Interview Anthony et Cyrielle

Bonjour les Black Hellebore, pouvez-vous présenter le groupe à nos lecteurs ?

Anthony: Bonjour! Black Hellebore est un jeune groupe de métal français fondé en 2021. Le projet est né dans l’esprit de notre chanteuse, Cyrielle, qui comptait de base se lancer dans une carrière solo. La musique du groupe est difficilement "classable". Si nous devions décrire celle-ci, nous pourrions en dire qu'il s'agit de métal moderne, électronique et énergique. De nombreuses influences se retrouvent dans nos morceaux.

Comment et pourquoi avez-vous choisi ce nom de groupe ?

Anthony: Ce nom reflète à merveille notre musique. L'hellébore est une fleur poussant durant l'hiver. La dualité entre cette poétique fragilité et cette extraordinaire résistance aux milieux hostiles se retrouve dans nos morceaux. La beauté apparente de cette petite chose cache également des composantes hautement toxiques. Nous aimions ces facettes opposées et ces apparences trompeuses qui font partie intégrante des thématiques que nous choisissons dans nos textes.

Quelles sont vos influences majeures assumées ?

Anthony: Yngwie Malmsteen, Dream Theater, Symphony X, Jason Becker... Il y en a tant...

Cyrielle: Amaranthe, Arch Enemy, Metallica, Guns’n’Roses

Et les non assumées ? :-)

Anthony: Pas de ça chez nous haha! On assume (même si c'est dur par moments). Je ne sais pas vraiment... Patrick Sebastien ou encore Max Boublil?

Cyrielle: Pour toi en tout cas haha! Mmh actuellement je n’en ai pas vraiment... Mais j’en ai eu plus jeune! J’étais fan de Lorie au collège!

Cyrielle est-elle une chanteuse qui joue de la guitare ou une guitariste qui chante ?

Cyrielle: Je serai plutôt une chanteuse qui joue de la guitare. La voix reste mon principal instrument, bien que je sois clairement une amoureuse de la guitare électrique.

J’ai cru comprendre que Cyrielle et Anthony avaient suivi le cursus au MAI de Nancy ?

Anthony: C’est vrai pour Cyrielle, qui a suivi ce cursus. Pour ma part, je suis principalement autodidacte. J'ai néanmoins pris des cours de guitare avec Stephan Forte afin d'améliorer mon jeu.

J’ai aussi lu que Cyrielle avait d’abord obtenu un diplôme d’ingénieur agronome. Ce n’est pas banal, ni forcément le chemin le plus court pour faire de la musique si ?

Cyrielle: C'est vrai. Toutefois, la musique fait partie de ma vie depuis bien plus longtemps que la science. Petite, je prenais déjà des cours de chant lyrique ainsi que des cours de violon. Au final, ce sont deux passions (et qui n'ont rien en commun) que je cultive distinctement pour ma vie professionnelle et artistique.

C’est aussi au MAI que votre route a croisé celle de Stephan Forté ? Expliquez-nous ça ?

Cyrielle: Pas vraiment. J’ai rencontré Stéphan lors d’une masterclass alors que j’étais encore en école d’ingénieur. Ayant appris qu’il donnait des cours, je lui ai donc demandé et c’est comme cela qu’il est devenu mon professeur de guitare. Anthony est quant à lui un fan de longue date d'Adagio. Il est également devenu l'élève de Stephan suite l’annonce de ses cours sur les réseaux sociaux.

Vous sortez ce premier album Disorder, pourquoi ce titre d’abord ?

Anthony: Il condense la thématique globale de l'album en un seul mot. Nous parlons principalement de la solitude, d'obsessions, de peurs viscérales et du sentiment d'être perdu face a des situations sans échappatoires. C'est dans ce "désordre" mental que nous avons trouvé la majeure partie de notre inspiration.

Je dois dire que la production est impressionnante, comment avez-vous travaillé pour arriver à un tel résultat ?

