?

Oui. On dispose de plusieurs domaines d’expertise de la part de tous les membres qui nous ont donné la possibilité de le monter. On a beaucoup investi dans ce projet, il nous semblait donc important de le présenter avec soin et qualité.

Est-ce que cette période trouble de pandémie a été au moins bénéfique pour la création artistique ?

En termes de composition non, la majorité de l’album ayant déjà été composé avant la pandémie. En revanche, cela nous a permis de souffler un peu.

Ça doit quand même être super frustrant de ne pas vraiment pouvoir défendre votre album sur scène ?

Dans l’immédiat non, car outre la musique il y a beaucoup de choses à mettre en place pour la sortie de l’album. Ça nous laisse également le temps de pouvoir mettre en place une prestation scénique à la hauteur de ce que l’on souhaite proposer à notre public et les personnes qui nous découvriront.

Quels sont les plans à venir pour Dawn Harbor ?

On continue de préparer la sortie de l’album. On espère aussi remonter très vite sur scène courant 2022.

Je vous remercie et vous laisse le mot de la fin pour nos lecteurs…

N’hésitez pas à passer voir les réalisations de tous ceux avec qui on a travaillé sur ce projet et sur notre clip Undertow, et à nous suivre sur les réseaux sociaux (@dawnharborband sur instagram et facebook), on aura de belles surprises à vous montrer ! Pour ceux qui sont déjà convaincus par notre musique et souhaitent nous soutenir, venez faire un tour sur notre site www.dawnharborband.com :)

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