Morton

Artiste/Groupe

Morton

CD

Come Read the Words Forbidden

Date de sortie

Octobre 2011

Style

Power Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Morton est le groupe d'un producteur ukrainien du nom de Max "Morton" Pasechnik. Le gars a l'air d'être une pointure au niveau de la production là-bas mais ne connaissant aucun des groupes avec lesquels il a travaillé, je ne peux que relayer l'info. Ce qui est sûr, c'est que le son de cet album est puissant et si ses autres réalisations sont de la même veine, c'est clair qu'il sait y faire aux manettes.

Morton évolue dans un Heavy/Power Metal et ce Come Read the Words Forbidden est le premier album du groupe, après un EP démo, Grimoire, sorti l’année dernière (dont quatre des cinq titres se retrouvent sur cet album).
En la matière, il y a de quoi faire comme groupes, la concurrence est importante. Et c’est un peu avec la crainte de chroniquer un énième album d’un énième groupe du style que j’ai abordé l’écoute de ce disque. Erreur. Car je dois avouer que dans le cas présent, j'ai été scotché d’entrée par cet album.

Dès le premier morceau, on sent le truc bien solide. La voix de Max Morton est agréable et bien en place. La rythmique est puissante. Un synthé vient renforcer la mélodie. Titre plutôt rapide et bien direct. Ca commence bien.
Attention évidemment, le piège du meilleur morceau en début d’album est assez fréquent. Mais ici, c’est presque le contraire, la suite est meilleure.
Rythme un peu plus lourd avec le second titre, Eaglemark, et l’on pense un peu à Sonata Arctica sur le refrain (à part au niveau du chant, quoique...)
Le morceau suivant, Brotherhood of Light, est un morceau bien immédiat qui saute aux oreilles dès la première écoute. Les guitares sont à la fête. Ca sent le single, les gars !
Sleeping King ne fait pas retomber la sauce avec son petit côté Kamelot. Un mid-tempo bien inspiré. Max Morton se révèle être un bon chanteur. Et le refrain tue carrément (et un refrain qui reste bien gravé dans la tête, un !)
Vous voulez un titre un peu plus speed ? Y a qu’à demander. Voici Losing Faith avec son refrain qui claque bien.
We are the Shades est le moment calme de l’album, tout en acoustique. Et là aussi, comment ne pas penser à Kamelot et des morceaux comme A Sailorman’s Hymn ou Glory (sur the Fourth Legacy - pour moi, la référence absolue en la matière) ? Il faut dire que Max Morton a quelques intonations qui rappellent un certain Roy Khan, notamment sur ce titre.
Le synthé revient en force sur le titre suivant, Oblivion. Un mid-tempo qui assure. Encore une fois, les mélodies sont habilement travaillées. Et le solo est bien bon. Il faut noter depuis le départ un excellent boulot de la part des deux guitaristes. Grimoire est une Power ballade bien fichue. Ce qui est assez rare pour être signalé et même souligné ! Ces deux titres faisaient partie de la démo du groupe et l'on comprend pourquoi Morton a rapidement obtenu une signature chez le label allemand AFM.
Et après une ballade, quoi de mieux qu’un morceau speed ? Mieux, deux ! Voici Burning Prisoner et Werewolf Hunt. Deux titres percutants.
Arrive ensuite Black Witch, un des titres les plus anciens du groupe (lui aussi sur le EP) et sans doute celui qui apparaît le moins intéressant. Mais bon, jusqu'à présent, les morceaux étaient d'une telle qualité que pour une petite baisse de régime, on ne leur en tiendra pas rigueur. L’album se termine par l’inquiétant Azrael (presque un instrumental si l’on excepte l’intro parlée) et enfin Weeping Bell au rythme lent avec ses chœurs angéliques sur le refrain.
Au final, on ne trouve pas sur ce premier album du groupe la moindre compo un peu facile qui sert de remplissage. Treize titres, pas une faute de goût.

Vraiment la belle surprise de cette rentrée en matière de Heavy Power Metal. Un premier essai magnifiquement transformé.
A la sortie du dernier Kamelot (que je n’ai personnellement pas trouvé convaincant), il m’avait semblé que le groupe devait rapidement se reprendre car la concurrence sur son terrain commençait à devenir sérieuse. C’est un fait maintenant établi avec les sorties cette année du Serenity et de cet album de Morton.  
L’avenir du style se trouverait donc à l’Est ? Peut-être...

 

Tracklist de Come Read the Words Forbidden :

01. Calling For The Storm
02. Eaglemark
03. Brotherhood of Light
04. Sleeping King
05. Losing Faith
06. We Are The Shades
07. Oblivion
08. Grimoires
09. Burning Prisoner
10. Werewolf Hunt
11. Black Witch
12. Azrael
13. Weeping Bell

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !