Groupe:

Festival 666 - Dimanche

Date:

11 Aout 2024

Lieu:

Cercoux

Chroniqueur:

PhilippeC, JeanMichHell, Ced12

Canicule annoncée donc forcément ce troisième jour nécessite d'être bien appréhendé. encore un bien beau programme ce jour pour une édition proposant une affiche très qualitative sur l'ensemble des trois journées ce qui est à saluer. 

Pitfloor (Ced12)

Alors que Philippe et Jean Mich’Hell ne s’en aillent interviewer Heart Attack (et bénéficier de la clim’, malins les collègues !), nous allons voir Pitfloor avec Lorick devant un parterre inondé de soleil et de fait peu fourni. Oui, en ce troisième jour, les 40° sont annoncés alors on s’économise, on se gère et les 35° sont déjà là à notre arrivée sur le site. Jean-Mich’Hell y reviendra peut-être dans son bilan mais la gestion de l’ombre est au passage excellente sur ce festival qui cumule décidément beaucoup de qualités. Mais à l'impossible nul n'est tenu et le soleil écrase le parterre sur les coups de 14h tapantes (c'est le cas de le dire vu les conditions).

Pas de chance pour Pitfloor donc mais qui mouille la chemise avec un hardcore bas du front, basique mais percutant. Sly (chant), Tit (batterie), Ben (guitare) et Seb (basse) font le job. C’est typiquement hardcore avec un côté hurlé / rappé et ça s’agite gentiment dans la fosse. Petit moment étonnant alors que les musiciens demandent au public de venir sur scène dans un esprit 100% hardcore, la sécurité fait vite redescendre tout ce petit monde. Sly prendra les choses en main et finira d’ailleurs son show dans le public et si Pitfloor ne réinvente rien, le boulot est fait, la journée est bien lancée.

Setlist :

Balek
Colors
Trigger
380 War
Number One
Crack House
Magnetic Attraction
Predator
Virus

Artery (Ced12)

Début de journée, ce sont les scènes locales mises en valeur et c’est un groupe d’Angoulême qui lance les hostilités thrash du jour. Artery a été fondé en 2005 et délivre un thrash typique 80’s. On y retrouve donc les rythmiques si spécifiques à cette scène et si Artery ne fait pas dans l’originalité, ce qui est proposé est bien fait. Fait amusant, les deux guitaristes affichent quelques printemps au compteur et sont accompagnés de musiciens bien plus jeunes. Je n’ai donc pu m’empêcher de demander de manière taquine à mes comparses si ces derniers jouaient avec leurs enfants car il y a une bonne génération d’écart ce qui reste inhabituel.

L’énergie est bonne, ça déroule bien, on sent les deux guitaristes impliqués et concentrés car ça va franchement vite derrière, dans la tradition thrash. Une bonne mise en bouche avec un groupe dégageant un grand capital sympathie et des zikos qui mettent du cœur à l’ouvrage tout en s’offrant le luxe d’ouvrir pour les légendaires Testament, groupe qu’Artery doit révérer.

Setlist :

Intro
Fed Up
Dreamland
Welcome Inside The Game
Hate
Dictatorship In Blood
Invisible
War Letter
Last Chance

WildFire (Jean Mich’Hell)

Et voici le meilleur groupe du festival, j’ai nommé Wildfire ! C’est ainsi que le groupe se présente à nous et déboule sur scène avec leur hardcore dopé à l’énergie qui n’est pas sans rappeler autant Motörhead qu'Airbourne ! Leur style emprunte autant au Blues, qu’au Rock, voire au Heavy sur certains solos. L’ensemble est classique mais bougrement bien fait.

