Artiste/Groupe:

Sabaton

CD:

The War To End All Wars

Date de sortie:

Mars 2022

Label:

Nuclear Blast

Style:

Dieux des Festivals

Chroniqueur:

Bane

Note:

17/20

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Ils sont de retour et ils sont très contents ! Ça y est, trois ans après le très très chouette The Great War, bourré ras-la-casquette de tubes, mes potes de Sabaton nous proposent enfin un nouvel album et j’en suis ravi ! Parce que s’il y a encore trois ans, alors que quelques titres me bottaient déjà bien, je faisais encore des petites vannes sur le groupe, j’ai depuis pris le temps de me fader toute la discographie et, comme tout le public du Wacken, j’ai envie de beugler le refrain, ô combien con mais ô combien jouissif de Primo Victoria à chaque écoute d’un live du groupe.

Si je reste, encore aujourd’hui, moins convaincu par les premiers efforts du groupe -que je peux écouter sans vomir hein, mais j’y trouve moins de plaisir-, j’aime et je valide tout à partir de Carolus Rex. Pourquoi ? Tiens-toi bien, ami lecteur, car tu vas vouloir m’insulter... Je pense qu’il y a méprise concernant Sabaton, que tout le monde prend à tort pour un truc de power à la Hammerfall et consorts. Il y en a des éléments, bien entendu. Mais, pour décrire le groupe, j’irais également chercher du côté Hard FM de la force. Comment ? Sabaton, ce serait Bon Jovi avec un fusil d’assaut ? Réfléchis bien, ami lecteur, y’a un peu de ça : la recherche du refrain con-qui-tue, les claviers kitchs... Un croisement entre Bon Jovi et Hammerfall, en tous cas.

Mais du coup, toutes ces théories fumeuses, c’est bien mignon, mais il est comment, le nouveau Sabaton ? Eh ben, comme d’hab : il est chouette. Évidemment qu’on ne tient pas là le nouveau sommet de la musique. Mais bon sang, comment peut-on résister ? Chaque titre ou presque est un tube, avec un refrain qui tue, ultra accrocheur, ce qui fait qu’on se surprend déjà à vouloir partir au front pour hurler le refrain de Dreadnought avec mes camarades soldats ! Ou pire, celui de The Unkillable Soldier ! Ou celui de... Ouais, bon, si tu veux la liste des chansons avec un putain de bon refrain, tu n’as qu’à lire la tracklist disponible en fin de chronique (clin d’œil complice).

Reste le tout petit problème de l’ouverture et de la fermeture de l’album, respectivement Sarajevo et Versaillles, pas vraiment des pures chansons mais plutôt une intro et une conclusion de l’album, avec une narratrice qui raconte l’Histoire et Joakim qui scande malgré tout un sacré refrain en or massif, ce qui est presque embêtant puisqu’on ne peut plus se permettre de passer ces deux pistes.

Attends, comment ça, qui raconte l’Histoire ? Eh oui, ami lecteur, cette nouvelle galette est un concept-album sur la Première Guerre Mondiale, comme son prédécesseur. Et, cette fois-ci, Sabaton nous raconte plusieurs petites histoires de cette guerre d’où le début à Sarajevo et la fin à Versailles (même si l’ordre des chansons n’est absolument pas chronologique, dommage). Bon, par contre, niveau paroles, faut pas s’attendre à de la grande poésie non plus. Sabaton vise l’efficacité, encore, toujours. Donc pour la subtilité, évidemment, on repassera. Par contre, niveau guitare, je dois admettre que ce nouvel album m’a surpris : ça riff toujours très bien mais ça solotte mieux que d’habitude, c’est très cool !

Finalement, Sabaton est un peu à l’image de son chanteur, le fantasmagorique et génialifique (pas sûr que ça existe, inventons ce mot pour lui) Joakim Broden. Avec ses treillis militaires, ses ray-bans, sa veste ridicule avec ses plaques en métal et sa coupe de cheveux interdite par la convention de Genève, on a envie de se moquer de lui. Sans parler de sa demi-octave de tessiture et de ses étranges roulement de R... Ouais, ça fait pas rêver (m’enfin on peut dire la même chose d’autres légendes de notre musique, coucou Max Cavalera). Sauf que Broden est hyper sympathique, qu’il compose des sacrés fichus tubes, que c’est un passionné et que sur scène, il est impec. Voilà, Sabaton, c’est ça. T’auras beau te foutre d’eux, n’oublie pas que c’est incroyablement accrocheur et addictif et qu’en plus, c’est des mecs sympas -je te renvoie à cette séquence au Hellfest, où ils ont remplacé Manowar au pied levé.

Maintenant, il ne me reste plus qu’à m’ouvrir une bière et à scander The Valley of Death, en espérant une future tournée World War I, où ils joueront les deux derniers albums en entier. Et en attendant le prochain album, Ukrainian Battle. Quoi ? C’est trop tôt pour faire ce genre de blagues ?

Tracklist de The War To End All Wars :

01. Sarajevo
02. Stormtroopers
03. Dreadnought
04. The Unkillable Soldier
05. Soldier Of Heaven
06. Hellfighters
07. Race To The Sea
08. The Lady Of The Dark
09. The Valley Of Death
10. Christmas Truce
11. Versailles

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