Bon, je ne vais pas vous refaire l’intro à chaque fois que je parle d’un album de death, mais quand même : le death et moi, c’est une histoire compliquée. J’ai toujours du mal avec le genre, je le regarde de loin, attiré mais pas trop. Le problème étant que j’en chie des ronds de pelle pour trouver des groupes qui le jouent comme j’aime bien. Y’a deux ans, j’avais cela dit réussi à placer le dernierCarcass dans mon top. Et l’an dernier, j’avais trouvé de quoi me sustenter avec le très chouetteAutopsy. Et j’avais franchi un sacré rubicon pour moi en écoutant -et en achetant- le dernierCattle Decapitation.
Me revoilà donc cette année, avec du bon gros death bien crado, bien sale, bien dégueu. J’étais tombé il y a quelques temps sur un titre de 200 Stab Wound -tout un programme- dans une playlist de nouveautés que je faisais tourner lors d’un long trajet en bagnole. Leur death tout vilain était mâtiné de hardcore, ce qui lui donnait un côté "thrash x10" qui m’avait bien botté. Ne me demandez pas le titre, je l’ai oublié. Mais quand le groupe annonce un deuxième album en cet an de crasse (haha) 2024, je me dit qu’il serait judicieux d’y jeter une oreille, en me marrant bien devant la pochette franchement pas kasher qui nous ait proposé là et que, bien sûr, j’adore.
Bon, soyons honnêtes : on n’est pas vraiment sur du "thrash x10", mais bien sûr du death bien costaud, qui ravira les fans de Cannibal et consorts. Sauf à la rigueur sur l’excellente Defiled Gestation, bien hardcore donc bien thrash, avec même une petite mélodie qui rappelle Creeping Death de vous-savez-qui. Autre incartade hors du mort-metal : Led To The Chamber est en fait un interlude bien sentie, qui permet de souffler après toutes les mandales qu’on vient de bouffer, interlude joué au vieux synthé 80’s, à la manière d’une bande originale de John Carpenter, ce qui n’est pas pour me déplaire. À part ça, on va être clair : neuf titres, même pas trente minutes et du riff, du riff et encore du riff ! Ça et des gros breaks, forcément, ce serait con de garder sa tête à sa place. Tiens, prenez donc le morceau-titre puis Release the Stench dans la tronche, vous allez voir ce que vous allez voir !
Difficile d’en dire plus. À mes oreilles profanes, c’est un super disque de death qui tue, que je compte bien acquérir et m’administrer à doses régulières. Rien de révolutionnaire ici, juste une p’tite demi-heure de metal bien bourrin et bien costaud qui ravira, je pense, les amateurs du genre. C’est tout ? Ouais, mais c’est déjà pas mal.
Tracklist de Manual Manic Procedures :
01. Hands of Eternity 02. Gross Abuse 03. Manual Manic Procedures 04. Release the Stench 05. Led To The Chamber / Liquified 06. Flesh From Within 07. Defiled Gestation 08. Ride the Flatline 09. Parricide