Groupe:

Bridge To Hell 2025 - Jour 1 et 2

Date:

12 et 13 Septembre 2025

Lieu:

Crest

Chroniqueur:

philippec

Les 12 et 13 septembre derniers, Crest (Drôme) a accueilli la cinquième édition du festival Bridge To Hell, organisé par l’association La Boîte en Metal. Nous avions d’ailleurs interviewé l’un de ses co-fondateurs, Éric Néré,  en juillet dernier (à retrouver ici).
 
C’était pour moi une première : couvrir et vivre cet événement de l’intérieur. Et je dois dire que ces deux journées ont été rythmées par des retrouvailles émouvantes, de belles rencontres inédites, et surtout, des prestations musicales mémorables que je vous invite à découvrir au fil de ce live report.
 
 
 
Bridge To Hell : Jour 1
 
Eiga 
La première soirée du festival Bridge To Hell s’ouvre sur les chapeaux de roue avec Eiga , groupe chargé de lancer les hostilités. Une mission claire leur est confiée : embraser la scène et électriser le public dès les premières secondes. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont relevé le défi avec brio.
 
 
Leur cocktail sonore, mêlant hardcore, nu metal et screamo, frappe fort et juste. Sans artifices ni mise en scène superflue, Eiga mise sur l’efficacité brute : des riffs exécutés avec une précision chirurgicale, portés par un son limpide et puissant. L’énergie est immédiate, la salle s’embrase, et le public se laisse happer sans résistance. Chaque morceau renforce cette connexion directe, presque instinctive, entre le groupe et la fosse.
 
 
L’ambiance est déjà brûlante pour ce premier concert, et Eiga, auteur d’une prestation solide et sincère, quitte la scène sous une salve d’applaudissements nourris. Une entrée en matière réussie qui donne le ton pour le reste du festival : intense, authentique et sans concession.
 
 
Setlist :
Archon
Primitive
Night Speaks
Kaimon
Patience
The Wild In Me
Rampage
The Unseen
 
LocoMuerte 
Après une ouverture musclée, place à LocoMuerte, deuxième groupe de la soirée, qui débarque sur scène à quatre, sans catcheurs ni guests comme au Plane’R Fest, mais avec leur arme la plus redoutable : une joie de vivre communicative et une énergie débordante.
 
 
Dès les premières notes, le feu est mis à la salle. El Termito, fidèle à lui-même, manie son micro-sabre avec fougue avant de le délaisser pour mieux bondir dans tous les sens. Le set est une déferlante : slammers en cascade, circle pits déclenchés à coups de pancarte, et une ambiance euphorique où se mêlent chants, pogos et danse. C’est la fiesta totale, une célébration du chaos joyeux. Les Chicanos du 91, comme ils aiment se nommer, ne trichent pas. Leur style peut sembler caricatural, mais leur sincérité sur scène est indiscutable.
 
 
L’interaction avec le public est constante, presque fusionnelle : chants en chœur sur Barrios,  montée collective sur scène pour Mi Familia et lancés de crocodiles gonflables dans la foule pour le rodéo croco sur Los Narcos . Chez LocoMuerte, le concert est un terrain de jeu où chacun devient acteur de la folie ambiante et le titre final La Vida Loca le symbolise bien !
 
Une chose est sûre : un show de LocoMuerte ne s’oublie pas. C’est un moment de pure démesure, où la musique devient prétexte à communion, à défoulement, à fête. Et ce soir encore, ils ont prouvé qu’ils étaient les maîtres incontestés de cette alchimie.
 
 
Setlist:
Tiro Pa Matar
Parano Booster
La Brigada De La Muerte
Sangre
Pura Violencia
Bandolero
Ronque
Demonios
B91
Barrio
Mi Familia
Los Narcos
La Vida Loca
 
Je vais, le temps du changement de plateau, me sustenter au food-truck qui ce trouve dans une des cours extérieures. On n'y trouve aussi Foss, le chanteur de Vertex qui s’est vu confier la mission d’animer les entractes entre les groupes. Seul avec sa guitare électrique, installé au cœur du public, il enchaîne les reprises de classiques avec une aisance déconcertante. Très vite, la foule est séduite par son charisme naturel et son groove communicatif.
 
