Artiste/Groupe:

Dark Angel

CD:

Darkness Descends

Date de sortie:

1986

Label:

Style:

Thrash Metal

Chroniqueur:

Orion

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Je vous l'ai déjà dit, mais je le redis : 1986, grande année pour le Thrash Metal ! Master Of Puppets, Reign In Blood, Peace Sells, Doomsday For The Deceiver, The Dark... On dirait qu'ils se sont tous surpassés pour sortir leur chef-d'oeuvre.
Poussés par cette profusion d'excellents albums, Dark Angel sort en novembre 1986 ce Darkness Descends, un disque qui deviendra, lui aussi, l'un des albums cultes du Thrash Metal.

Dark Angel a été fondé en 1981. Après quelques démos, le groupe se voit proposer de placer un titre, Welcome To The Slaughterhouse, sur la fameuse compilation Metal Massacre sixième du nom qui paraît en 1985, ce qui leur ouvre les portes des studios pour enregistrer leur premier album. Celui-ci, très justement intitulé We Have Arrived, sort en mars de cette même année. Puis le groupe tourne intensivement pour promouvoir son album en première partie de Slayer, Megadeth, Venom, Possessed ou Exodus.
C'est presque le même line-up, Don Doty au chant, Eric Meyer et Jim Durkin aux guitares et Rob Yahn à la basse qui entre en studio l'année suivante pour enregistrer son successeur. Presque, car derrière la batterie il y a tout de même eu un changement important dans la vie du groupe. C'est en effet le monstrueux Gene Hoglan qui a pris la place de Jack Schwartz. Important car, en dehors du fait qu'il est un batteur d'exception, il est aussi à l'origine de la composition de cinq des sept titres de cet album, textes et musiques.
Facile de se rendre compte que Dark Angel a gagné au change avec son changement de batteur, il suffit d’écouter les deux versions de Merciless Death à la suite, celle présente sur le premier album et celle-ci (au passage, on se demande pourquoi le groupe a jugé utile de proposer de nouveau ce titre, à un an d’intervalle). Ah oui, quand même ! On est dans la catégorie au-dessus, là (désolé Jack, mais c’est tellement évident…). On a presque l’impression qu’il y a deux batteurs à la place d’un. Et du coup, le reste du groupe a pu accélérer encore le tempo (eh oui, c’était possible !), le titre a gagné vingt secondes.
C’est sûr que niveau brutalité, Darkness Descends se pose là. Vous prenez l’agressivité d’un Slayer époque Hell Awaits (la façon de hacher les paroles de Don Doty rappelle d’ailleurs celle de Tom Araya sur cet album) et le côté frénétique d’Exodus période Bonded By Blood. Vous mixez le tout avec un son à décorner les bœufs (le son de gratte est bien caverneux) et le tour est joué.
C’est donc le côté bien bourrin du Thrash que l’on a ici. Ca bourrine du début à la fin, pas de répit à attendre de la part des Américains. Riff hachoir, basse bourdonnante, batteur au taquet et chanteur vociférant là-dessus, en se permettant parfois de s’arracher les cordes vocales avec des cris déchirants (Merciless Death, Perish In Flames). Le côté bourrin est accentué par la production de l’album, au soin de Randy Burns, qui lui donne un rendu pour le moins compact. Pas trop de subtilités à attendre tout au long de ces à peine trente-cinq minutes. Oui, c’est court. Mais pour un tabassage en règle comme celui-là, c’est amplement suffisant.

Pour autant, je dois dire que le statut culte de cet album me laisse un peu perplexe. En effet, comparé justement aux albums cités plus haut, je ne le trouve pas aussi phénoménal (jugement tout à fait subjectif et personnel, bien sûr). Sorti un an ou deux avant, effectivement, il aurait été une référence absolue. Mais là, quelques autres (Slayer, Exodus, Possessed) étaient déjà passés par là. Ensuite, mis à part trois titres que je trouve assez terribles (Darkness Descends, Merciless Death – qui n’était donc pas un nouveau morceau – et Perish In Flames – quel final !), les trois autres sont simplement corrects et il y a un Black Prophecies qui traîne en longueur, ce qui lui fait perdre un peu de son intérêt. Enfin, l’ensemble sonne un peu linéaire. Ca reste un bon album, pas de doute. Et un album à posséder dans toute thrashothèque digne de ce nom. Mais culte ?
Dark Angel n’a d’ailleurs jamais fait partie des formations leaders du Thrash malgré cet album et les deux suivants, Leave Scars et Time Does Not Heal, assez réputés aussi... et auxquels je n'ai jamais accroché.

Ce disque a été réédité par Century Media avec l'ajout de huit titres live, extraits de deux concerts de 1988 et 1989 (son correct, sans plus). L'occasion d'entendre sur ces morceaux (provenant principalement de cet album mais on a également le titre We Have Arrived) le successeur de Don Doty au chant (puisque Darkness Descends fut son dernier enregistrement avec le groupe), Ron Rinehart.
 

 

Tracklist de Darkness Descends :

01. Darkness Descends
02. The Burning Of Sodom
03. Hunger Of The Undead
04. Merciless Death
05. Death Is Certain (Life Is Not)
06. Black Prophecies
07. Perish In Flames