Artiste/Groupe:

Steven Wilson

CD:

The Harmony Codex

Date de sortie:

Septembre 2023

Label:

Virgin Records

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

dominique

Note:

17/20

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Cela faisait un certain temps que le projet solo de Steven Wilson n’avait pas été abordé sur ce site. Pourtant l’homme n’est pas resté inactif. Lors de la décennie passée et depuis l’exceptionnel The Raven That Refuse To Sing. Outre l’album To The Bone et la compilation Transience, tous deux chroniqués sur ce site, Wilson a sorti un live enregistré au Royal Albert Hall (Home Invasion, 2018) ainsi que trois albums et un EP qui reflètent un voyage musical faisant fi des cloisonnements dont nous sommes tous friand. Initié avec le rock sombre de Hand.Cannot.Erase en 2015, ce voyage expérimental l’a guidé vers des sons rock contemplatif (4 1/2 en 2016), puis pop (To The Bone en 2017). The Future Bites en 2021 lui a permis de d’aborder un virage plus électro qui l’a tout naturellement guidé vers The Harmony Codex. En attendant la sortie annoncée de son prochain album qui promet une sorte de retour aux sources rock-metal progressifs (un album de deux titres longs d’une vingtaine de minutes chacun ?), je me permets de chroniquer ce dernier sorti à l’automne 2023 chez Virgin Records.

Long d’un peu plus d’une heure, l’album poursuit le virage électro pris avec The Future Bites mais en mêlant aux sons électro (Inclination, Economies of Scale), des tonalités résolument groove (What Life Brings), ambiant (The Harmony Codex) mais surtout rock (Impossible Tightrope, Actual Brutal Facts). Ainsi construit, l’album semble ainsi balancer entre deux univers; l’un résolument tourné vers le présent et le futur et l’autre volontairement ancré dans le passé.

Comme d’autres de ses contemporains, comme Thom Yorke ou encore Damon Albarn, Steven Wilson arrive à laisser son empreinte quel que soit l’option musicale proposée. A tel point que sans même avoir vu la couverture de l’album ou même encore entendu le son de sa voix, on sait que l’on écoute un album de Wilson. Par l’intermédiaire de son ancrage dans le passé, The Harmony Codex est moins extrême que les projets solos d’autres leaders rock-metal progressif. Là où Mariusz Duda n’hésite pas à digitaliser et à dématérialiser des sons (Lockdown Trilogy), Steven Wilson reste toujours à la limite et, par l’intermédiaire d’une poésie à fleur de peau et d’une musicalité jamais mise en défaut, humanisant les sonorités électros.

L’album, bien qu’en marge des sonorités classiques abordées traditionnellement sur le site Aux Portes du Metal et enregistré sans les musiciens qui l’accompagnent habituellement sur ses disques (hormis Ninet Tayeb), reste remarquable. Les chansons hors d’âge, comme le slow très années 70 Rock Bottom ou encore le groove latin de What Life Brings, côtoient les titres électros alléchants comme Inclination ou Economies of Scale. A tel point qu’il m’est difficile d’isoler un titre préféré. Le long Impossible Tightrope m’a toutefois mis une petite claque. Construit comme un titre jazz moderne, ce morceau metal-rock laisse la place belle aux solos instrumentaux et permet aux amateurs de prog de se sentir à l’aise dès sa première écoute. Nul doute que l’écoute régulière de The Harmony Codex me permettra d’attendre patiemment la tournée The Overview Tour qui passera notamment par Paris, Lyon et Marseille en 2025.

Tracklist de The Harmony Codex :

01. Inclination
02. What Life Brings
03. Economies of Scale
04. Impossible Tightrope
05. Rock Bottom
06. Beautiful Scarecrow
07. The Harmony Codex
08. Time is Running Out
09. Actual Brutal Facts
10. Staircase
 

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