Groupe:

Klone

Date:

23 Juin 2019

Interviewer:

Didier

Interview Guillaume et Aldrick

Salut les Klone, content de vous retrouver au Hellfest aujourd'hui !

Guillaume : Salut Didier, ça faisait un petit moment...

Plus que trois sur la photo promo, quel est aujourd’hui le line-up de Klone ?

Guillaume : Ouais on a tué les autres [rires]. Non, sérieusement, on a donc Martin Weill, batteur, c’est un élève de notre ancien batteur Florent Marcadet. C’est lui qui a validé l’arrivé du jeune Martin dans le groupe. Il n’a que 21 ans, mais c’est un super bosseur et il est super motivé. Pour la basse on a Jonathan Joly. Mais ça n’est pas le même line-up sur l’album et en live. C’est pour ça qu’on est que trois sur la photo, les nouveaux n’avaient pas participé à l’album donc ça n’avait pas de sens. A la rentrée tout ça sera stabilisé et on mettra des photos du line-up. Les nouveaux sont tous les deux poitevins, ce qui rend les choses plus faciles. Ça devenait très compliqué avec l’ancienne équipe même si on les adore.

Qu’est-il advenu des manquants ?

Guillaume : Jean-Etienne n’a jamais quitté le poste de bassiste pour les albums depuis 2010. On continue comme ça puisque ça se passe bien. Il n’est pas disponible pour tourner donc Jonathan le remplace.

Aldrick : On a vraiment les deux équipes. Celle studio et celle live. C’était déjà comme ça depuis pas mal de temps.

Vous avez tous des projets parallèles, c’est pas un peu difficile de garder le cap pour Klone ?

Guillaume : Non, c’est juste que l’album a pris un peu plus de temps que prévu. Ca nous a laissé le temps justement de finir nos projets parallèles. Quand je compose je sais tout de suite pour quel projet c’est adapté. Souvent c’est grâce au chant qui est très différent dans les différents projets parallèles. Tous ont la même priorité au niveau des compos.

Parlons un peu de ce nouvel album. Il a été annoncé d’abord en mars puis septembre, que s’est-il passé ?

Aldrick : Un petit changement de label en fait. Pelargic Records ne souhaitait pas vraiment s’investir sur le nouvel album, donc Guillaume a trouvé un deal intéressant avec KScope. C’est ce qui a repoussé de quelques mois la sortie. On avait aussi ce projet théâtre Yann, Guillaume et moi. On a fait la musique pour une pièce pour une compagnie à Lyon. Ça a duré deux mois et on a même un peu acté.

Qu’est ce qui a été le plus difficile après ce long moment d’acoustique ?

Aldrick : Le physique ! [rires]

Guillaume : Ah ouais carrément. Du coup, là, on a plus de cou, plus de dos. On vient de faire trois concerts à la suite. On n'a plus l’habitude de bouger sur scène.

Avez-vous retrouvé la ligne ? Aldrick rallait d’être toujours assis sur un tabouret en acoustique [rires]

Aldrick : C’est vrai qu’on mangeait, on restait assis toute la soirée. Mais là on a retrouvé les réflexes assez rapidement en fait. Marre des tabourets !

Parlons un peu nouveauté. Pourquoi ce titre, "Le grand Voyage", pour ce huitième album ?

Guillaume : C’est un peu le délire de l’album, tout y est construit autour de ce titre. De la pochette à la musique. Ce titre est en français, il aurait pu être en anglais mais c’était plus joli en français.

Que va-ton trouver dans cet album ? du Prog ? du Metal ?

Guillaume : Plutôt rock prog, bien terrestre avec des guitares bien grasses, des tempos assez lents. Toujours une signature Klonienne avec des arrangements assez aériens, un climat qui s’installe doucement. C’est même un concept, puisqu'il y a une continuité dans les paroles.

Y entendra-t-on encore Yann chanter en growl ?

Guillaume : C’est léger. Il chante en clair. Il y a quand même un morceau très metal.

Avez changé votre méthode de composition ?

Guillaume : Oui il n’y a pas eu de tout de répète cette fois-ci. On avait, jusqu’à présent, toujours répété avant d’enregistrer, mais là j’ai tout fait à la maison sur mon PC. Et au final on n'a jamais joué les morceaux ensemble avant que l’album soit terminé. On a commencé avec Morgan Berthet à la batterie et chacun a rajouté ses parties sans savoir ce que les autres allaient faire. C’est assez rigolo.

Avec un titre pareil, vous allez tourner dans le monde entier pour la promo de l’album j’espère ?

Guillaume : C’est ce qui est déjà prévu. On aura aussi des dates en France, déjà une quinzaine sûres. De tête, Paris, Savigny, Lyon, Grenoble, Poitiers, Marseille et il me semble Cannes pour toi [rires], et d’autres.

Vous avez joué vendredi sur la Mainstage 2, content de votre set ?

Aldrick : Ouais plutôt. Super accueil du public, gros son. On est toujours bien loti au Hellfest. Et il y avait du monde.

Guillaume : Oui d’ailleurs il y avait bien plus de monde que pour Blackrain qui jouait après. Donc la prochaine fois, si on pouvait jouer un peu plus tard, ça serait bien. Après Blackrain [rires]. Non mais c’est vrai même en terme de taille de groupe ça serait logique. En 2010 on a joué à 10h30, en 2019 on a joué à 11h40, donc dans 9 ans on devrait jouer à 12h50 et quand on aura 60 ou 70 ans, on sera en tête d’affiche, qui sait [rires].

Pas facile de jouer à 11h40 et seulement 30 minutes si ?

Guillaume : C’est ça qui est chiant, on aurait aimé ne serait-ce que dix minutes en plus, pour développer.

Aldrick : On n'a pu faire que cinq morceaux.

Et vous avez même casé un morceau du prochain album ?

Guillaume : Exactement, on a clôturé par ça. C’est "Yonder", le morceau qui ouvre l’album et dont on vient de sortir le clip. "Yonder" ça veut dire « là-bas », c’est une reprise de JJ Goldman en fait [rires]

La Mainstage 2 était dédié au Metal français cette année, vous avez rencontré des potes backstage ?

Guillaume : On a croisé les Lofo, Gojira et le batteur d’Ultra Vomit, vite fait. Mais on est parti très vite après notre set donc on n'a pas pu voir tout le monde.

Justement, j’ai cru comprendre que votre weekend avait été chaud patate, avec pas mal de route entre ici et Poitiers, raconte un peu ?

Guillaume : Alors on a fait notre set à 11h40 ici au Hellfest, on a déjeuné et on est parti pour Poitiers pour préparer la fête de la musique. A 14h je faisais les balances de Polar Moon, puis celles de Klone, puis on a joué avec Polar Moon, puis avec Klone.

Aldrick : Gros accueil du public, il y avait trois ou quatre mille personnes, on était chez nous, c’était super. Et on a rejoué le lendemain sur Paris, là encore trois ou quatre mille personnes, un gros truc.

Du coup avez-vous pu voir d’autres concerts au Hellfest ?

Guillaume : Rien du tout.

Aldrick : On aimerait bien voir Tool ce soir.

Encore merci pour votre temps, je te laisse un dernier mot pour nos lecteurs...

Aldrick : On vous donne rendez-vous à la rentrée sur les routes de France, avec notre nouvel album : "Le Grand Voyage".

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