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Quatrième visite parisienne des Suédois de The Night Flight Orchestra, quatrième live report de votre webzine... vous ne pourrez pas dire que ne nous ne sommes pas assidus ! Et, en même temps, comment et pourquoi louper un tel rendez-vous ? La venue du groupe dans notre capitale est synonyme de soirée festive... Vu les temps qui courent, cela se refuse-t-il ? D'ailleurs, le concert affiche complet depuis un bon moment... très bonne nouvelle. A ce propos, on aurait pu imaginer une salle un peu plus grande que le Petit Bain pour l'occasion. En 2020, à quelques jours du confinement, la troupe était passée par la Machine du Moulin Rouge (le show n'affichait pas complet, certes, mais la salle était très correctement remplie, dans mes souvenirs en tout cas)... La prochaine fois, peut-être ? Je n'ai malheureusement pas pu voir la première partie, Tragedy, groupe qui propose des versions metal de standards discopop des années 70 ou 80 (ABBA, Bee Gees...). Dommage, ça devait être sympa, voire idéal pour chauffer la salle. Quand j'arrive enfin et descends dans la cale du Petit Bain, l'endroit est bondé... il va faire chaud et on ne va pas avoir beaucoup de place pour bouger, c'est sûr. 
Deux jours auparavant est sorti Give Us The Moon, le tout nouvel album de NFO (encore une réussite ! Je regrette d'ailleurs déjà de ne pas avoir légèrement boosté la note, j'aurais pu monter jusqu'à 16) mais Paris va pouvoir découvrir plus de nouveaux titres que ceux issus de cette nouvelle production car la petite tournée européenne Death To False AOR en 2022 (qui faisait la promotion de l'album Aeromantic II) avait tout simplement boudé notre pays. C'est mal. Mais tout est pardonné. Surtout quand la joyeuse équipe (toujours huit membres... eux aussi vont être un peu serrés ce soir) investit la scène du Petit Bain et attaque le set avec l'efficace Stratus qui ouvre le dernier album, immédiatement suivi d'un vieux titre qui n'avait pas été joué depuis leur première tournée, l'excellent California Morning qui rappelle à notre bon souvenir le tout premier album, Internal Affairs (qui reste mon préféré). Sur scène, un backdrop reproduisant la pochette de Give Us The Moon, des ventilateurs, deux mini-palmiers... et le groupe sapé comme à l'accoutumée : costumes, lunettes de soleil, béret ou chapeau pour quelques-uns, uniformes d'hôtesses de l'air pour les choristes, on est tout de suite dans un autre univers. Le groupe a l'air ravi, le public est hyper enthousiaste. Bref, chaude ambiance, décollage réussi.  
Et ça ne va pas redescendre... même si le commandant de bord, l'excellent Björn Strid (dans un registre et un jeu de scène à des années lumières de ce qu'il fait avec Soilwork) va régulièrement nous taquiner en nous disant qu'on est incroyablement calmes. Bon, il n'a pas totalement tort. L'ambiance est globalement hyper chaleureuse mais il est vrai que, parfois, entre les morceaux, le public se montre très silencieux ou attentif... mais ça repart très vite. Et c'est bien normal car le groupe balance du tube sans fléchir : Divinyls, Domino, Gemini... Difficile de résister, c'est rythmé, festif, entraînant... en quatre mots : c'est la fête !  
Mais NFO prend le soin de varier les ambiances et bien que l'équipage privilégie l'énergie et le fun, il n'oublie pas de montrer ses différentes facettes. Il y aura un petit hommage à David Andersson, le guitariste avec lequel Björn avait lancé cette aventure il y a un peu plus d'une douzaine d'années, malheureusement décédé en 2022... quelques moments plus calmes ou mélancoliques (avec Paloma, notamment, chanson qui parle d'une hôtesse de l'air prisonnière d'une relation toxique, ou Transatlantic Blues, encore un titre du premier album, ça fait plaisir), planants lors d'un passage guitare/clavier servant d'introduction à Burn For Me ou rock avec la nouvelle Cosmic Tide et sa partie de batterie bien remuante. Strid nous dira également que cela fait quasiment cinq ans qu'ils ne nous ont pas vu, que c'est ridicule, qu'on leur a manqué et qu'ils ont hâte de revenir vers la fête avec nous. 
En guise de rappel : trois "W". White Jeans, qui met le feu... Way To Spend The Night, nouveau single entêtant aux allures de Call Me (Blondie) et le final immanquable et imparable de chaque show de NFO, West Ruth Ave sur lequel Björn nous invite à faire une chenille circulant dans tout le Petit Bain. Certains s'y collent mais ça a un peu de mal à prendre, les conditions de circulation ne sont pas idéales... En tout cas, grosse ambiance de fête sur ce dernier titre, toujours aussi génial et idéal pour conclure une soirée très réussie. Le set a duré une bonne heure quarante, la discographie du groupe a globalement été bien représentée (il n'y a que le second album, Skyline Whispers, sur lequel il y a eu impasse), le son était bon, les musiciens impeccables et Björn est toujours un frontman charismatique même si on l'a senti un peu fatigué par moments et sur certains refrains plus exigeants (l'hiver n'épargne personne). Il m'avait semblé plus en voix en 2020 mais sa prestation n'avait rien de honteux ce soir. Sans surprise, The Night Flight Orchestra, sur scène, c'est toujours un excellent moment... et on a hâte de remettre ça en espérant ne pas avoir à attendre cinq ans ! 
Un grand merci à Garmonbozia pour l'accréditation ! Setlist The Night Flight Orchestra : Stratus California Morning Shooting Velvet Divinyls Domino Gemini Cosmic Tide This Boy's Last Summer Paloma Satellite Transmissions Can't Be That Bad Transatlantic Blues Burn For Me --------------------------------- White Jeans Way To Spend The Night West Ruth Ave 
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