Artiste/Groupe:

Royal Hunt

CD:

Dystopia

Date de sortie:

Décembre 2020

Label:

MDPR

Style:

Metal Symphonique

Chroniqueur:

christian

Note:

14/20

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Depuis quelques temps, s’est amorcée à mon goût la renaissance de Royal Hunt après quelques albums décevants (voir ici). En voici la concrétisation !

Depuis Paradox (1997) et son double Collision Course (2008), ces Danois n’avaient fait que "produire de la marchandise", nous avaient finalement habitués à des plats réchauffés et j’imaginais qu’il allait falloir dorénavant se passer d’eux !

Ce quinzième opus sonne, contre toute attente, comme leur retour au premier plan car il déjoue tout pronostic les concernant : en ce qu’il ne s’intitule pas XV comme nous aurions pu le craindre, en ce qu’il ne peut être étiqueté progressif et aussi en ce qu’il nous réserve quelques autres (bonnes) surprises...

Concept-album inspiré du roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, Dystopia, qui fait référence au point d’inflammation du papier, mêle outre prog : néo-classique et symphonique. A ma grande satisfaction, c’est l’aspect symphonique qui prend bien souvent le dessus et c’est ainsi que Royal Hunt nous gratifie de superbes envolées lyriques au premier rang desquelles, je placerais : The Art Of Dying, The Missing Page et Snake Eyes.

Contrairement à quelques faux-pas récents, cet album regorge de tentatives stylistiques réussies où l’on ne reconnait pas immédiatement la patte d’André Andersen, compositeur en chef du combo depuis des années... Si l’on ajoute à ce constat le fait que le chant soit assuré par plusieurs invités : ex-frontmen Henrik Brockmann ou Mark Boals, chanteurs de Narita (Kenny Lubcke) ou de Candlemass (Mats Leven), l’incursion d’une voix féminine sur I Used To Walk Alone en la personne d’Alexandra Andersen et la présence (quand même !) de DC Cooper, je dois dire que l’amateur de vocaux habités est conquis.

 Royal Hunt nous livre avec ce Dystopia un metal opera qui rassure quant à l’exploitation des capacités de ses musiciens : enfin, le synthé d’Andersen ne bride pas le reste de l’orchestration... Les guitares de Jonas Larsen s’en donnent à cœur joie, la double d’Andreas Johansson s’intègre habilement au propos et la basse de l’autre Andreas, Passmark ronronne efficacement ! Il y a bien sûr quelques pistes superflues comme tant tout concept-album qui certes font avancer le scenario mais plombe un peu l’élan mélodique : l’ensemble toutefois, rassure !

Quel plaisir de (re)trouver un groupe qui a contribué à construire une partie de ma culture musicale et pourvu que la crise sanitaire s’éloigne : qu’il nous soit enfin donné de vibrer en concert avec de tels musiciens !

Tracklist de Dystopia :

01. Inception F451
02. Burn
03. The Art Of Dying
04. I Used To Walk Alone
05. The Eye Of Oblivion
06. Hound Of The Damned
07. The Missing Page (Intermission 1)
08. Black Butterflies
09. Snake Eyes
10. Midway (Intermission 2)

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