Artiste/Groupe:

Vola

CD:

Friend Of A Phantom

Date de sortie:

Novembre 2024

Label:

Mascot Records

Style:

Metal Progressif

Chroniqueur:

Didier

Note:

17.5/20

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J’ai découvert le groupe danois Vola avec son second opus, Applause Of A Distant Crowd et j’ai de suite flashé (18,5) sur le son de ce groupe (progressif mais pas que, djent mais pas que, etc...), qui est pour moi, exceptionnel. Avant moi, notre chroniqueur Lurk avait déjà sorti un 17 pour le premier album, Inmazes, mais après ça j’avais aussi adoré l’album Witness auquel j’avais attribué un 18. On récapitule : trois albums et trois fois au dessus de 17, ça devrait forcer le respect de certains d’entre-vous, me semble t-il, ou au moins vous faire lever un sourcil ?

C’est encore avec un peu de retard que je traite le quatrième album du groupe, Friend Of A Phantom, peut-être parce que pour la première fois, Mascot Records ne nous l’a pas transmis, c’est couillon. L’artwork de la pochette est toujours aussi mystérieux, faudra qu’on me l’explique un jour.

On retrouve dès les premières notes de Cannibal, qui ouvre cet album, le mur de son que propose la basse de Nicolai Mogensen et la guitare de Asger Mygind. On retrouve aussi immédiatement le jeu subtil de batterie du génial Adam Janzi et les claviers toujours contrastants avec un son très pop de Martin Werner. Mais, première surprise, le chant toujours très mélodique d’Asger est épaulé par un chant hurlé, qui n’est autre que celui de Anders Fridén (In Flames). Le contraste des deux voix, fonctionne parfaitement, le morceau défonce tout.

Alors ? Aurais-je menti ? Je préviens les amateurs de chant hurlé qu’Anders ne fait qu’un featuring que sur ce premier morceau. On se calme donc pour Break My Lying Tongue. Enfin façon de parler, car ce morceau, une autre tuerie, porté par un gimmick de clavier entêtant, alterne couplet très calme (belle basse, belle voix, belle batterie) avec un refrain beaucoup plus pêchu (même si la voix reste très mélodieuse). Sur le second couplet, on passe même par un format plus électronique (batterie, claviers). Cette alternance est géniale, quel contraste, quelle puissance dans le refrain. Jamais au bout des surprises, le morceau se termine par un petit solo de clavier puis avec Asger qui termine en voix growl, bien lourd.

Alors ? C’est qui qui avait raison ? On enchaîne sur We Will Not Disband, du pur Vola, avec toujours une belle voix calme et mélancolique sur un fond assez costaud. La basse de Nicolai est puissante, sur le passage des gros bends. Glass Mannequin qui suit glisse carrément vers la douce ballade avec percu électro et synthé. Allez, on se réveille avec Bleed Out qui démarre avec un faux calme tout en sonorités électro, on se doute que ça va pas durer. Et en effet ça décolle, avec un magnifique refrain accrocheur. Pour le couplet suivant Adam lâche les pads et reprend ses fûts. L’excellent break calme d’abord le jeu avant qu’Asger s’énerve pour un passage plus dur.  

On arrive à un autre des meilleurs moments de cet album, avec Paper Wolf. Hypnotisé par cette intro étrange (électo), par la puissance de la mélodie de ce refrain, du riff, de cette voix, de la doublure sur les refrains (Nicolai) je capitule et dégaine mon gun-à-coups-de-cœur. Bam !

En plus, le clip est sympa. L’album se poursuit avec I Don’t Know How We Got Here et sa section rythmique bien mise en valeur, ce duo basse/batterie est un plaisir à écouter sur ce morceau quasi sans guitare avec un petit synthé, un monstre de batterie (doublé de percu électro) et une belle ligne de basse. Tout ça permet à Asger de poser délicatement une belle mélodie vocale. Sa guitare se joint à l’ensemble sur la toute fin du morceau. Avec Hollow Kid, on retrouve le gros son Vola, pour le coup assez saccadé, Asger double sa ligne de chant avec sa guitare sur le couplet, la basse est lourde. Le refrain est encore accrocheur. On termine cet album par Tray, que certains risquent de trouver un poil nian-nian, mais qui moi me fait fondre. C’est mid-tempo, la voix de Asger monte dans les aigus, il est accompagné par Nicolai sur les fins de phrases de refrain. 

Bon ben, je suis vraiment navré de vous annoncer que c’est encore un album qui frôle la perfection (à mes oreilles) et qui va encore choper un coup de cœur, mon dernier de l’année. Oui, mais que voulez-vous, j’aime le son de ce groupe, ça me parle, ça fait vibrer mon petit cœur, une écoute me suffit pour ranger les morceaux dans la mémoire musicale de mon ciboulot, au rang des morceaux mythiques que j’aime écouter et réécouter. Je suis toujours sous le charme, j’y peux rien...

Tracklist de Friend Of A Phantom :

01. Cannibal 
02. Break My Lying Tongue
03. We Will Not Disband
04. Glass Mannequin
05. Bleed Out
06. Paper Wolf
07. I Don’t Know How We Got Here
08. Hollow Kid
09. Tray

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