Artiste/Groupe:

Last In Line

CD:

Jericho

Date de sortie:

Mars 2023

Label:

Ear Music

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

botem

Note:

15/20

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Rien que le nom du groupe vous donne un indice du style de musique qui nous est proposé.
C’est en 2012, deux ans après la disparition de Ronnie James Dio, que Vivian Campbell, premier guitariste du groupe Dio, a l’idée de réunir Jimmy Bain et Vinny Appice, respectivement premier bassiste et batteur de ce groupe légendaire. La démarche est de rendre hommage au lutin légendaire. En effet, Ronnie avec ces deux gars nous ont pondu des albums qui resteront comme des incontournables, notamment Holy Diver (1983) et The Last In Line (1984).

Début 2012 donc, ils se réunissent et font appel à Andrew Freeman (chanteur et guitariste de Lynch Mob) pour tenir le micro, pour des jams sessions. Le résultat les convainc de faire plusieurs concerts, contenant des titres des trois premiers albums de Dio, sous le nom de Last In Line.
Devant les retours très positifs, ils décident de sortir un album Heavy Crown, celui-ci sortira en février 2016. La production est confiée à Jeff Pilson (ancien bassiste de DIO dans les années 90).
Pour la petite histoire, Vinny Appice sortira la même année, un album avec Craig Goldy, ancien gratteux de Dio, Resurrection Kings, groupe et album lui aussi tentant de ranimer la flamme.
Mais revenons au groupe qui nous concerne aujourd’hui, car de tous les albums et groupe hommage, qui ont fleuri ces derniers temps, pour célébrer Dio, Last In Line est de loin le plus crédible.
Pourtant, Last In Line a failli disparaître avant la sortie du premier album. En janvier, 2016 Jimmy Bain disparaît brutalement, un mois avant la sortie de l’album. Après ce coup dur, le reste du groupe décide de continuer, et fait appel au bassiste Phil Soussan. Bien que ce nom n’ai pas trop retenu l’attention, le gars a un sacré pedigree, Ozzy Osbourne, Billy Idol, Vince Neil, Jimmy Page, Steve Lukather, Richie Kotzen, et… Johnny Hallyday… Pas mal non ?

                                                                                        

Heavy Crown et II (sortie en 2019) reprennent la recette des premiers albums de Dio, ça cogne fort, mélodieux, superbement interprété, le tout avec une production qu’on aimerait avoir plus souvent.
Même si II reste un cran en dessous de Heavy Crown, ces deux albums sont une belle réussite. Bien sûr, ils ne peuvent se hisser au niveau des légendaires premiers albums de Dio, mais la flamme est ranimée avec brio.
Quatre ans après II, Jericho est enfin dans les bacs, c’est désormais Chris Collier qui se colle à la production. Comme les deux précédents albums, celle-ci est irréprochable, ça envoie du lourd, tout en étant clair, on distingue chaque instrument, du très beau boulot.  
Mention spéciale à Phil Soussan qui se surpasse sur ce nouvel album, il est absolument énorme, et on le sent bien plus impliqué que sur II. La frappe de Vinny est d’une précision et puissance qui vous percutent l’estomac. Quant à Vivian, bien plus libre qu’avec Def Leppard, son jeu est incisif et tout en énergie.
Andrew Freeman est un excellent chanteur, nul doute, il tient son rôle avec grand talent, cependant son chant semble en mode automatique tout au long de l’album. Procurant une certaine monotonie, lassitude (?) Est-ce la comparaison avec l’illustre Ronnie qui me fait être sévère ?

                                                                                      

Dès le premier titre Not Today Satan le ton est donné, ça cogne d’emblée. Bastard Son avec ses relents Zeppelinien est d’une efficacité remarquable, nul doute que sur scène, ce titre sera énorme. Hurricane Orlagh est dans la pure tradition de Dio.
La grande nouveauté de ce nouvel album, est que le groupe s’aventure un peu plus hors sentier battu. Clairement les musiciens ont choisi de s’écarter un peu de leur mentor, et proposent une musique plus personnalisée. L’équilibre entre la légende et cette émancipation est réussie.
Avec ce troisième album, Last In Line s’installe définitivement comme un groupe à part entière, avec lequel il faudra compter, et ne se résume plus à une réunion de musiciens nostalgiques. Probablement l’un des albums marquants de l’année.

Vocals – Andrew Freeman
Guitar [Guitars] – Vivian Campbell
Drums – Vinny Appice
Bass, Keyboards, Backing Vocals – Phil Soussan

Tracklist de Jericho :

01. Not Today Satan
02. Ghost Town
03. Bastard Son
04. Dark Days
05. Burning Bridges
06. Do The Work
07. Hurricane Orlagh
08. Walls Of Jericho
09. Story Of My Life
10. We Don’t Run
11. Something Wicked
12. House Party At The End Of The World

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