 
Vocalement, il surprend : bien loin de l’image que j’avais gardée de lui lors de ses prestations avec Vertex, il dévoile une palette vocale riche et nuancée. Une belle redécouverte, qui prouve qu’il sait aussi briller en solo. Et franchement, quoi de mieux que savourer de la bonne musique tout en mangeant ? Après cette parenthèse musicale aussi généreuse que savoureuse je retourne dans la salle pour y voir le prochain groupe.
 
Seth 
Après l’explosion festive et colorée de LocoMuerte, le changement d’ambiance est radical. La scène s’assombrit, les lumières se tamisent, et l’atmosphère se charge d’une tension presque sacrée. C’est l’heure de la messe noire, orchestrée par Seth, figure incontournable du metal  noir français. Le contraste est saisissant, et l’on s’apprête à plonger dans un univers où la brutalité se mêle à la beauté, où le rituel devient art.
 
 
Fidèle à sa réputation, Seth livre une performance aussi sombre que théâtrale. Entre têtes tranchées, cérémonies sanglantes, dagues brandies et cracheuse de flammes, le groupe transforme la scène en autel du chaos. Mais derrière cette mise en scène macabre, la musique ne perd rien de sa puissance ni de sa finesse. Les riffs acérés s’entrelacent avec des nappes de synthétiseurs d’une beauté presque céleste, apportant une dimension symphonique inattendue à cette brutalité sonore. C’est une alchimie rare, techniquement irréprochable et émotionnellement captivante.
 
 
Malgré l’obscurité ambiante, qui a pu refroidir une partie du public, une autre frange a pleinement adhéré, communiant avec le groupe dans cette liturgie noire. Pour ma part, ayant déjà vu Seth en plein jour au Hellfest, je n’avais jamais été aussi happé par leur univers. Enveloppé par la pénombre de la salle, j’ai été totalement absorbé par leur rituel, découvrant une intensité nouvelle, presque mystique.
 
 
Seth n’a pas simplement joué ce soir : ils ont officié. Leur messe noire a transcendé le concert pour devenir une expérience immersive, où l’ombre révèle une beauté insoupçonnée. Une prestation marquante, qui confirme leur statut de maîtres du genre et laisse une empreinte durable dans l’esprit de ceux qui ont osé s’y abandonner.
 
 
Setlist :
Paris Des Malifices
Metal Noir
La Destruction Des Reliques
La Morsure Du Christ
- Intermède-
Et Que Vive Le Diable
Insurrection
Hymne Au Vampire I
Hymne Au Vampire III
Le Triomphe De Lucifer
 
Après quelques échanges à l'extérieur, je retourne dans la salle : changement de registre, place à la tête d’affiche de la soirée… les incontournables Tagada Jones ! Véritable fer de lance du punk français depuis les années 90, le groupe incarne une rage militante et une énergie brute qui ne faiblit pas.
 
 
Dès les premières notes de Le Dernier Baril, le ton est donné. Le public, déjà chauffé à blanc, reprend en chœur Je Suis Démocratie puis Nous Avons La Rage : des textes engagés, scandés avec conviction. Malgré une époque morose, Tagada Jones est là pour faire la fête et transmettre une bonne dose de bonne humeur. On danse, on saute, on pogote, bref, on vit !
 
 
Sur la doublette Zéro De Conduite / Cargo, une vague de slammers déferle vers la scène, galvanisée par l’intensité du moment. Les morceaux s’enchaînent sans relâche : Vendredi 13, Elle Ne Voulait Pas, puis une série de classiques qui font l’effet d’une bombe. Combien De Temps Encore, Les Compteurs à Zéro, Nation To Nation, Le Feu Aux Poudres… tout y est pour combler les fans les plus exigeants. Niko, fidèle à sa réputation de bête de scène, harangue la foule avec une aisance déconcertante. Le set s’achève sur l’hymne Mort Aux Cons, dans une ambiance survoltée mais toujours bon enfant. Jusqu’au dernier riff, le public reste en transe.
 
 
Tagada Jones a livré un show incandescent, mêlant engagement politique, énergie punk et communion totale avec le public. Une prestation sans concession, qui rappelle pourquoi le groupe reste une référence incontournable du live en France. Une claque monumentale pour ce premier jour du Bridge To Hell et une promesse : la suite du festival s’annonce explosive.
 