J’ai eu l’occasion, de les croiser également au Vind’Hell Fest il y a quelques semaines et j’avais trouvé le groupe organisateur d’un joyeux bordel Rock’n Roll à souhait, et aujourd’hui je les ai trouvés en deçà en termes d’intensité. Est-ce la chaleur (presque 40°C), l’horaire, la scène (…) mais je les ai trouvés nettement moins à l’aise que lors d’autres prestations. Mais bon vu la proposition du groupe, je ne doute pas qu’ils vont rapidement retrouver le mojo !

Setlist :

Han Shot First
One Night Rock n’Roll
Deeper than Hell
Screaming like the Devil
Hard n’ Wild
Shakin the ground
Wildfire
Warboys
TFDN
Riff Machine
Medocan Rampage

TTT (Tribute To Thrash) (PhilippeC)

Mené par deux pionniers du thrash français Alex Colin-Toquaine (Agressor) et Stef Buriez (Loudblast), TTT est un groupe hommage à la scène thrash émergente du milieu des années 80. Associés à Nicklaus Bergen (guitare) et Fabien Cortiana (batterie) les deux compères nous ont concocté une setlist spéciale cassage de nuque. Cela commence par Black Magic de Slayer, Nuclear War de Nuclear Assault, puis Flag Of Hate de Kreator qui nous mettent de suite dans l'ambiance.

C'est le père Buriez qui est à la basse et il s'en sort très bien sur l'intro de Peace Sells, les deux guitaristes qui envoient grave, eux se partagent riffs et solos. A noter que les quatre musiciens se partagent le micro. Ce jour de grande chaleur (on est pas loin des 40 degrés) n'empêche pas le public d'headbanguer à tue tête et de multiplier les slams vers les crash barrières. Notre voyage dans le temps continue, je reconnais l'intro de Mad Butcher de Destruction comme moi, le public est aux anges. Alex, Stef, Nicklaus et Fabien ont l'air de bien s'amuser à jouer ces monuments du thrash, ils ont tous la banane.

Même s'il est pris par l'efficacité de tous ces brûlots, Jean Mich'Hell en grand maître/expert des blind tests est en train de s'apercevoir que sa culture thrash est proche du néant. En effet il ne reconnaitra que le Mad House d'Anthrax et Jump in the Fire de Metallica mais la prestation de nos vieux thrasheux a l'air de lui plaire. En tout cas le public a été chaud bouillant tout le show. Un concert qui se termine avec l'enchainement de deux brulots incandescents Black Metal et United Forces (de qui JMH ?). La communion entre le public et les musiciens fut parfaite. Messieurs en tant que jeune retraité je vous remercie pour ce voyage en plein cœur de ma jeunesse !

Setlist :

Black Magic (Slayer Cover)
Nuclear War (Nuclear Assault cover)
Flag of Hate (Kreator cover)
Peace Sells (Megadeth cover)
Mad Butcher (Destruction cover)
Madhouse (Anthrax cover)
Jump in the Fire (Metallica cover)
Black Metal (Venom cover)
United Forces (Stormtroopers of Death cover)

Novelists (Ced12)

Double salve metalcore moderne en ce dimanche en Charente avec deux formations encore jeunes. Novelists est le plus connu des deux et remplace Spiritworld que Jean-Mich’Hell et moi mêmes espérions tant il est vrai que leur disque repéré par Bane est un petit bijou de thrash hardcore. Dommage. Partie remise espérons avec optimisme tant ce groupe semble être dans le créneau des organisateurs. Place donc à Novelists au parcours chaotique. Le groupe a failli se séparer début 2023 avec un énième changement de vocaliste. C’est Camille Contrebas qui a pris le relais et permis de remobiliser des troupes déprimées par leurs mésaventures internes. La brune fait le job, occupe bien la scène et Novelists (un temps appelé Novelists FR, faut suivre avec les parisiens) a repris du poil de la bête. Le metalcore moderne du combo ne nous a pas enthousiasmé outre mesure disons le tout net mais reconnaissons que le job est fait et bien fait. La scène est très bien tenue, ça occupe bien l’espace et Camille assure comme une chef. Le problème, et on l’avait déjà relevé pour Parallyx, ce sont ces fichus refrains en voix clair calibrés comme il faut mais peu à notre goût (pas toujours aiguisé il est vrai ;-)).

