J’ai découvert le groupe danois Vola avec son second opus, Applause Of A
Distant Crowd et j’ai de suite flashé (18,5) sur le son de ce groupe
(progressif mais pas que, djent mais pas que, etc...), qui est pour moi, exceptionnel. Avant moi, notre
chroniqueur Lurk avait déjà sorti un 17 pour le premier album, Inmazes, mais après ça j’avais aussi adoré
l’album Witness auquel j’avais attribué un 18. On
récapitule : trois albums et trois fois au dessus de 17, ça devrait forcer le respect de
certains d’entre-vous, me semble t-il, ou au moins vous faire lever un sourcil ?
C’est encore avec un peu de retard que je traite le quatrième album du groupe, Friend
Of A Phantom, peut-être parce que pour la première fois, Mascot Records ne nous
l’a pas transmis, c’est couillon. L’artwork de la pochette est toujours aussi
mystérieux, faudra qu’on me l’explique un jour.
On retrouve dès les premières notes de Cannibal, qui ouvre cet album, le mur de
son que propose la basse de Nicolai Mogensen et la guitare de Asger
Mygind. On retrouve aussi immédiatement le jeu subtil de batterie du génial
Adam Janzi et les claviers toujours contrastants avec un son très pop de
Martin Werner. Mais, première surprise, le chant toujours très
mélodique d’Asger est épaulé par un chant hurlé, qui
n’est autre que celui de Anders Fridén (In Flames). Le contraste des deux voix, fonctionne parfaitement,
le morceau défonce tout.
Alors ? Aurais-je menti ? Je préviens les amateurs de chant hurlé
qu’Anders ne fait qu’un featuring que sur ce premier morceau. On se calme donc
pour Break My Lying Tongue. Enfin façon de parler, car ce morceau, une autre tuerie,
porté par un gimmick de clavier entêtant, alterne couplet très calme (belle basse,
belle voix, belle batterie) avec un refrain beaucoup plus pêchu (même si la voix reste
très mélodieuse). Sur le second couplet, on passe même par un format plus
électronique (batterie, claviers). Cette alternance est géniale, quel contraste, quelle
puissance dans le refrain. Jamais au bout des surprises, le morceau se termine par un petit solo de
clavier puis avec Asger qui termine en voix growl, bien lourd.
Alors ? C’est qui qui avait raison ? On enchaîne sur We Will Not Disband, du pur
Vola, avec toujours une belle voix calme et mélancolique sur un fond assez
costaud. La basse de Nicolai est puissante, sur le passage des gros bends. Glass
Mannequin qui suit glisse carrément vers la douce ballade avec percu électro et
synthé. Allez, on se réveille avec Bleed Out qui démarre avec un faux
calme tout en sonorités électro, on se doute que ça va pas durer. Et en effet
ça décolle, avec un magnifique refrain accrocheur. Pour le couplet suivant
Adam lâche les pads et reprend ses fûts. L’excellent break calme
d’abord le jeu avant qu’Asger s’énerve pour un passage plus
dur.
On arrive à un autre des meilleurs moments de cet album, avec Paper Wolf.
Hypnotisé par cette intro étrange (électo), par la puissance de la mélodie
de ce refrain, du riff, de cette voix, de la doublure sur les refrains (Nicolai) je
capitule et dégaine mon gun-à-coups-de-cœur. Bam !
En plus, le clip est sympa. L’album se poursuit avec I Don’t Know How We Got Here
et sa section rythmique bien mise en valeur, ce duo basse/batterie est un plaisir à
écouter sur ce morceau quasi sans guitare avec un petit synthé, un monstre de batterie
(doublé de percu électro) et une belle ligne de basse. Tout ça permet à
Asger de poser délicatement une belle mélodie vocale. Sa guitare se joint
à l’ensemble sur la toute fin du morceau. Avec Hollow Kid, on retrouve le gros son
Vola, pour le coup assez saccadé, Asger double sa ligne de
chant avec sa guitare sur le couplet, la basse est lourde. Le refrain est encore accrocheur. On termine
cet album par Tray, que certains risquent de trouver un poil nian-nian, mais qui moi me fait
fondre. C’est mid-tempo, la voix de Asger monte dans les aigus, il est
accompagné par Nicolai sur les fins de phrases de refrain.
Bon ben, je suis vraiment navré de vous annoncer que c’est encore un album qui frôle
la perfection (à mes oreilles) et qui va encore choper un coup de cœur, mon dernier de
l’année. Oui, mais que voulez-vous, j’aime le son de ce groupe, ça me parle,
ça fait vibrer mon petit cœur, une écoute me suffit pour ranger les morceaux dans la
mémoire musicale de mon ciboulot, au rang des morceaux mythiques que j’aime écouter
et réécouter. Je suis toujours sous le charme, j’y peux rien...
Tracklist de Friend Of A Phantom :
01. Cannibal 02. Break My Lying Tongue 03. We Will Not
Disband 04. Glass Mannequin 05. Bleed Out 06. Paper
Wolf 07. I Don’t Know How We Got Here 08. Hollow
Kid 09. Tray