Candlemass

Artiste/Groupe

Candlemass

CD

Candlemass

Date de sortie

2005

Style

Doom Metal

Chroniqueur

Orion

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

2005. Alors que l'on ne donnait plus cher de la peau de Candlemass depuis bien longtemps et que Leif Edling (basse) était plongé dans son projet Krux, l'improbable se produisit. Candlemass se reformait avec son emblématique chanteur Messiah Marcolin et nous sortait un nouvel album.
Et quel album !


Petit retour en arrière. Candlemass avait fait les beaux jours des fans de musique lourde et lente avec de superbes opus tels que Epicus Doomicus Metallicus, Nightfall, Ancient Dreams et Tales of Creation. Puis Messiah Marcolin avait quitté le groupe pour aller former son propre combo, Memento Mori, et les choses n'avaient plus été les mêmes pour Candlemass. Malgré le recrutement d'un très bon chanteur, Thomas Vikstrom (actuellement chez Therion), les choses n'étaient plus ce qu'elles étaient. Leif Edling essaya de maintenir son groupe en vie mais les sorties sous le nom de Candlemass devenaient de moins en moins intéressantes. Le fan dut se faire une raison, Candlemass, c'était fini.
Et puis, le miracle se produisit. Messiah de retour au bercail, les choses pouvaient à nouveau repartir sur de bonnes bases. D’autant qu’il n’était pas le seul à être de retour. On retrouvait toute l’équipe de Nightfall (1987), à savoir Mappe Björkman et Lars Johansson aux guitares et Jan Lindh à la batterie. Encore fallait-il que l'inspiration soit au rendez-vous. Combien de réunions de ce type se sont soldées par des déceptions ?
Dès le premier titre, Black Dwarf, le fan du groupe pouvait être rassuré et arborer un grand sourire : son groupe fétiche revenait en très grande forme. Un titre lourd, certes, mais au tempo plutôt entraînant. Le chant de Marcolin et ses similitudes avec un certain Ozzy refaisait son petit effet. Le groupe reprenait où il s’était arrêté seize ans plus tôt. Ouf !
Avec le second titre, Seven Silver Keys, la lourdeur sabbathienne chère au groupe montrait qu’elle était toujours la marque de fabrique de Candlemass, pour la plus grande joie du fan. Les guitares retrouvaient leur mordant, le solo était à tomber. De son côté, Messiah était bien de retour aux affaires avec ses envolées lyriques qui avaient fait la gloire du groupe.
Deux titres, deux joyaux. Qu'allait-il en être du reste ?
Assassin of the Light et Copernicus enfonçaient le clou. Du grand Doom. Le fan laissait couler une larme, il n'avait pas entendu Candlemass à pareille fête depuis Tales of Creation (1989). On le savait déjà grâce à son projet Krux (en compagnie de Mats Leven), Leif Edling n'avait pas perdu la main pour nous concocter des compos de qualité aux riffs bien gras. Et ce n'est pas le titre suivant, l'instrumental The Man Who Fell From the Sky, véritable rouleau compresseur, qui allait changer la donne. Le reste de l’album oscille entre du bien lourd (Witches, Spellbreaker – solo monumental) et du plus entraînant (Born in a Tank) mais toujours avec du riff qui terrasse l’auditeur. Et même si l'intensité retombe un peu en fin d'album (The Day and The Night, moins ultime que le reste), avec un tel début d’album, pas de déception possible.

Candlemass, album sobrement intitulé et sobrement illustré sonnait la résurrection d'un grand groupe du Metal. Un album qui allait directement tenir une place de choix dans la discographie des suédois.
On sait maintenant que l'association Marcolin / Candlemass n'allait pas durer au-delà de cet album. Pouvait-il en être autrement ?
Mais le fan ne pleura pas longtemps le nouveau départ du chanteur fantasque car il fut bien vite rassuré par le recrutement de Robert Lowe (Solitude Aeternus) qui livre une prestation énorme sur les albums suivants, King of the Grey Island et Death Magic Doom.
Non, le Doom old school n'était pas mort.

 

Tracklist de Candlemass :

01. Black Dwarf
02. Seven Silver Keys
03. Assassin of the Light
04. Copernicus
05. The Man Who Fell From the Sky
(instrumental)
06. Witches
07. Born in a Tank
08. Spellbreaker
09. The Day and The Night
10. Mars and Volcanos
(bonus track)

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