Néanmoins, les musiciens aux physiques sveltes sont hyper souriants, lookés metalcore comme il faut et le show fonctionne. Restent les inhérentes réserves liées au metalcore mais avec un public présent et réceptif, on voit bien que ça plaît. A noter que les Novelists seront bientôt sur une tournée australienne preuve que ça marche bien pour eux. Sachant que Landmvrks semble décoller toujours plus haut, la scène metalcore française se porte bien en cet été décidément très positif pour nos couleurs françaises alors que les Jeux de Paris se terminent gentiment un peu plus au Nord de notre beau pays que la lumière estivale ne cesse de magnifier années après années.

Setlist :

Lost Cause
Terrorist
Prisoner
Mourning the Dawn
Smoke Signals
Turn It Up (Keyboard Warriors Social Club)

 

Resolve (Ced12)

Alors que les tenues vestimentaires tendaient vers le clair chez Novelists (à part Camille), le noir est de rigueur chez les lyonnais de Resolve. Moins connu que leurs potes passés peu avant, le quatuor lyonnais est constitué d’Anthony Diliberto au chant, Robin Maria à la basse, son frère Nathan à la batterie et Antonin Carré à la gratte. De nouveau, un metalcore moderne où on retrouvera donc les mêmes réserves que celles évoquées plus haut. Là encore, un bon abattage fourni malgré quelques problèmes techniques qu’Anthony a superbement bien géré alors qu’on devinait que cela devait l’exaspérer. Heureusement, cela restera mineur (quelques problèmes de micro notamment) et le groupe a pu délivrer son show.

Au passage, très pro ce frontman qui a gardé un flegme à saluer. Le metalcore des lyonnais est plus « rêveur » / atmosphérique mais encore ces refrains ! Le public est encore motivé il faut le préciser et la doublette metalcore moderne aura fait le job et ravi les amateurs. Un peu longuet pour les râleurs que nous sommes parfois mais objectivement des prestations professionnelles et cohérentes.

Setlist :

Human
Death Awaits
Bloodlust
Beautiful Hell
Move to Trash
Emerald Skies
Seasick Sailor
Of Silk and Straw
New Colors
Older Days

(Interlude : Mini tradition du Fest. Un petit show des agents de sécurité sur un morceau dansant. Sur cette édition, c'est le mythique Take On Me qui est envoyé dans la sono pour le plus grand bonheur des festivaliers. Hymne iconique, c'est un joyeux moment collectif avant l'arrivée des grosses pointures du soir. Un bien bon moment, un peu hors du Temps, une belle respiration avant les grosses mandales.)

Cradle Of Filth (Jean Mich’Hell)

Je ne résiste pas au plaisir de vous partager une petite anecdote sur les coulisses du festival. L’ami Philippe et moi-même avons interviewé Heart Attack (interview jointe) et on entend frapper à la porte à l’arrière du bâtiment à la porte de secours. Comme nous étions en pleine conversation, et que nous ne savions pas si nous pouvions nous permettre d’ouvrir, nous nous regardons interloqués avec le groupe, et vu que les personnes insistaient, je vais leur ouvrir. Et il s’agissait de Cradle Of Filth, mais comment les reconnaître sans tout le décorum ? Hein ? Dani sans maquillage, ben, il est tout de suite moins reconnaissable ! Mais bon, grâce à nous, le concert aura bien lieu !