 
Setlist
Intro
Le Dernier Baril
Je Suis Démocratie
Nous Avons La Rage
Zéro De Conduite
Cargo
Vendredi 13
Elle Ne Voulait Pas
Combien De Temps Encore
Le Poignard
Les Compteurs à Zéro
De Rires Et De Larmes
Nation To Nation
Le Feu Aux Poudres
Mort Aux Cons
 
Bridge To Hell : Jour 2
 
Dès midi, une forte pluie s’est abattue sur Crest sans discontinuer, contraignant les organisateurs à annuler le Tremplin prévu l’après-midi en plein air au skatepark. Ce concours devait départager trois groupes afin de désigner celui qui ouvrirait la soirée du samedi lors de la prochaine édition. Heureusement, vers 18h, les averses ont cessé, permettant au public d’affluer progressivement jusqu’à frôler le sold out.
 
NoDeal
 
C’est NoDeal, lauréat du Tremplin 2024, qui a eu l’honneur d’ouvrir cette deuxième soirée. Le quintet composé de Yann (chant), Allan (guitare rythmique), Martin (guitare lead), Mathias (basse) et Alexis (batterie) a livré un set de metal alternatif débordant d’énergie. Dès les premières notes, les têtes dans le public se sont mises à hocher frénétiquement, preuve d’une adhésion immédiate.
 
 
Le groupe a interprété six titres, dont trois extraits de leur EP éponyme. On démarre fort avec le revigorant Last Parad, suivi du très bluesy Dive, sublimé par les envolées de guitare de Martin, soliste inspiré au jeu fin et expressif. Le morceau Believer, joué en duo avec la chanteuse Melow, apporte une touche de sensibilité avant Scientist, qui clôt le set avec puissance et subtilité. Le public, conquis, a interagi avec enthousiasme tout au long de leur performance, qui s’est achevée sur un ultime solo éclatant.
 
 
NoDeal a parfaitement rempli sa mission d’ouvreur, en insufflant une énergie communicative et une musicalité remarquable. Leur prestation confirme le flair du jury du Tremplin, qui a su repérer un groupe prometteur. Grâce à eux, la salle est désormais bien chaude, prête à accueillir les prochains assauts sonores de cette deuxième soirée du Bridge To Hell.
 
 
Setlist :
Corrida
Sweeter Life
Last Parad
Dive 
Believer
Scientist
 
 
Stoned Jesus
 
Alors que ce deuxième jour bat son plein, je suis surpris de voir Stoned Jesus, formation culte de la scène stoner ukrainienne, se produire en deuxième position dans la programmation. Un choix étonnant au vu de leur aura, mais qui n’a en rien entamé l’intensité de leur prestation. Mené par l’incontournable Igor Sydorenko (chant/guitare), le trio est désormais complété par le jeune et impressionnant Yuri Ciel à la batterie, et Andrew Rodin à la basse, tous deux apportant une fraîcheur et une puissance renouvelée au groupe.
 
 
Le set s’ouvre avec Porcelain, longue pièce atmosphérique tirée de Father Light, qui plonge immédiatement le public dans une ambiance hypnotique. S’ensuivent Thessalia, extrait de Pilgrims, et Shadowland, premier avant-goût de leur nouvel album Songs To Sun, prévu quelques jours après le festival. Trois titres récents, solides et bien exécutés, qui posent les bases d’un concert en crescendo. Puis vient Here Come the Robots, brûlot dédié par Igor à Brent Hinds, guitariste de Mastodon récemment disparu.
 
 
L’émotion est palpable, la tension monte. Et c’est là que le groupe atteint des sommets : près de vingt minutes de grâce avec l’enchaînement mythique de Bright Like the Morning et I'm the Mountain. Le public est littéralement happé par cette orgie sonore, envouté par la densité émotionnelle et la maîtrise instrumentale des Ukrainiens. Igor, avec sa voix et sa guitare, nous caresse puis nous secoue, tandis que Yuri et Andrew alternent finesse rythmique et lourdeur tellurique.
 
