Kamelot

Artiste/Groupe

Kamelot

CD

Poetry For The Poisonned

Date de sortie

Septembre 2010

Style

Power Metal Mélodique

Chroniqueur

Ostianne

Note Ostianne

9/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Il y a des groupes qui font des carrières exemplaires, sans jamais parvenir à faire de disques vraiment mauvais... Kamelot en faisait partie... Il y a des pochettes, qu'elles soient belles ou non (cela est bien subjectif), qui dégagent un truc négatif, on ne sait pas trop quoi, mais c'est négatif et c'est ce qui ressort de Poetry For The Poisonned. Si certains avaient trouvé qu'avec Ghost Opera le groupe avait perdu en qualité, qu'en sera-t-il pour ce neuvième album ?

Première chose à savoir, il faut écouter cet opus en large et en travers pour commencer à y voir un quelconque intérêt ! Parce qu'à la première écoute, c'est la déception, l'ennui et la très mauvais impression que le groupe a voulu sortir vite fait des morceaux réalisés vite fait mais qui plairont car les fans ne sont pas objectifs et disent amen à tout ! Eh bien non, il ne faut pas prendre les gens pour des abrutis. Mais évitons de penser cela de Kamelot, laissons leur le bénéfice du doute, il ne faut pas les prendre pour plus bêtes qu'ils ne le sont non plus ! Faisons d'ailleurs un comparatif entre la première et la énième écoute.

"La première fois qu'on s'aimera...", non, Michel Sardou et Sylvie Vartan, là, on ne s'aime pas. On déteste presque Kamelot d'ailleurs. Une production plate ; un chanteur effacé ; des compositions qui ne décollent pas ; des refrains qui s'oublient aussitôt écoutés ; des guests qui sont très mal utilisés ; un seul morceau qui capte l'attention, le single The Great Pandemonium mais qui n'arrive tout de même pas à la cheville de March Of Mephisto, et pour finir un découpage vers la fin vraiment très mal calculé, voilà ce que l'on pense une fois l'album terminé. Et comme on n'arrive pas à croire que c'est ça le nouveau Kamelot, on repart pour une nouvelle écoute... Et, tout au long des différentes écoutes, des constantes se dessinent autour des guests par exemple : Bjorn Speed Strid ne sert pas tant que cela le single, trop peu exploité, Simone Simons a un rôle de potiche sur la ballade, sans intérêt et prévisible dans le découpage du chant, qu'est House On A Hill, et bien qu'elle soit mieux exploitée sur les deux autres morceaux, ce n'est pas de la haute voltige ! Gus G nous fait une démonstration de son talent de guitariste, oui, mais on savait déjà que c'était un virtuose et il n'apporte pas d'intérêt au morceau. Seul Jon Oliva s'en sort avec les honneurs (le mot est fort) bien que parfois, sa hargne soit totalement hors sujet. La production est trop plate, trop lisse, trop sage... Les refrains manquent de mordant, de reliefs... On ne trouve pas d'hymne avec les morceaux, rien qui nous fasse dire que tel ou tel morceau fera des étincelles lors des futurs concerts.

Mais au fur et à mesure, des titres se détachent, n'allant tout de même pas flirter avec la réussite totale : If Tomorrow Came et son rythme qui au final nous marque et nous entraine, la deuxième partie de Poetry For The Poisonned - So Long (bien qu'on ne comprenne toujours pas l'intérêt de ce découpage), avec un Roy Khan et une Simone Simons plus impliqués ou encore Hunter's Season ou Once Upon A Time dans lequel on retrouve un Kamelot que l'on aimait bien. Et puis il y a Roy Khan... Même s'il chante avec une certaine retenue très regrettable, il n'oublie tout de même pas de jouer avec sa voix en montant, descendant et en la passant au vocoder. Mais malheureusement, ça ne va pas beaucoup plus loin, même après une dizaine d'écoutes, le tout étant encore trop homogène !

Thomas Youngblood qui a perdu sa mère avant l'écriture de l'album a du vouloir exorciser sa peine via la musique, proposant un album très sombre, différent, mettant peut-être plus en avant l'abattement que l'on ressent quand on perd quelqu'un que la rage ou la colère que l'on peut avoir au fond de soi. Malheureusement, Kamelot ne nous fait pas vibrer avec ce nouvel album qui se veut parfois trop technique (les solos en sont un parfait exemple) au détriment de l'âme et de la passion. Et si la poésie était dans le titre, elle est loin d'être dans l'album et de nous emporter avec elle vers les étoiles, à un mètre du ciel peut-être, mais pas plus haut.  

 

Tracklist de Poetry For The Poisonned :

01. The Great Pandemonium
02. If Tomorrow Came
03. Dear Editor
04. The Zodiac
05. Hunter’s Season
06. House On A Hill
07. Necropolis
08. My Train Of Thoughts
09. Seal Of Woven Years
-Poetry For The Poisoned-
10. PT I Incubus
11. PT II So Long
12. PT III All Is Over
13. PT IV Dissection
14. Once Upon A Time

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