Trêve de plaisanterie (non ça jamais !) les Anglais sont très attendus et envahissent la scène sur une introduction théâtralisée, comme à leur habitude, sur le premier titre de leur excellent dernier album Existence Is Futile : The Fate of the World on Our Shoulders qui comme sur l’album s’enchaîne avec Existential Terror. On sent d’entrée de jeu que le groupe n’est pas venu pour faire de la figuration, malgré leurs apparats et la chaleur, ils vont tout donner. Chacun devra gérer la chaleur comme il le peut, Dani commencera par se refroidir les parties intimes au ventilateur juste à côté du micro, comme quoi on ne transpire pas tous de la même manière… Il finira par faire tomber son énorme veste, ce qui me semble beaucoup plus adapté…

Musicalement le groupe va taper large avec une setlist ouverte sur la carrière du groupe, pour le plus grand plaisir de vieux fans comme moi qui ont connu le groupe avec Dusk And Her Embrace. Il faut dire que le groupe aura été assez prolifique en plus de trente ans de carrière et peut se permettre d'enchaîner des tubes à gogo.

Sur scène, autant Dani malgré les années garde une sacré gnac avec son boxing style, il faut reconnaître qu’il sait aussi se mettre en retrait et laisser la place à ses compagnons de jeu. Le duo de guitariste anime la scène, Marek avec son style Pinehead et Donny avec ses postures singulières. Le batteur Martin est une véritable mule, il est d’ailleurs derrière du plexi pour ne pas gêner ses comparses. Le bassiste Daniel est une véritable usine à énergie et arpente en long et en large la scène. Et que dire de la prestation de Zoé au clavier, et surtout au chant qui assure toutes les époques du groupe. Bref, la prestation fût énorme et cette formation assure vraiment depuis quelques années, contrairement au début du groupe.

Setlist :

Existential Terror
Saffron’s Curse
She Is a Fire
The Principle of Evil Made Flesh
Cruelty Brought Thee Orchids
Nymphetamine (Fix)
Dusk and Her Embrace
Born in a Burial Gown
Her Ghost in the Fog
From the Cradle to Enslave

Testament (Ced12)

Tête d’affiche prestigieuse de cette édition 2024 (avec Jinjer), les thrasheux de Testament sont très attendus et il s’agit pour le Fest d’une sacrée belle prise, exclu nationale svp. Pour des raisons qui nous sont inconnues, il y a inversion de créneau avec Slope sans que ça ne pose de problème. L’affichage manuelle un peu partout sur le site est bien gérée et personne ne peut décemment dire n’avoir pas eu l’information. Le groupe est venu avec sa scénographie et un bénévole me dira que toute la scène fut changée pour les besoins du groupe de la Bay Area. Ce festival souhaite évoluer et ce soir, c’est indéniable. Bien construite, la journée a proposé deux formations de thrash (ce qui n’aura pas échappé au lecteur attentif) et Testament arrive pour finir le travail. Et quel job. Un show d’une heure en mode bourrasque. Une déferlante de riff thrash, un rythme infernal, un pit en feu (avec paraît-il un record du monde battu avec une dame de 77 ans qui a slammé), une ambiance incroyable. Dans une semi pénombre avec quelques nuances de rouge, l’atmosphère est impeccable, la chaleur est un peu retombée ça fait du bien. Le très sympathique Lorick du haut de ses seize printemps prend baffes sur baffes et semble heureux. Il y a de quoi, la paire Eric Peterson Alex Skolnick détruit tout sur son passage se partageant les solos avec maestria. En plus, les américains nous la jouent old-school avec des titres de leurs deux premiers disques The Legacy et New Order. La nostalgie marche à fond, le concert défonce tout, Testament règne.