 
Ayant vu le groupe plusieurs fois, je peux affirmer que l’exécution de ces deux pièces maîtresses du groupe fut sans doute la plus belle et la plus intense à ce jour. Un véritable moment suspendu, qui nous mène jusqu’au dernier titre, Low, joué pour la première fois en live, clôturant le set avec une touche d’inédit.
 
 
Le public du Bridge To Hell a vécu une prestation magique, empreinte d’émotion et de sincérité. Stoned Jesus ne se contente pas de jouer : ils partagent, ils vibrent, avec une humilité désarmante et une authenticité rare. Cette attitude les rend profondément attachants, et leur performance restera gravée comme l’un des sommets du festival.
 
Setlist :
Porcelain
Thessalia
Shadowland
Here Come the Robots 
Bright Like the Morning
I'm the Mountain
Low
 
 
Après une prestation magistrale de Stoned Jesus qui a littéralement électrisé le public, Breed Machine prend le relais sur scène. Un passage délicat, tant l’empreinte laissée par le groupe ukrainien est encore vive dans les esprits. Curieux de voir comment Breed Machine allait relever le défi, je me positionne dans le pit photo pour capturer leurs trois premiers titres, avant de me retirer au fond de la salle pour mieux écouter.
 
 
La question se pose rapidement : Breed Machine va-t-il souffrir de la comparaison, du moins à mes yeux ? Ayant déjà vu le groupe au Nuclear Fest Reborn l’an dernier, je garde le souvenir d’une formation énergique et groovy, capable de faire bouger La Canourgue… mais qui, personnellement, ne m’avait pas touché. Ce soir, face à un public visiblement conquis, je décide de leur accorder une seconde chance.
 
 
Il faut reconnaître que Breed Machine n’est pas né d’hier. Avec quelques décennies d’existence, le groupe maîtrise son sujet et sait comment faire vibrer une salle. Leur présence scénique est solide, leur jeu bien rodé, et l’énergie est au rendez-vous. Pourtant, malgré tous ces éléments, la magie n’opère toujours pas pour moi. Je décroche rapidement, préférant m’éclipser pour m’hydrater et reprendre des forces avant le prochain groupe.
 
 
En conclusion, Breed Machine a su séduire une bonne partie du public grâce à son énergie et son efficacité scénique. Mais pour moi, l’émotion n’était pas au rendez-vous. Peut-être est-ce simplement une question de sensibilité musicale… ou le contrecoup d’un Stoned Jesus trop grandiose. Quoi qu’il en soit, le soirée continue, et chaque groupe depuis hier apporte sa propre couleur au festival.
 
Setlist :
Niburu
Ma Haine
Shinra Tensei
La Volonté
Asura
LFDL
L'Unité
Prototype
Dansez Sur Ma Tombe
Contact
Hypocrites
Renaissance
 

SepticFlesh

Après une pause un peu plus longue que prévue, je retourne dans la salle, prêt à vivre l’un des moments forts de cette deuxième journée du Bridge To Hell : le concert de SepticFlesh, tête d’affiche du jour. Le groupe grec, que j’avais déjà vu le week-end précédent à l’Opéra de Nice pour le Metal Up The Opera II, avait littéralement dynamité la scène ce soir-là. Autant dire que mes attentes étaient élevées.

Dès mon arrivée, l’ambiance est électrique. Les fans, déjà massés devant la scène bien avant le début du set, trépignent d’impatience. Lorsque les premières notes de The Collector résonnent, une clameur traverse la salle, suivie d’une véritable explosion d’enthousiasme avec The Vampire from Nazareth, devenu au fil des années un classique incontournable du groupe.

Comme à Nice, la setlist est musclée : Pyramid God, Portrait of a Headless Man, Martyr… mais aussi Coming Storm, absente du concert précédent, et qui fut pour moi une excellente surprise. Le son est puissant, les musiciens assurent. Seth, fidèle à lui-même, enflamme la salle avec ses fameux "My Friend" qui font toujours mouche. Derrière les fûts, Krimh impressionne par sa précision et son énergie. Christos, bien que plus discret ce soir, fait virevolter ses dreadlocks, tandis que Psychon se montre particulièrement en verve, épaulant Seth pour faire monter l’ambiance.

Le show se termine sur Anubis, suivi en rappel de Dark Art. Si le contexte différait de celui de Nice, j’ai trouvé le set de ce soir un peu en demi-teinte, une rareté chez SepticFlesh, qui m’a habitué à des performances plus homogènes. Malgré cela, le groupe est chaleureusement applaudi, et l’enthousiasme général l’emporte sur les quelques réserves.

SepticFlesh a une fois de plus démontré sa puissance scénique et son charisme, même si l’intensité n’a pas toujours été au sommet. Le public, conquis dans sa majorité, a vécu un moment fort de cette deuxième journée du Bridge To Hell. Une prestation qui, malgré ses légères fluctuations, confirme la stature du groupe dans le paysage du metal symphonique.

Dropdead Chaos 

Malgré l’heure tardive, la soirée n’est pas terminée : il reste encore Dropdead Chaos à l’affiche. Il est minuit trente quand le groupe monte sur scène, et contre toute attente, la salle est encore pleine à craquer. Renato, le frontman, n’en revient pas : le public est resté en masse pour assister à ce qui s’annonce comme un final d’anthologie.

Et pour cause, Dropdead Chaos est une véritable dream-team. Autour de Renato, également membre de Flayed et des Tambours du Bronx, gravitent des musiciens d’exception : Nils Courbaron (Sirenia, Bloodorn, T.A.N.K.) à la guitare lead, Pierre Jacou (Black Bomb A) à la basse, Raphaël Pener (T.A.N.K.) au chant et à la guitare rythmique, Amaury Pastorelli (Disconnected)  à la batterie et Antoine Roszak (Acod) à la guitare rythmique. Tout les deux remplaçants pour la soirée.

Dès les premières notes d’Underneath The Sound, le public reprend les "hé-ho" en chœur, frappant des mains avec ferveur. L’intensité est immédiate. Escape et Save Yourself enchaînent avec une puissance redoutable, portée par un son parfaitement maîtrisé. Les riffs des trois guitares sont tranchants, précis, implacables.

La paire basse-batterie Jacou/Pastorelli constitue le socle rythmique du groupe, une véritable colonne vertébrale musicale. Jacou, impressionnant de maîtrise, brille notamment sur Sun, tandis que Renato, véritable lutin fou, électrise la scène épaulé par Raff, ancien frontman de T.A.N.K., avec qui il partage une complicité palpable. Mais Dropdead Chaos ne se résume pas à la puissance brute : il y a aussi de la finesse. Les refrains de 7Kings et surtout One Last Encore font chavirer la salle, tandis que Nils distille tout au long du set des soli d’une beauté saisissante.

À mi-concert, l’ambiance est incandescente. L’interaction entre le groupe et le public est constante, menée avec brio par Renato. Dans la fosse, c’est l’euphorie : les slams s’enchaînent, tout le monde saute, hurle, vibre. Un court répit avec l’intermède Dropdead, vite balayé par Rainman, dont l’intensité monte crescendo jusqu’à un solo final sublime. Abyss poursuit dans la même veine, avec un Renato impérial. Sur Unpredictable, les couplets rappés s’appuient sur une armada rythmique d’une clarté sonore bluffante.

Ce moment de communion intense se conclut sur Humans, dans une ambiance toujours aussi folle. Quelle claque monumentale ! Le public a eu raison de rester : il aurait sinon manqué la véritable tête d’affiche de la soirée.

Dropdead Chaos, par son talent, sa générosité et son énergie débordante, a littéralement dynamité le Bridge To Hell. Leur prestation et celle de Stone Jesus resteront comme les plus belles et les plus intenses de cette édition 2025.

Setlist :
Underneath The Sound
Escape
Save Yourself
Sun
7Kings
One Last Encore
Dropdead
Raiman
Abyss
Unpredictable
Humans

 

Un immense merci aux organisateurs et bénévoles du festival pour ces deux soirées exceptionnelles, menées avec passion et professionnalisme. La qualité et la diversité de la programmation ont permis de vivre des moments intenses, riches en émotions et en découvertes, confirmant le Bridge To Hell comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs de musiques extrêmes. Coup de chapeau également à toute l’équipe technique (son et lumière) pour une prestation irréprochable qui a sublimé chaque performance et renforcé l’impact scénique de chaque groupe. Le Bridge To Hell 2025 s’achève en apothéose. Vivement la prochaine édition !

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