Anthony: Nous avons fait appel à Jelly Cardarelli (ex Adagio, batteur de disconnected) qui est une véritable pièce d’orfèvrerie en matière d'enregistrement et de production musicale. Celui-ci a accompli un travail de titan sur le mixage du disque. Nous avons peu à peu sculpté notre son ensemble.

Côté composition, Stephan s’est pas mal impliqué. Comment avez vous bossé les compositions avec lui ?

Cyrielle: Stephan compose de façon très efficace. Globalement, nous écrivions les lignes de chant ainsi que les parties de guitares lead suite à la réception de ses démos qui étaient déjà très complètes.

Vous abordez pas mal de styles différents dans l’album, du heavy au metal sympho, voire même un peu de chant death, n’est-il pas risqué de jouer sur tous les tableaux ?

Anthony: Ce n'est pas une question que nous nous posons avant de débuter la composition d'un morceau. Nous ne cherchons pas nécessairement à ranger notre musique dans une case ou encore à nous limiter dans un soucis d'identité. Cette versatilité ne dessert pas à une unité globale dans les sonorités ou les ambiances qui sont quant à elles la véritable carte de visite de Black Hellebore.

Cyrielle: Il était important pour nous de proposer un album dans lequel chacun puisse trouver une partie de lui, un morceau qui lui parlera.

A propos de chant death, je suis aussi très impressionné par le spectre très varié de chant de Cyrielle. C’est encore le MAI ou c’est un talent inné ?

Cyrielle: Haha merci! Non non, le chant est quelque chose que je travaille seule, en autodidacte, depuis le début. La MAI a uniquement concerné mon cursus à la guitare. D’ailleurs, concernant le chant, je ne parlerai pas que de talent, car il ne suffit pas à lui seul. C’est surtout énormément de travail.

J’ai beaucoup aimé l’album, même si au départ je suis plus fan de heavy que de metal sympho. Dans ma chronique j’ai fait référence à Kobra & the Lotus, vous connaissez cette artiste canadienne ?

Anthony: C’est très gentil de ta part. Ton retour nous conforte dans le fait que nous avons réussi le pari de proposer quelque chose qui peut plaire au plus grand nombre. Absolument pas... mais tu nous a rendu curieux et nous sommes donc allé écouter. C'est très intéressant en effet!

J’ai trouvé que les morceaux plus heavy comme My Difference et surtout Open Up your Mind étaient de véritables tubes en puissance. Ils sont aussi taillés pour l’international. C’est important pour vous de dépasser les frontières hexagonales ?

Anthony: Nous écoutons énormément de groupes étrangers (scandinaves, américains, européens...) qui nous inspirent énormément. Avoir des retours de métalleux venant de ces contrées est donc très intéressant et encourageant pour nous.

A propos de tubes, je suis surpris de voir que vous n’avez pas de label. C’est un choix de votre part ou une erreur de la leur ?

Cyrielle: Haha! Nous gardons à l’esprit que Black Hellebore est un jeune projet et que de nombreuses choses n'ont pas encore pu se faire. Nous savons néanmoins où nous voulons aller et souhaitons un label avec lequel nous serons sur la même longueur d'ondes. Nous recherchons donc actuellement le contrat qui conviendra aux deux parties.

Pensez-vous pouvoir venir défendre votre album sur scène dans un futur proche ? La situation actuelle doit quand même être frustrante pour vous ?

Cyrielle: L’épidémie repart de plus belle. Il est donc difficile d'avoir des plans concrets pour la scène. Nous savons que nous souhaitons jouer en 2022, mais ne saurions d'ores-et-déjà nous prononcer sur une date précise.

Quels sont les plans 2022 pour Black Hellebore ?

Anthony: La scène reste notre principale cible. Nous avons également prévu le tournage d'un nouveau clip en début d'année ainsi que la composition du second opus !

Je vous remercie de nous avoir accordé du temps et vous laisse le mot de la fin...

Anthony & Cyrielle: Déjà, un grand merci à toi pour cette interview! Nous souhaitons également remercier nos auditeurs pour leurs retours qui sont plus que positifs. Nous espérons vous voir en live au plus vite!