Joli moment où les deux mascottes du public (deux très jeunes filles bien appareillées en casque) montent sur scène avec un Chuck Billy en mode papi protecteur venant chanter à côté pour un moment très touchant. Surtout quand le chanteur félicitera les parents des deux tout en confiant qu’il aurait aimé avoir de tels parents. Torturé le Chuck. Le même qui avouera avoir un peu « halluciné » en arrivant en tour-bus dans un endroit paraissant si perdu. Avec tout cela, j’en oublie les bases du job en précisant qu’un nouveau batteur est là. Chris Dovas reprend avec talent les fûts de Gene Hoglan un temps occupé par le stakhanoviste Dave Lombardo. Steve DiGiorgio est toujours aussi efficace et charismatique. Testament sacrée valeur sûre et je suis toujours épaté par leur puissance live en festival où le groupe connait toujours un grand succès transformant les fosses en fête géante. Où je m’étonne toujours de leur moindre succès dans la scène thrash quand je vois l'impact de ce groupe dans ce genre de contexte. Un très bon show des américains auxquels on reprochera juste de n’avoir pas plus appuyer sur l’aspect événementiel de leur venue en tête d’affiche sur ce Fest avec de fait un show à l’américaine, hyper pro, d’une qualité folle mais manquant d’incarnation.

Setlist :

Eerie Inhabitants
The New Order
Apocalyptic City
The Haunting
The Preacher
A Day of Reckoning
Do or Die
First Strike Is Deadly
Disciples of the Watch
C.O.T.L.O.D.
Over The Wall
Into The Pit

Slope (Jean Mich’Hell)

Attention, voici ma petite sucrerie de fin de festival. L’ami Ced et moi-même nous attendions Slope de pied ferme car nous avions été convaincus par leur dernier album Freak Dreams. Et autant vous le dire tout de suite, les Allemands ont éclaboussé le festival de toute leur classe. A priori, peu de monde devait connaitre leur Hardcore groovy à la Suicidal Tendancies, et rempli de Funk à la Red Hot Chili Peppers. Le public semblait surpris du style au début mais il n’aura fallu que quelques titres pour que ça shake du booty autant que de se rentrer dedans dans le pit.

Car oui Slope, sait aussi bien manier le groove que la palette de l’énergie. L’équilibre est toujours précaire, surprenant, et rempli d’une patte qui leur est propre. Les changements de rythme sont aussi légion, et les descentes de tempo toujours propice à alourdir le propos. Le public est convaincu, et pour ma part ce concert confirme le coup de cœur de l’album, à écouter absolument ! (Note : Le groupe sera en tournée en France à l'automne, à bon entendeur ...)

Setlist :
Goodbye Mr. Dandy
It's Tickin'
Buzz Off!
Talk Big
Thorns
Trainsurfing
I'm Fine
Fluid
Movin' Losin'
WHY SAD
Natural Born Quitter
Freak Dreams
Suffer the Ice
9/5

 

Locomuerte (Jean Mich’Hell)

Fin de festival, avant la déprim’ post, et ce sont les Hispano Pirato Coreux Punks de Locomuerte qui doivent achever ce bien beau festival. Et les bougres ne vont pas achever que le festival mais vont également achever le public ! On se dit toujours que bon trois jours de festival, les corps et les esprits sont fatigués, et bien une dose de Locomuerte et c’est reparti pour un tour !

Musicalement la proposition n’est pas révolutionnaire mais leur Hardcore teinté de Punk latino est très efficace et donne tout de suite envie de se bouger. La communication se fait en espagnol (c’est un choix…) et le décorum sur scène est aussi sympathique, ambiance de pirate, avec un sabre et un billot en plein milieu ! Il manque peut-être un petit peu de rhum, mais il faut bien rentrer !

Allez bonsoir Clara, retour au bercail, Locomuerte nous aura achevé en beauté, à l’image du festival au final…

Setlist :

Tiro Pa’ Matar
Pa Mi Gente
La Brigada De Los Muertos
Parano Booster
Corazon
Bandolero
Pura Violencia
Sangre
Ronque
Demonios
Barrio
Mi Familia
En La Calle Muero
La Vida Loca

Voilà c'est fini comme il disait. Une bien belle édition pour festival qui a bien passé le cap annoncé (comme détaillé dans le Bilan proposé dans un autre article). Un bien bon moment passé pour notre équipe. Vivement l'an prochain.

Venez donc discuter de ce live report sur notre forum !